Lydia trouvait ça plus que déprimant que de se rendre au lycée un samedi matin alors que la majorité de ses amis étaient en train de dormir profondément, au chaud sous leur couette alors qu’elle était condamnée à faire cours à Alexis, qui allait, encore une fois, râler. Remettant ses cheveux convenablement dans son chignon, elle salua le concierge, passant devant la grande permanence où les élèves en colle roupillaient sur leur table. Au moins, elle n’était pas la seule dans l’établissement. Prenant à sa gauche, elle se rendit dans une salle de classe vide qu’on lui avait autorisé à prendre pour son cours de soutien. Sa main actionna la poignée et elle se glissa à l’intérieur.

Elle déposa ses bouquins et manuels sur le bureau vide du professeur et consulta son téléphone, bien tentée de réveiller Stiles pour se venger du fait qu’il puisse dormir plus longtemps qu’elle, mais elle s’abstint. Il avait besoin de sommeil. Tirant sur les bords de sa chemise pour mettre correctement son pull par-dessus, elle jeta un coup d’œil à la fenêtre, le soleil était déjà au rendez-vous, tout ce qu’elle aimait dans un mois de mars.

Tirant la chaise à elle, elle s’installa, croisant les jambes avant qu’elle ne s’empare des manuels et qu’elle les feuillette, cherchant la matière parfaite pour qu’Alexis apprenne rapidement et qu’elle brille dans deux matières. L’art, elle ne s’en occupait pas, la blonde avait dit qu’elle se débrouillait de ce côté-là. Anglais ? Trop difficile si ce n’était pas sa langue natale. Mathématiques ? Mieux ne valait même pas y penser. Sciences ? Si elle savait manipuler les fioles sans les faire tomber ou faire exploser le labo. Seconde langue ? Hm. Non. Histoire ? Elle pouvait toujours essayer.

Elle poussa les manuels de matières scientifiques de côté, elle prendrait quinze à vingt minutes pour vois où elle en était dans les matières littéraires, voir s’il y avait vraiment quelque chose à sauver chez cette fille. Attrapant un crayon dans sa trousse toute neuve, elle se saisit d’une feuille et s’appliqua à écrire quelques exercices pour évaluer son niveau. Elle avait l’impression d’être professeur, ce qui la gênait un peu. Elle n’avait pas de patience avec les gens plus jeunes ou de son âge pour tout ce qui concernait le scolaire.

Lançant un regard blasé à l’horloge, elle poussa un long soupir avant de se laisser aller contre le dossier de son siège. Elle avait dit dix heures, il était déjà dix heures et demi, elle se foutait d’elle. Ne lui restait plus qu’à ouvrir une application sur son téléphone pour faire passer le temps, elle avait oublié d’apporter un livre pour s’occuper.

Lydia manqua de faire une crise cardiaque en voyant la porte s’ouvrir de la sorte. Elle reconnut la tête blonde d’Alexis et se retint de faire un commentaire sur le fait qu’être à l’heure n’était pas non plus son fort. Mais la discussion terminerait rapidement en règlement de compte, le souvenir cuisant des sms de la blonde lui restait toujours en mémoire, marqués au fer rouge. La rouquine n’était pas prête à la pardonner. Jamais personne n’avait osé se foutre de son don, celui qu’on lui avait imposé sans qu’elle ne le veuille. Hurler pour la mort de quelqu’un était déjà bien horrible à dire mais venir la menacer avec ça, c’était un coup plus que bas.

