[Groupe B] We have to run

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Evènement

Insanity's Rules

Lancement du RP

Que vos réveils aient toujours été difficile ou pas pour vous ne compte pas aujourd'hui, car lorsque vous vous réveillez, vous sentez le sang battre contre vos tempes et vous grognez difficilement. Votre bouche est pâteuse et vous sentez une surface dure et froide contre votre joue.
Une odeur désagréable envahit vos narines avant même que vous ouvriez les yeux : l'odeur de sang et de pourriture, laissant dans votre gorge un goût métallique et l'impression que votre estomac essaye de remonter.

Lorsqu'enfin vous ouvrez les yeux, vous vous rendez compte que vous n'êtes pas seul. A vos côtés, deux autres personnes sont présentes, en train de se réveiller comme vous. Elles n'ont pas l'air en meilleur état. En les voyant habillés de tenues indiquant qu'elles ont dû être amenées ici dans leur sommeil, vous vous rappelez que vous même étiez en train de dormir avant que tout ça arrive.
Comment vous êtes arrivé là ?
Aucune idée.
Mais en relevant les yeux vous voyez la source de l'odeur : un cadavre se trouve juste devant vous, exposé sous vos yeux, les bras en croix, la gorge tranchée, attaché à une croix devant vous. La peau est pâle et les lèvres sont bleues de mort.
Au dessus en lettres rouges est écrit QUI EST LE COUPABLE ?
Certains d'entre vous reconnaissent cette personne : Laoghaire.

A ses pieds un radio-cassette – branché – et des bougies éclairent l'endroit dans lequel vous vous trouvez. Il s'agit d'anciens bâtiments abandonnés puisque rares sont les gens à rester à Beacon Hill. Beaucoup fuient. Peut-être était-ce un ancien immeuble en construction. Vous ne savez pas.
Derrière le cadavre, une porte.
Maintenant les questions sont...
Qui est là avec vous et pourquoi vous trouvez-vous ici ?

Spoiler:

code (c) crackle bones

Invité

We Have to Run

Jack & Aaron & Jordan

Faim. La faim lui rongeait les tripes avant de venir occuper la moindre de ses pensées. Il se rongeait les ongles pour lutter contre ses pulsions cannibales. Il n’avait pas touché à de la viande humaine depuis une semaine. Il avait été assez bête pour pouvoir s’en abstenir pour quelques semaines encore, mais la faim était bien plus forte que tout le reste. C’était dans sa nature de se nourrir d’autres personnes, de dévorer leur chair pour reprendre des forces et redevenir ce brave petit Jack. S’il ne mangeait pas dans les heures à venir, il deviendrait fou comme avant. Et il ne voulait pas faire de mal à Léonie.

Oui, même dans un moment pareil, il pensait à elle. Cette fille avait le don d’occuper la plus grande partie de ses songes, le hantant même dans ses rêves. Etait-il amoureux ? Bien sûr que oui ? En était-il fou amoureux ? Autant vous dire que oui. Il se passa les mains sur le visage, son regard refusant de lâcher le corps devant lui. Il s’était réveillé avec cette odeur alléchante, l’enivrant et emplissant le moindre de ses sens. Il avait pu sentir ses dents pousser et se multiplier dans sa bouche, prêtes à mordre la chair avec délice.

Et puis, il avait remarqué la présence des deux autres hommes sur le sol. Un blond et un brun. Il avait donc reculé jusqu’au mur, se forçant à attendre leur réveil, mais l’appel de la nourriture devenait intenable. Il allait le craquer, sa volonté ne pouvait plus lutter, elle s’affaiblissait de minute en minute et la salive emplissait sa bouche. Il avait besoin de manger, de se nourrir, de faire disparaître cette Faim insatiable.

Un grognement sourd franchit ses lèvres alors que ses pupilles changèrent de couleur, dévoilant sa nature de Wendigo. Il se leva avec lenteur, refusant de faire le moindre bruit, ses dents poussant de nouveau dans sa bouche. Le corps de cette blonde, il le voulait plus que tout au monde, qu’importe qu’elle se soit faite égorgée ou qu’elle soit accrochée à une croix. Elle était une source de nourriture, de calme, de festin.

