Un Renard fou ft. Lydia, Stiles & Haniel

ft. Lydia & Haniel & Andrew
Le schizophrène construit des châteaux dans les nuages, le psychotique y vit et le psychanalyste touche les loyers.

Ca l’aurait rendu fou, dingue, givré, comme il lui avait déjà dit il y a quelques années, s’il venait à lui arriver quelque chose il finirait par perdre complètement la tête. L’appel de la rousse qui avait retenti à ses oreilles lui avait valu un haut le cœur, un sentiment de malaise l’avait complétement envahi, sentiment qui décupla à l’entente d’un second cri, étouffé cette fois ci. Ce fut certainement ce qui le fit sombrer pour ensuite laisser place au renard démoniaque qui avait élu domicile dans son corps depuis un bout de temps maintenant. Il avait pourtant redoublé d’efforts pour l’empêcher de se pointer et créer de nouveau le chaos autour de lui. Il avait avalé des litres et des litres de café alors que le goût amer de la boisson lui donnait la nausée et lui coupait l’appétit, versant jusqu’à huit sucres dans sa tasse pour l’ingurgiter plu facilement. Il avait continué à aller en cours le plus longtemps possible pour calmer son hyperactivité toujours aussi présente même si son corps manquait cruellement d’énergie et que tous ses muscles étaient éreintés par la fatigue. Et puis il y avait eu le dépeceur, la première fois, ce dernier offrant un aller simple en direction de l’hôpital  à Lydia, il avait eu tellement peur ce jour-là, paralyser par la peur qu’elle n’ouvre jamais les yeux. Il s’était détesté à se retrouver là, impuissant, à ne pouvoir que l’envelopper dans ses bras en la suppliant d’ouvrir les yeux tout en étant dévoré par l’impatience d’entendre la foutue sirène de l’ambulance, la seule chose qu’il avait été possible de faire. Il s’en était voulu de n’avoir rien pu faire mais il avait continué à tout foirer de A jusqu’à Z, l’abandonnant là dans sa chambre d’hôpital sans même avoir le courage d’aller la voir. Mais il avait fini par y aller, bouffer par les regrets, et il avait bien fait, puisque ce qui s’y était passé était certainement l’une des meilleures choses qui lui soit arrivée dans sa vie. Alors oui, il avait dérapé, celui qui lui susurrait des mots dans l’espoir de le faire craquer un jour avait fini par y arriver, en grand stratège il avait profité des évènements qu’il n’avait pas forcément prévu, se servant d’un des plus gros point faible de Stiles : Lydia.

Mais maintenant il était trop tard, il avait pris le dessus sur son hôte après s’être remis tranquillement de sa dernière défaite, parce que dire que celle-ci ne l’avait pas affaiblit serait mentir. Mais il avait eu le temps de regagner en force pendant tout ce temps qu’il avait passé à harceler verbalement le petit Stiles, ce dernier avait longtemps lutter contre sa présence, il en fut presque impressionner. Et pendant cette longue lutte acharnée, le renard avait eu le temps de se remettre de sa précédente bataille, il avait eu également le temps de prévoir les possibles contres attaques du petit groupe d’amis, il avait eu le temps d’apprendre un peu mieux encore les point faibles de son hôte et les différentes manières d’obtenir ce qu’il veut de lui. Et s’il avait obtenu un attachement encore plus fort entre les deux tourtereaux, faisant prendre conscience au jeune homme de ses sentiments toujours présents pour la belle rousse, il avait créé dans le même temps le meilleur moyen de le faire chanter, il savait désormais où frapper avec exactitude pour le faire flancher même avec toutes les connaissances que Stiles avait pu acquérir au sujet du Renard depuis leur première rencontre. Et puis il y avait eu cette occasion rêvée, ce petit point imprévue mais tellement jouissif pour Void, ce dépeceur tombé du ciel qui avait décidé d’obtenir sa revanche sur la jeune femme avait, sans le vouloir, ouvert une grande porte pour permettre au nogitsune de prendre le contrôle du corps de Stiles. Il n’avait pas pu espérer mieux.

Il ne l’avait pas donc tué tout de suite, se contentant seulement de l’éjecter loin de la rousse, celle qui était devenu le point d’ancrage de Stiles, celle pour qui celui-ci laisserait la vie sans hésiter, même pas une fraction de seconde.  Il devait bien ça à son hôte, le laisser penser qu’il ne lui avait pas cédé pour rien, il avait donc sauvé la banshee de son agresseur, mais c’était sûrement pour mieux s’en occuper lui-même. Et alors qu’il s’avançait vers elle avec un sourire mauvais sur les lèvres, il prit un certain plaisir à la voir bredouiller tout en reculant. Il aimait la voir ainsi, les lèvres tremblantes, marmonnant que ce n’était pas possible, son poignet blessé contre sa poitrine, son corps tout entier dégageant de la crainte et de l’inquiétude.  « Lydia, Lydia, Lydia… Tu pensais que ça se terminerait aussi facilement ? N’oublies jamais que j’ai plus d’un tour dans mon sac. » Mais l’entrée d’un nouveau venu vint l’interrompre, Monsieur Marshall, quel honneur, il s’accorda une seconde d’inattention pour l’observer mais celle-ci suffit à l’oméga pour revenir à la charge. Le corps frêle de Stiles le renvoya valdinguer un peu plus violemment que la première fois avec une facilité déconcertante, sans même adresser un regard à son avant-bras où une plaie sanguinolente s’y trouvait. Et Stiles reposa son regard sombre sur l’autre renard qui ne se donnait plus la peine de cacher sa nature. « Et j’ai même le droit à un comité d’accueil, c’est trop d’honneur. » Ricana le nogitsune. Mais de l’esprit de Stiles se fit plus intense dans ses débattements, le gamin n’avait pas l’air d’avoir complétement abandonné la partie, ou peut-être était-ce l’oméga jetant sa belle comme une vulgaire poupée de chiffon contre le mur qui le fit réagir un peu plus intensément. Le nogitsune lâcha un sifflement d’agacement alors que le loup fonçait droit dans sa direction, le laissant approcher, inclinant la tête sur le côté en laissant paraître sa surprise de tant de folie pour l’attaquer de front. Il réceptionna le loup sans ciller, la tête de ce dernier entre ses deux mains et esquissa un large sourire avant de lui briser la nuque. Il y avait la folie, le courage, et la stupidité. La situation décrivait parfaitement ce dernier adjectif. Le visage de Stiles se détourna du corps du loup qu’il avait laissé tomber mollement à ses pieds pour se relever vers Haniel. « On dirait bien qu’il ne reste que toi et moi. » Susurra le nogitsune son regard pétillant d’amusement.

BY .SOULMATES