Arquant un sourcil suite à sa demande, elle attrapa sa trousse qu’elle balança sur le bureau d’en face ainsi qu’une pochette remplie de feuilles. Non elle ne serait pas douce, elle ne serait pas comme avec les autres élèves qu’elle aidait tout au long de l’année. Cette séance ne lui apportait aucune satisfaction personnelle, elle avait l’impression de pédaler dans le vide sans voir la sortie du tunnel. Elle attendit qu’Alexis s’installe avant de se pencher en avant pour poser la feuille d’exercices devant elle. « Bon je t’ai fait un mélange de différentes matières avec des questions en tout genre. Logiquement quinze minutes suffiront. » Elle jeta un coup d’œil à sa montre et s’appuya sur le dossier de sa chaise, ouvrant les différents manuels devant elle, étudiant les sommaires et les exercices qu’ils proposaient. « Top chrono. »

Lydia fit tourner son stylo entre ses doigts, entourant les énoncés et les morceaux de cours qui pourraient s’avérer intéressants pour la suite, se mâchonnant la lèvre, elle laissait ses pensées vaquer à d’autres occupations, jetant quelques regards vers Alexis pour voir si elle avançait sans problèmes. En tout cas, elle écrivait, c’était l’essentiel. « Plus que cinq minutes, tu me le dis si tu veux du temps en rabe. » Fixant sa montre, la rouquine se dit qu’elle pouvait bien  lui laisser des minutes supplémentaires.  « Tu t’es arrêtée où en histoire pour l’instant ? Enfin votre professeur est allé jusqu’à quelle période ? » Lydia ou le genre de fille qui n’avait aucun respect pour le silence qui aidait à la concentration.

Lydia finit par poser son stylo sur la table, maudissant son téléphone qui ne faisait que biper depuis tout à l’heure, s’il s’agissait de Stiles, il allait l’entendre. Elle croisa les bras sur le bureau, quelques mèches rousses venant caresser ses joues alors qu’elle prenait un air détaché, ses index tapotant ses pommettes. Elle n’avait pas de patience quand il s’agissait de regarder quelqu’un travailler. Ca n’avait rien de passionnant, on voyait seulement la pointe du crayon dessiner un charabia incompréhensible sur le papier. La rouquine se mordilla la lèvre et nota les quelques informations que lui donnait la blonde. Période industrielle, rien de bien intéressant, guerre de sécession, hm. Elle n’était pas sûre que le programme soit facile pour la blonde.  « Oui je sais, mais je te mets en vraie condition de travail. Les profs qui surveillent adorent parler pendant que tu grattes le papier. »

La Banshee arqua un sourcil suite à la remarque d’Alexis sur le fait qu’elle faisait trop d’efforts pour elle. Certes, il était logique qu’elle ne bouge pas le petit doigt pour l’aider mais Lydia avait des principes et elle s’obligeait à les respecter comme jamais. Le travail était quelque chose de sacré pour elle, de primordial, elle n’allait jamais bâcler quelque chose qui concernait le scolaire. Jamais. « Parce que quand je fais quelque chose, je le fais bien blondie. » Elle se pencha sur son bureau pour mieux la regarder, un sourire en coin sur les lèvres. « Et tu es un vrai petit défi à toi toute seule. J’adore les défis. » Elle se redressa, s’étirant doucement en soupirant. « Et que même si je ne t’aime pas, j’ai tendance à ne pas bâcler le boulot. »

Son regard se posa sur l’horloge et elle sourit, donna trois coup sur la table « Fin de l’épreuve. » Elle récupéra la feuille d’Alexis et y jeta un rapide coup d’œil avant de la poser sur la table, posant ses mains à plat dessus, son regard d’un beau vert se posa sur la blonde tandis qu’elle réfléchissait à ce qu’elles allaient faire par la suite. Elle n’avait pas d’éclair de génie sur l’instant, autant lui demander ce qu’elle voulait faire et si elle s’amusait à lui répondre que rien ne lui donnait envie, elle deviendrait cette méchante fille qu’on avait l’habitude de connaître. Pourquoi faisait-elle ça ? Parce que Stiles était l’ami de Tara et que cette dernière sortait avec cette Alexis, elle ne voulait pas que le brun vienne lui casser les pieds avec ça. « Bon, qu’est-ce qui t’intéresse le plus ? Je te laisse choisir par quoi on commence. »

Lydia observait attentivement la blonde qui était en face d’elle, se disant que ce cours particulier allait être long, mais, qu’au moins, elle n’allait pas se faire violer les lèvres comme la dernière fois.  Une expérience bien trop traumatisante pour sa personne. Elle dut se mordre l’intérieur de la joue pour ne pas éclater de rire en voyant la moue d’Alexis et son petit jeu avec son crayon, on ne pouvait pas faire plus ridicule et mignon à la fois. Qu’est-ce qu’elle était en train de dire encore ? Parfois, la rousse ne se comprenait pas. Bref, elle allait se concentrer sur ce foutu cours et le finir le plus vite possible. Le crayon qui tomba sur la table la ramena à cette réalité qui était de faire travailler la blonde.