La première bouchée fut exquise, quoi qu’un peu fade après quelques mastications. Mais il s’en fichait, Jack avait faim, il mangeait ce qu’il avait à porter de main. Encore une bouchée, puis une autre… Et … On bougea derrière lui. Il se tourna brusquement vers les deux endormis, ses mains agrippant toujours son repas. De sa bouche s’échappait un sang épais et visqueux. Ses yeux redevinrent rapidement bleus comme avant, une expression d’effroi naissant sur son visage. Il s’était fait prendre, en plein milieu de son festin.

Emi Burton

Invité

We have to run.

Jack, Aaron & Jordan

Tomorrow is another day and you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy ! But for now it’s time to run, it’s time to run !~

Les fréquences de mes cauchemars était de plus en plus nombreuses, et j'avais carrément l'impression que, dans le monde où je vivais, même celui-ci était un cauchemar. J'avais tout le temps l'impression que quelque chose n'allait pas, que quelque chose clochait. La plupart du temps, quand je cauchemardes, c'est tout le temps à propos de choses irréelles ou que j'ai déjà vu auparavant. Il m'arrive de rêver de Lydia – oui, je l'avoue, ça arrive qu'elle hante mes rêves, d'ailleurs que ce soit de jour ou de nuit – ou bien d'étranges créatures...comme celle qui prend feu dans mes cauchemars. Bizarrement, je ne vois que des flammes et je n'arrive pas à distinguer ni son visage, ni sa voix qui me paraît si lointaine que l'on dirait un écho venant d'un autre monde. J'ai l'impression de le connaître, mais en même temps qu'il m'est inconnu, alors que, bien sûr, je le vois bien trop souvent quand je m'endors chaque soir. C'est peut-être pour ça que j'ai l'impression de le connaître, parce que je le vois bien trop fréquemment. J'ai dit "chaque soir" ? Non, en fait c'est plutôt à chaque fois que je ferme les yeux ou bien dans des moments d'absence – qui ne devra pas avoir lieu – que je le vois. Il hante mes pensées, chaque jour, chaque minute, chaque seconde...

Et bien cette fois, c'était comme si j'étais en plein cauchemar car je me rappelais très bien être allé me coucher, après une dure journée de boulot. Je me souviens avoir mangé un repas prêt en quelques minutes, chauffé dans le micro-ondes de ma cuisine, après avoir enfilé un simple short et être allé dormir sans prendre garde à si j'avais rangé le bordel que j'avais laissé sur la table basse ou non. Je m'étais endormi en quelques secondes et paf, me voici dans ce cauchemar qui ressemble étrangement à la réalité.

J'étais allongé par terre, contre une surface étrangement rugueuse et glacée et j'ouvrais difficilement les yeux dans ce noir presque absolu, la bouche et les membres comme engourdis. J'arrivais alors enfin à me relever, bien que difficilement, encore quelque peu dans le coaltar. Me frottant les yeux en me mouvant doucement, je regardais devant moi puis un peu autour de moi. Les murs semblaient vieux d'une centaine d'années et l'humidité renforçait cet aspect de vieillesse que je n'aimais guère, en plus de ces ombres qui semblaient danser à cause d'une source de lumière – sûrement des bougies – présente dans la pièce. Ce lieu semblait si réel...que ça semblait presque terrifiant. Je m'en fis même la remarque à moi-même, peut-être un peu trop fort d'ailleurs.

« - Est-ce vraiment un cauchemar ? Tout ça paraît si réel pourtant..., me murmurais-je, comme pour me réconforter dans l'idée que ce ne soit qu'un cauchemar. »

Soudain, je sentis une odeur de sang et de putréfaction que je ne connaissais trop bien. Mon cœur rata peut-être un battement, avant que je ne me décide enfin de me tourner lentement vers l'origine de cette odeur, juste au moment où j'entendis quelqu'un bouger. Je regardais d'abord l'homme allongé près de moi, puis le jeune homme qui tenait...qui agrippait "le" cadavre de ses mains, du sang coulant de ses lèvres, tandis que la peur se peignait sur son visage. L'horreur se lisait désormais sur le mien, mes yeux verts dévisageant l'homme aux yeux bleus qui était sûrement à l'origine de ce massacre. Je n'émis qu'une seule hypothèse : cet homme n'était sûrement pas sain d'esprit, ou peut-être bien qu'il était cannibale, je n'en savais rien. Puis une deuxième idée germa dans mon esprit : tout ceci n'était pas qu'un cauchemar, mais bien la dure et simple réalité, ce qui me fit encore plus peur. J'étais seul, sans équipements, et pas dans une tenue des plus sympathiques. Oui, j'étais bien en "tenue de nuit", comme, j'en avais bien l'impression, les deux hommes présents dans cette pièce.

« - Que...que faites-vous et qui êtes-vous ? Balbutiais-je tout en reculant légèrement vers l'un des murs de la salle dans laquelle je me trouvais avec ces deux gars. »

Bizarrement, j'espérais bien que le deuxième homme se réveille, juste pour voir de quoi il à l'air, lui. Mais, étrangement, je n'avais pas pensé une seule seconde que ces deux "gamins" puisse être des surnaturels, surtout que j'en connaissais très peu à leur sujet, ne sachant même pas ce que je suis moi-même.

Invité

Les images défilaient encore et encore sous ses yeux clos. Les mêmes images se répétaient sans cesse dans son esprit depuis deux longues années. Chaque soir, lorsqu'il se retrouvait seul et qu'il fermait les yeux il revivait encore cette scène, comme s'il y était à nouveau. Le calme inquiétant de la forêt plongée dans l'obscurité, accompagné de l'odeur de poudre mélangé à celui du sang frais s'écoulant encore des cadavres chauds de ses amis. Tels des flashs les images se suivaient les unes après les autres, refaisant vivre ces scènes d'horreurs à Aaron. Après le meurtre de ses amis, il se revoyait empli de colère, décharger sa haine sur les chasseurs responsables de ces atrocités. Puis venait le tour de la mort de Rick, laissant échapper son dernier souffle dans les bras du Loup Gris. Au final, c'était le départ et surtout le regard de Faith qui réveillait systématiquement le jeune alpha.
Cela faisait deux ans que ces événements s'étaient déroulés, deux ans qu'Aaron n'avait toujours pas réussi à faire son deuil, deux ans qu'il vivait dans la crainte de reproduire les mêmes erreurs avec sa meute. Ces derniers jours, avec la rencontre de Toby coyote lui aussi et premier membre de la meute, les cauchemars s'étaient intensifiés comme ses interrogations. Être un alpha et être responsable de la vie de quelqu'un, d'un ami, n'avait rien de très rassurant et rien ne pouvait préparer quelqu'un à cela, seul le temps et l'expérience finirez par répondre aux craintes de jeune Monroe. Il espérait juste se montrer à la hauteur de la tâche que son prédécesseur lui avait confié.

Les choses n'étaient pas différentes cette nuit. Les mêmes images, dans le même ordre, avec la même authenticité avaient défilé dans l'esprit du blondinet à la seconde où il avait fermé les yeux. Enfin les choses étaient presque pareil que les nuits précédentes, ce coup-ci quelque chose s'était passé durant l'inconscience de l'alpha. Le cauchemar ne voulait se terminer, il semblait bloqué dans ses pensées, condamné à revivre en boucle ses douloureux souvenirs. Ce sont les sens de l'alpha qui se réveillèrent en premier les uns après les autres. D'abord le touché, cette désagréable sensation de fraîcheur et d'humidité qui provoquèrent un effroyable frisson qui remonta le long de sa colonne vertébrale. Puis se fût le tour du goût et de l'odorat, deux sens un peu trop liés au goût du blondinet. Imaginez-vous être réveillé par une odeur de sang qui par une succession de processus chimique vous amène à ressentir le goût du sang dans votre bouche ? Vous imaginez cette sensation ? C'est exactement ce que ressenti l'alpha lors de son réveil par palier. Ensuite vint le tour de l'ouïe, encore dans un état de léthargie, le Loup Gris perçut quelques sons qui se transformèrent peu à peu en des mots et en des phrases. Finalement, le dernier sens à s'activer fût la vue marquant ainsi la prise de conscience de l'étudiant et son réveil dans cet endroit clos et glauque accompagné deux inconnus aux bataillons et d'un cadavre éventré. Une magnifique journée s'annonçait pour notre alpha qui n'aurait jamais cru s'attendre à ça lorsqu'il avait fermé les yeux quelques heures auparavant.