Alexis choisissait donc l’histoire, elle n’y voyait pas de problèmes, au contraire, l’histoire était une matière passionnante et toujours intéressante, au contraire de la géographie qui avait le don de l’endormir. Elle s’empara du manuel pour l’ouvrir là où se trouvait le marque page. Elle hocha la tête pour appuyer les propos de la blonde tandis que ses yeux d’un beau vert parcouraient les lignes, à la recherche de la table des matières. Sa tête se redressa quand une question se fit entendre « Bien sûr, tant que ça te plaît, on peut largement partir sur ça. »

Lydia quitta sa chaise pour rejoindre le bureau d’Alexis pour réfléchir avec elle quand on vint toquer à la porte. Ses sourcils se froncèrent alors qu’un joueur de basket passait la tête dans la salle, il semblait visiblement essoufflé et assez paniqué. Qu’est-ce qu’on venait encore les emmerder comme ça ? Elle essayait d’avoir un cours avec Alexis, c’était possible ou le monde avait décidé de faire obstacle encore longtemps ? La rouquine croisa les bras et fixa le nouveau venu avec un sombre regard. « Quoi ? » Il déglutit difficilement et se gratta l’arrière du crâne avant de prendre la parole : « Eh bah euh… On a un joueur en moins pour notre match de basket et y’a personne à part vous dans le bâtiment, alors j’me disais que vous pourriez aider ? »

Un soupir s’échappa d’entre les lèvres de la reine du lycée qui se tourna vers Alexis, sachant très bien que la blonde allait bondit sur l’occasion pour échapper à cet horrible cours qui n’avait même pas réussi à commencer. « Tu sais jouer au basket MacTìre ? Si oui, on y va. Je ferai la cheerleader, vous en avez besoin d’une ? » Le joueur fixa longuement Lydia avant d’hocher la tête « Ça pourrait nous motiver, ouais… »

Lydia leva les yeux au ciel en secouant la tête, elle n’avait attendu qu’un oui ou un non, elle n’avait pas besoin de connaître la vie de la blonde, qu’est-ce qu’elle en avait à faire qu’elle avait vécu à Chicago ? Que dalle. Un sourcil s’arqua sur son front quand elle se retrouva avec des affaires dans les mains, ne comprenant pas ce que ça foutait dans ses mains. C’était trop compliqué de tout poser sur la table juste devant elle ? Il fallait croire que oui. Regard noir en direction d’Alexis qui allait rejoindre l’autre guignol sans l’aider. Tournant les talons, elle revint à la place du professeur, rangeant rapidement livres, cahiers et manuels dans son sac avant de rejoindre les deux autres. « Tu penses vraiment qu’ils vont avoir des maillots pour des nains comme toi ?  Tu feras un nœud et puis voilà.»  

Elle suivit le jeune homme un peu partout dans le lycée, trouvant le chemin bien long. Le terrain de Lacrosse lui semblait plus près que celui de basket. Une fois dans le gymnase, Lydia alla poser son sac dans les gradins alors qu’on donnait à Alexis de quoi se changer. La rouquine ignora les regards intéressés de quelques joueurs sur sa silhouette pour se diriger vers les vestiaires, sachant très bien où se trouvaient les tenues des cheerleaders du lycée. « Merci Alexis, je suis au courant d’où ils sont » Elle entra dans les vestiaires avec elle, s’empressant de rejoindre un coin de la salle où étaient entreposés les uniformes. Choisissant un à sa taille, elle finit par revenir vers la blonde avec un regard soupçonneux. « Je te préviens que si tu mates pendant que je me change, je te dénonce à ta petite brune. »

Lydia n’était pas stupide, elle voyait bien les regards que s’échangeaient les jeunes femmes, elles étaient aussi discrètes qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine. Certes, elle n’allait pas répandre la rumeur, ne voulant pas que la situation s’envenime encore plus. Retirant sa robe, elle avisa la tenue avant d’hausser les épaules et rentrer dedans, détachant ses cheveux pour les secouer un bon coup. « Bouges tes fesses MacTìre » Elle lui jeta un rapide regard avant de quitter les vestiaires, attrapant les pompoms que lui tendait un joueur. « C’est quoi vos petits noms, histoire que je gueule pas toujours la même chose ? »

Lydia avait de quoi être fière d’elle, vraiment, voir Alexis rougir à sa remarque lui arracha un sourire satisfait. Elle avait vu juste, encore une fois. Rejetant ses cheveux derrière ses épaules, elle fixa la petite troupe, ne prenant même pas la peine de les écouter. Les prénoms, elle ne les retiendrait pas, tant pis, elle bougerait seulement les bras en entamant un rapide pas de danse. S’exploser la voix pour des gens qu’elle ne connaissait pas ? Inutile. Un comble pour une  Banshee. Mieux ne valait pas y penser.

Elle alla s’installait près du panier de l’équipe adverse de celle d’Alexis. Elle lança un regard rapide à la blonde, agrippant ses pompoms en les agitant un peu, déjà ennuyée par son rôle plus qu’inutile à ses yeux. Se trémousser parce qu’un ballon franchissait les filets, quel exploit. Surtout qu’Alexis ne semblait pas prête de toucher le ballon, dame invisible bonjour. Levant les yeux au ciel quand la balle échappa aux mains de l’équipe, Lydia eut une soudaine envie de s’asseoir. C’était d’un ennui.

Tournant les talons pour grimper dans les gradins, elle s’apprêtait à monter quand le bruit des chaussures contre le parquet se tut. Reportant son attention vers le jeu, elle vit Alexis tirer alors qu’elle n’était qu’au milieu de terrain. Ses yeux s’écarquillèrent tandis que les autres joueurs fixaient le ballon avec la bouche entrouverte. C’était une tentative audacieuse qui avait très peu de chance de réussir. Et pourtant… la balle passa sans toucher le rebord, dans un bruit simple et net du filet. Il y eut un moment de flottement  avant que Lydia ne saute sur place en brandissant ses pompoms en l’air, scandant le nom de la blonde. Quoi ? Elle avait bien le droit de le faire ! C’était sa prof particulière, elle avait le droit de se rassurer et d’être heureuse de la voir réussir dans quelque chose non ?

On pouvait entendre les grognements énervés des joueurs adverses et Lydia s’en alla rejoindre l’équipe pour les féliciter, pour une fois qu’elle avait quelque chose faire. Lâchant un bref sourire  à Alexis, elle allait lui dire quelque chose quand les portes du gymnase s’ouvrirent. Le regard émeraude de la rouquine se posa sur les deux nouveaux arrivants dans un froncement de sourcils. Qu’est-ce qu’ils faisaient là ?

Lydia fixait la brune arriver à toute vitesse dans leur direction, elle se demandait presque si elle n’allait pas percuter Alexis de plein fouet à ce rythme. Mais son attention fut rapidement portée sur le second personnage qui n’était autre que son copain, Stiles. Un sourire sincèrement heureux naquit sur ses lèvres, elle était prête à le rejoindre quand la blonde la coupa dans son élan. Alexis était-elle vraiment en train de conter ses exploits à Tara tout en la faisant tournoyer dans les airs ? Il fallait croire que oui. Etrange. Les joueurs sur le terrain leur lancèrent des regards surpris.