Aaron se releva tout doucement, tirant sur ses abdominaux pour retirer son torse nu du sol glacé et humide, le pire lit dans lequel vous pouvez imaginer faire votre sieste. Posant une main sur son front comme pour constater un mal de tête, l'alpha fût rapidement revenu à lui lorsque le sang présent dans la salle atteignit de nouveau ses cellules olfactives. D'un coup, le jeune homme se releva et fit volte-face, se retrouvant nez à nez avec ce curieux homme ténébreux se tenant devant un cadavre, les mains pleines de sang et de boyaux sans compter la cascade de sang qui s'échappait de ses lèvres. Pris de peur durant quelques secondes, Aaron dévoila ses véritables yeux rougeoyants et poussa un cri sourd comme pour essayer de soumettre l'homme qui lui faisait face. Cependant, les choses se calmèrent dans l'esprit du basketteur lorsqu'il perçut le rythme cardiaque de celui qui lui faisait face, lui aussi éprouvait une grande peur. Une peur même bien plus grande que celle que pouvait ressentir le Loup gris ou encore le deuxième homme qui s'était réfugié contre un mur de la pièce. Il percevait aussi le rythme cardiaque de cet homme assez effrayé, mais possédant une capacité à garder son calme et à restreindre ses émotions assez impressionnante. Le jeune Monroe profita de cette analyse pour tourner légèrement la tête, plongeant ainsi son regard flamboyant dans celui du deuxième homme, mettant ainsi un visage sur l'odeur de l'inconnu. Une seconde plus tard, l'alpha fit disparaître ses yeux rubis ainsi que ses griffes après avoir pris une grande inspiration avant de se retourner vers l'homme plein de sang pour s'approcher de lui tout en s'exprimant avec humour.

-" Tu sais l'ami, ce n'est pas vraiment la meilleure manière de se présenter..."

s'exprima le blondinet en poussant par terre le contenu des mains du jeune homme effrayé.

" Je sais que tu n'es pas responsable de la mort de cette personne. Je ressens ta peur et elle est bien trop grande pour que je ne t'accuses de cela, par contre j'aimerais bien que tu me parles de toi. Je veux dire aussi bien toi en tant qu'homme, que ton autre toi."

demanda Aaron en essuyant ses mains sur le jogging gris qui lui faisait office de pyjama

Aaron s'abaissa pour se mettre à la hauteur du jeune garçon, lui lançant un regard de sympathie, essayant de le mettre en confiance. Il n'avait rien à craindre de l'alpha tant qu'il ne comptait pas s'attaquer à lui. Après une tape sur l'épaule, le blondinet se releva et inspecta de loin la pièce dans laquelle les trois hommes étaient enfermés. Il n'y avait rien, mis à part, ce cadavre éventré, une porte ainsi qu'un radio cassette sur le sol au pied du mort. Finalement, le jeune alpha regarda son second camarade cellule toujours au fond de la pièce pour lui adresser à son tour la parole.

-" Je pense que tu peux sortir de ta cachette, je suis quasiment certain que nous sommes tous les trois d'accord pour nous dire qu'aucun d'entre nous ne fera du mal à un de ces camarades de cellule..."

s'exprima le Loup Gris avant de lâcher un rire nerveux à la fin de sa phrase.

" Si vous voulez je peux commencer, cela débloquera peut-être la situation."

commença Aaron tout en s'avançant vers le cadavre afin d'essayer de le détacher de cette croix, peu importe qui était cet homme, personne ne méritait de finir ainsi.

" Bon eh bien... Je me prénomme Aaron, je suis nouveau à Beacon Hills alors c'est tout à fait normal si vous ne me connaissez pas. Comme vous avez pu le remarquer tout à l'heure, je suis un peu spécial mais quelque chose me dit que vous devez l'être tout autant. Et je ne sais pas pour vous, mais je compte bien savoir comment je suis arrivé ici et pour quelle raison."

expliqua le blondinet pour briser la glace venant enfin à bout de la première attache du cadavre, celle du bras gauche.

Alors qu'il retenait le bras du mort, Aaron attendait une réponse de ses deux camarades de cellules. Peu importe comment et pourquoi, les trois hommes avaient les mêmes problèmes et la coopération était sans aucun doute un élément clef pour les événements à venir, car avouons-le le cœur d'Aaron fit un bond lorsqu'il aperçut le message écrit au-dessus de lui, probablement écrit avec le sang de la victime. La croix, le message ensanglanté, la pièce glauque et abandonnée, l'unique porte de sortie. Quelqu'un semblait s'être donné du mal pour la mise en scène, quelqu'un semblait vouloir jouer à un jeu qui n'annonçait absolument rien de bon pour les trois hommes. Reculant d'un pas, le blondinet bouscula quelque chose qui tomba sur le sol. Un radio-cassette se trouvait là. Affichant un air inquiet, l'alpha en était maintenant certain quelqu'un voulait jouer et les trois hommes ici présent en étaient les pions.

DEV NERD GIRL

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We Have to Run

Jack & Aaron & Jordan

Deux bouchées, ce n’était largement pas suffisant pour apaiser la faim furieuse qui le terrassait. Il avait besoin de plus, mais il était impossible de se nourrir, les deux personnes endormies avaient fini par ouvrir les yeux. Le sang gluant coulait sur son menton, continuant son chemin le long de son cou pour souiller son torse nu et froid. Ses crocs n’étaient plus que dents désormais et les morceaux de chair, encore présents dans sa bouche, étaient infectes, de quoi le faire vomir. L’humain reprenait doucement raison sur la bête, mais il était difficile de ne pas l’entendre se plaindre. Il fallait qu’il mange, il allait finir par devenir faible, son instinct ne voulait pas ça. Mais Jack n’en avait que faire de son instinct. On venait de le surprendre en train de manger le cadavre soigneusement attaché à cette croix. On venait de le prendre sur le fait. On allait le prendre pour un cannibale, un homme dangereux à éliminer à tout prix. Il n’avait aucun moyen de fuir ou de s’expliquer, lui-même ne savait pas pourquoi il avait besoin de se nourrir de chair humaine, comment allait-il pouvoir se sortir de cette galère ?

Le bleu azuré de ses yeux rencontra celui rougeoyant du blond à peine réveillé. Son cœur s’emballa de nouveau, battant bien trop vite pour qu’il puisse réfléchir tranquillement. Le grondement animal ne l’aida pas non plus, même s’il semblait que la faim se soit subitement calmée. Qui était ce type ? Et l’autre ? C’était quoi ce bordel ? Il ne s’excusait pas du mot employé, c’était un véritable bordel. Il se détacha du cadavre, surpris de le voir lui parler ainsi, lui nettoyant les mains. Il… Il ressentait sa peur ? Mais comment était-ce possible ? Jack eut un moment de flottement et il ferma les yeux un court instant, essayant de remettre ses idées en place. Déjà, il était couvert de sang, il fallait songer à remédier à ce léger problème. Il baissa son regard vers son jogging et s’en fit un short, profitant du nouveau surplus de tissu pour s’essuyer convenablement. Le goût de sang ne quitterait pas sa bouche, dommage.