La rouquine s’approcha tranquillement de son petit ami pour s’emparer de sa main, glissant un léger baiser sur sa joue. « Alexis a raison. Ils m’ont enlevé mon élève et je me retrouve à devoir faire la cheerleader. » Elle vint lier ses doigts au siens, l’amenant loin du terrain pour rejoindre les gradins. Son regard émeraude ne le quittait pas, essayant de faire fuir cet air boudeur qu’il avait sur le visage. Lydia avait aussi de très bonnes raisons d’être jalouse, qu’est-ce qu’il trafiquait avec Tara au lycée ? Après tout, il traînait de plus en plus avec la brune sans informer sa copine des activités qu’ils faisaient tous les deux. Combien de fois avait-elle dû se retenir de sauter à la gorge de l’Irlandaise pour obtenir des réponses ? « Et toi ? Qu’est-ce que tu trafiques ici ? »

Ils étaient désormais sur la plus haute rangée, Lydia reprenait ses pompons pour les agiter avec ennui, faisant à peine attention au match. Elle était étonnée de ne  pas voir Tara dans les parages, où était-elle donc passée ? Avait-elle pris la fuite en voyant que la blonde, sa blonde, s’amusait avec la Reine du Lycée, ce personnage que tout le monde enviait ? « Si tu veux Stiles, pour surmonter ta jalousie, tu peux toujours t’habiller et remplacer un joueur. »

Lydia regarda Alexis courir un peu partout sur le terrain avant de remarquer le regard de quelques joueurs vers sa gauche. Fronçant les sourcils, elle tourna la tête dans cette direction et sa bouche s’entrouvrit. Etait-ce une blague ou se trouvaient-ils vraiment dans un film typique des clichés américains ? Pourquoi est-ce que Tara était là, en tenue de Cheerio ?

Lydia avait une soudaine envie de meurtre et elle en avait tous les droits. Son petit ami osait aller sur le terrain parce que Tara se pavanait de la sorte ? Elle était censée le prendre comment ? Avec un grand sourire et des encouragements ? Depuis quand une autre fille qu’elle se mettait à lui donner des ordres de ce genre, elle n’en avait pas l’autorisation. Elle s’était battue pour avoir Stiles, et ce n’était pas une brune qui allait venir lui gâcher tout son travail. Elle pouvait comprendre le fait que son copain ait d’autres amies qu’elle, elle en était même heureuse, mais là, les limites avaient été dépassées. Tara se ramenait en cheerio, dévoilant un ventre et des jambes de rêve, rendant la rousse presque jalouse. Et elle se permettait de l’encourager. Oh que non, oooooh que non, ça n’allait pas le faire du tout.

Son regard émeraude foudroya sa camarade qui ne semblait qu’avoir d’yeux pour ce qu’il se passait sur le terrain. Poussant un long et profond soupir, elle eut la sage idée de s’éloigner de la lycéenne, histoire de respirer un air plus pur et moins aigri. Elle avait définitivement besoin de s’acheter un sac de frappe. Le match avait repris et son attention voyageait de joueur en joueur, Stiles semblait jouer en retrait, Lydia fit la moue. Pourquoi n’avait-il pas plus confiance en lui ? Il s’était battu contre des créatures surnaturelles, sorti Derek d’une piscine et avait couru sur un terrain de Lacrosse pendant deux ans. Alors pourquoi ne jouait-il pas comme tout le monde ? « Stiles ! Allez bouge-toi ! » Elle agita ses pompons un court instant avant de soupirer. Non, ça ne servirait à rien, à part le déconcentrer. Il ne manquerait plus qu’il se prenne un joueur.

Lydia s’assit sur le banc et croisa les jambes, le dos bien droit. Elle allait se risquer à regarder la brune quand des exclamations sur le terrain la firent sursauter. La balle était au sol, juste devant MacTìre, qui était aussi rouge qu’une tomate. La rousse se mordit l’intérieur de la joue, mais c’était plus fort qu’elle. Elle éclata de rire, se foutant bien du reste. Ses bras s’enroulèrent autour de son ventre alors que son rire résonnait dans tout le gymnase, elle manqua de tomber en arrière. « Oh gosh… » Alexis, celle qui s’amusait à jouer à la casse-cou, venait de se ridiculiser devant un tas de lycéens, c’était beau… Magnifique même…