Il tourna un regard curieux et inquiet vers le brun qui se tenait en retrait. Il avait l’impression de l’avoir déjà vu en ville. Ne s’agissait-il pas d’un agent de police ? Celui qui faisait crier les jeunes filles en chaleur ? Il n’arrivait pas à trouver la réponse, son esprit était encore trop embrouillé pour qu’il puisse aligner deux idées cohérentes. Jack se redressa de tout son long, glissant son dos sur le mur pour s’asseoir contre celui-ci, fixant ses ongles incrustés de caillots de sang. « Bah… Jack. Fraîchement arrivé aussi. J’sais pas ce que tu es, mais si tu pouvais éviter de le refaire… Bien sûr j’éviterai de manger devant vous aussi. Et me demandait, je sais pas ce que je suis. » Il fit un signe de tête vers l’inconnu numéro deux. « Et toi ? »

Attendant sa réponse, Jack essaya de se vider l’esprit de toute pensée inquiétante. Il n’arrivait toujours pas à croire qu’il avait osé manger un cadavre accroché à une croix. Son regard azur se posa sur la radio-cassette, celle qu’Aaron venait de bousculer. Il y avait eu un drôle de bruit, comme une cassette qui ricochait contre la surface. Le brun se leva pour s’en saisir, la secouant un peu dans ses mains, approchant son oreille de l’enceinte.

Emi Burton

Invité

We have to run.

Jack, Aaron & Jordan

Tomorrow is another day and you won’t have to hide away. You’ll be a man, boy ! But for now it’s time to run, it’s time to run !~

Toujours collé contre le mur, je m'efforçais d'espérer que le deuxième homme se lève car je n'avais aucune envie mais alors aucune de rester tout seul en présence de ce cannibale dont je ne connaissais pas le nom. J'avais beau avoir des aptitudes physiques et des connaissances de combat assez élevées, je savais que contre lui je n'avais pas beaucoup de chances de m'en sortir indemne. Enfin déjà qu'il savait faire apparaître des tas de rangées de dents plus pointues les unes que les autres, je n'avais pas vraiment envie de savoir ce qu'il savait faire d'autre. Je ne suis qu'un humain – ou bien plus, je n'en savais trop rien – et lui sûrement un être surnaturel dont j'ignorais complètement le nom et les capacités. Je n'étais pas rassuré et je n'avais pas du tout mais alors pas du tout envie de m'approcher du brun ténébreux aux yeux bleus.

Soudain, le blond se mouva avec délicatesse et lenteur et, dès qu'il sembla sentir quelque chose, il se retourna d'une traite. Ce n'était pas vraiment son incroyable vitesse qui attira mon attention mais plutôt la couleur rougeâtre de ses yeux, le crissement de ses griffes contre le sol et le bruit sourd qui sortit du fond de sa gorge qui me fit me sentir mal. Je me rendais compte maintenant que j'étais le seul "humain" présent dans la pièce, l'un étant un espèce de mangeur d'humains peureux et l'autre un Alpha qui avait l'air plutôt puissant. Comment je savais qu'il était un Alpha ? Et bien j'ai eu quelques "cours" sur le surnaturel dès que l'on découvrit que j'étais aussi un être surnaturel avec des capacités encore inconnues. Avec l'aide de Lydia, de Scott, de Stiles et peut-être même de ce fameux Derek Hale, j'en appris un peu plus sur la face cachée de ce monde. Enfin bref, tout ceci n'était pas très rassurant mais j'espérais vraiment que les deux hommes feraient preuve de sagesse comme je ferai preuve de diplomatie et même d'aide s'ils la voulaient. Le blond tourna alors la tête vers moi, me fixant de ses yeux rouges rubis, ce qui me fit stresser quelques instants avant qu'il ne décide de ranger son arsenal d'Alpha et de se retourner pour enfin se diriger vers le cannibale en lui parlant sympathiquement tout en poussant à terre tout les morceaux du pauvre homme accroché à la croix que contenaient les paumes du ténébreux affolé par le rapprochement de l'Alpha. Pourtant, le blond fit preuve d'une grande sympathie et parla le plus doucement possible au jeune homme en face de lui. Franchement, cet homme ne faisait que m'impressionner de plus en plus. Il devait avoir à peine la vingtaine qu'il savait déjà faire preuve de répartie et savait rester calme dans des situations indélicates. Il pourrait être dans la police que ça ne m'impressionnerait pas, vue les compétences psychologiques qu'il possède déjà à son âge.

Ensuite, l'Alpha se releva pour inspecter la pièce de sa place, tandis que je le suivais du regard. Il s'adressa alors à moi avec une de ces facilités, que je ne pus m'empêcher de me relever sur mes deux jambes afin de m'approcher des inconnus, prenant tout de même soin de ne pas être trop près d'eux, me tenant légèrement en retrait. J'étais sûrement méfiant, mais c'était pour la bonne cause. De plus, je ne disais mot. Je préférais laisser parler l'Alpha avant d'en placer une. Il sortit un petit speech comme quoi il ne fallait pas que l'on se fasse mal les uns les autres – sur ce point j'étais d'accord et, tant qu'aucun des deux ne m'attaquent, je ne ferais rien d'idiot –, comme quoi il s'appelle Aaron, qu'il est nouveau à Beacon Hills, qu'il est un être spécial comme nous deux – non sans blague – et qu'il compte bien savoir comment il est arrivé ici et pour quelle raison alors qu'il essayait de détacher le cadavre de sa croix de bois avant de regarder ce qui se trouvait autour de la victime. Pour ma part, je ne disais toujours rien, regardant ce qu'il faisait, bien que j'avais déjà jeté un coup d’œil de là où j'étais tout à l'heure, tout en regardant du coin de l’œil l'autre cannibale qui ne m'inspirait pas du tout confiance. Je plongea enfin mon regard dans le sien, ne le quittant plus des yeux alors qu'il commençait à se présenter. Il s'appelait Jack, tout aussi nouveau que le blond, il ne savait même pas ce qu'il était, tout comme moi, avant qu'il ne me demande à son tour mon nom et tout le tralala. Je continuais alors de le fixer, me présentant à mon tour, reprenant mon sérieux et laissant disparaître la peur qui s'était insinuée en moi précédemment.

« - Je me nomme Jordan et, tout comme vous deux, je ne suis ici que depuis quelques temps. De plus, comme vous Jack, je ne sais absolument pas ce que je suis bien que j'ai conscience que j'en suis une, répliquais-je, prenant soin de les vouvoyer, et par "une" j'entendais bien sûr "une créature surnaturelle", ils l'auront bien compris. Ensuite, je pense qu'une entente entre nous trois est, bien sûr, étant donné les circonstances, de rigueur, ajoutais-je calmement. »

Je tournais ensuite le regard quand Aaron fit tomber la radio-cassette qui se trouvait au pied du cadavre. D'après le bruit qu'elle faisait quand Jack la secoua à son tour, on savait tous les trois désormais qu'une cassette encore valide se trouvait à l'intérieur. Je le regardais un instant avant de me déplacer vers le haut de la victime, regardant l'écriture inscrite en rouge sang au-dessus de sa tête. Cela n'assurait rien de bon et une entente entre nous trois devait se faire, sinon je ne sais pas vraiment ce qu'ils pourraient nous arriver si jamais on joue au "chacun pour soi". Je relevais ensuite les yeux vers le brun, affichant un visage dur et réfléchi.

« - On ferait mieux d'appuyer sur le lecteur, juste pour connaître les intentions des personnes qui nous ont cloîtrés ici mais aussi pour savoir ce qu'il pourrait nous arriver de pire que de rester enfermés ici dans cette petite pièce miteuse et humide avec ce cadavre qui empeste la pourriture et le sang, préconisais-je en baladant mon regard sur les deux hommes en face de moi, bien que je ne savais absolument ce que ça allait lire, comme nous trois d'ailleurs me direz vous. »

Je posais ensuite mon regard sur le cadavre puis sur ce que tenait Jack entre ses mains, épiant la décision qu'il allait prendre. S'il allait appuyer ou non sur le lecteur ou bien encore s'il allait passer la radio-cassette à l'un d'entre nous, à Aaron ou à moi. Il fallait qu'il se décide et vite, on ne savait pas ce qui pouvait débarquer ici d'un instant à l'autre.

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We Have to Run

Jack & Aaron & Jordan

Jack arrêta d’agiter l’appareil dans tous les sens quand l’inconnu se mit à parler. Jordan. Bien, il prendrait soin de le retenir. Comme il allait retenir qu’il était aussi paumé que lui sur sa véritable nature. Génial, s’ils sortaient d’ici vivants, ils pourraient faire copain-copain. Il hocha la tête pour appuyer ses propos. « Je suis d’accord, une bonne entente est indispensable pour qu’on sorte de là. Et désolé, pour le cadavre… Je ne contrôle pas ce genre de choses. » Il ne savait pas vraiment comment exprimer l’idée, mais au moins, il s’était excusé et leur avait fait comprendre qu’il ne l’avait pas fait de son plein gré. Pour lui, c’était une bonne chose. Il ne pouvait pas savoir pour les deux autres.

Il tourna son regard azur vers ce fameux Jordan et ne fut pas déstabilisé par son air froid, sérieux. La chose qui sommeillait en lui était restée quelque peu active, lui donnant courage et confiance en lui. Il devait donc s’en servir à bon escient pour faire avancer les choses. « Et si c’était une bombe ? On ne sait pas ce que c’est, on ne sait même pas où on est. Tout peut être piégé. » Il détailla longuement l’objet qu’il avait entre les mains. Prenant une grande inspiration, il déposa la radio par terre et lança un dernier regard vers Jordan et Aaron. Ce dernier était resté muet durant les dernier minutes, il attendait peut-être que les deux autres prennent une décision pour lui. Jack haussa les épaules.

« Mais t’as raison, vaut mieux être curieux. Je n’ai pas envie d’être enfermé ici jusqu’à la fin de mes jours. » Il avait surtout peur de s’en prendre à ses deux partenaires de cellule lorsque la Faim reprendrait brutalement le dessus, coupant l’humain de toute possibilité de riposte. Et puis, il n’avait que vingt-quatre ans, pas de quoi crever à cet âge-là. Il devait encore voir son nouvel Alpha et comprendre ce qu’il était. Et revoir Léonie, elle allait le traiter de lâcheur s’il lui faisait faux bond. Très peu pour lui.

« Allez, je crois qu’on a assez attendu comme ça. » Son doigt se posa sur le fameux bouton. Il posa son regard sur Jordan avant d’appuyer, avec une grimace.

Emi Burton

Chasseur Localisation : San Francisco

Insanity's Rules

Il y eut un long silence de quelques minutes dès que le doigt de Jack appuya sur le fameux bouton de lecture. On pouvait, tout de même, discerner quelques bruits de fond. Une chaise que l'on tire en arrière pour s'y asseoir confortablement, suivi rapidement d'un raclement de gorge. Un souffle que l'on perçoit, cette inspiration que l'on prend avant d'entamer un long et angoissant monologue. Mais ici, la voix était assurée, froide et posée, presque métallique. Elle ricocha rapidement contre les murs de la pièce, emplissant l'endroit de cette voix inconnue.

"Bonsoir chers petits pions,

Je vois que vous êtes assez intelligents pour faire fonctionner cet appareil. Je me demande combien de temps vous avez pris pour appuyer sur le bouton. J'espère que ma petite surprise vous aura plu. Il a été compliqué de remettre tout comme nous l'avons trouvé. Fixer une croix au sol demande du temps, tout accrocher le cadavre dessus. La vue est dérangeante n'est-ce pas? Voyons, cela ne devrait pas déranger l'un d'entre vous. Je pense que la personne en question se reconnaîtra.

Voilà quelques semaines déjà que nous avons fait notre entrée en ville. Il est rare que le problème persiste autant après notre intervention. D'habitude, il ne s'agit que de terrasser les créatures surnaturelles d'une ville pour y remettre l'ordre. Mais, cette ville, Beacon Hill, est toute sauf ordinaire. On y tue loups et humains. Huit victimes au total. Vous pouvez donc comprendre que cette affaire nous donne du fil à retordre.

Mais ce soir est le grand soir, nous avons finalement réussi à vous mettre la main dessus. L'un de vous est le coupable, mais nous n'avons assez d'informations pour donner un nom précis. Nous allons donc procéder à une petite traque, après tout, nous avons le droit de nous amuser.

Cogitez bien, le chrono est bientôt lancé."

Il y eut un dernier raclement de gorge puis le silence se réinstalla dans la pièce.

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