Secret en danger F. Joy Nolan

J’étais devant mon ordinateur. Devant moi, une page blanche alors que mes doigts lévitaient au-dessus de mon clavier. Je restais dans cette position, le dos droit alors que j’étais assise sur une chaise plus ou moins confortable, au poste. Je devais écrire le rapport d’une arrestation. J’avais arrêté un gars ivre qui faisait le bazar dans un centre commercial. Rien de passionnant. Vous devez vous dire que je n’ai qu’à faire un petit effort, que ce n’était pas difficile par rapport à des crimes plus ou moins étranges et complexes. Ça doit l’être pour vous. Pour moi, c’était l’inverse. Allez savoir pourquoi… Mais que cela soit difficile ou facile, je devais écrire ce fichu rapport. Mais au moins, ce n’était pas aussi compliqué que les cours de Toby… De mon point de vue.

 

Je sursautais, décollant de ma chaise, quand on me toucha l’épaule. Je me retournais rapidement, manquant de tomber de ma chaise, mais prête à envoyer bouler la personne qui venait de me faire sursauter si c’était Jim ou Bob. Je me ravisai rapidement. C’était le Shérif. Il me regardait alors qu’un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. Je me dépêchais d’éteindre mon écran. Je ne voulais pas qu’il voie que je n'avais toujours rien écrit.
 
« Tu t’occuperas de ta page blanche plus tard Nolan, on a une affaire à gérer ensemble »me dit mon boss
 

Je me retins de soupirer avant de réaliser qu’il y avait étrange. Travailler sur une affaire avec le shérif ? Ça ne m’était jamais arrivé, d’habitude il travaillait avec son adjoint, Parrish ! Je le regardais tout en mettant mon blouson et en attrapant mon sac. Il semblait nerveux comme s’il avait peur que je fasse un mauvais choix… Comme s’il me préparait une sorte de test… Je n’aimais vraiment pas ça, mais je ne fis mine de rien. S’il devait me tester, je devais sembler naturelle et le réussir. Ce boulot était ma vie… enfin… presque. On va dire qu’il était très important pour moi, car même si je pouvais vivre sans, financièrement avec mes agissements de White Hat ou en me mettant à hacker d’autre truc, mais j’aimais trop ce boulot. Quand j’étais petite, je voulais devenir un superhéros… J’avais en quelque sorte réalisé ce rêve en devenant policière à la place. Bref, je suivis le shérif une fois mon blouson mit.

 

Nous sortîmes sur le parking du commissariat. Je me dirigeai vers ma voiture de service quand mon nouveau coéquipier me dit qu’on allait prendre la sienne, mais que j’allais quand même conduire. Je fis ce qu’il m’avait dit et alla devant la portière côté conducteur, attendant qu’il me passe les clés. Une fois ceci fait, je me dépêchais de rentrer dans la voiture et mettre les clés sur le contact en attendant que le shérif rentrer, je m’attachai et mit le contact quand il avait fait de même. Je conduisais, suivant les directions de mon passager. Tout en m’indiquant la route, il m’expliqua. Il y avait eu une agression et heureusement pour nous, le supposé agresseur était encore à côté de sa victime alors que Kale est arrivé sur place et il l’a arrêtait. Plus on se rapprochait de notre cible, plus je reconnaissais la route et je devinais notre destination finale.

 

À mon plus grand dam, je ne m’étais pas trompée. Nous nous garâmes devant le lycée et nous sortîmes de la voiture. Je me permis de regarder le lycée en attendant que le Shérif sorte. J’étais rentré qu’une fois dans un lycée. La fois où Toby avait dû faire son sauveur et avait dût me repêcher dans la piscine du lycée... Je ne pus m’empêcher de sourire amusée. Mais ce sourire disparut rapidement. Toby… Prions pour que tu ne sois pas la cause que je sois là et que tu ne sois pas le test préparé par le shérif ! Je devais me calmer, Stilinski ne pouvait pas savoir. C’était impossible.

 

Je vis le shérif avancer vers le lycée et je me dépêchais de faire de même. Nous dûmes nous faufiler dans la foule d’élèves, le shérif demandant pardon et moi jouant des coudes, jusqu’à ce qu’il remarque nos insignes et que, pour la plupart, nous laissa passer. Certains restaient neutres à notre vu alors que quelques un nous regarder, de la colère ou du dégout dans les yeux. Sans doute les fouteurs de merde.  Nous arrivâmes dans les vestiaires de mec et je grimaçais me souvenant que Toby avait Lacrosse aujourd’hui. En rentrant, je vis Bake de dos.



« Tu es suspect mon gars et je te préviens, j’vais pas te lâcher. » Grogna-t-il « J’en ai connu des plus durs à cuire, mais t’es un gars chanceux. J’vais pas m’occuper de toi, mais Nolan si. »



Typique de lui… Jouer au gros dur alors qu’un coup de pied dans ses parties intimes ou une bonne droite le mettait hors jeux. Je soupirai tout en m’avançant alors que le shérif restait en recule, m’observant en se rongeant presque les doigts. Il était nerveux, son test commençait donc. Ne le décevons pas.
 
« Exact, donc tu peux rentrer Kale. On n’a plus besoin de toi et je n’aime pas avoir du superflu inutile. J’espère que tu comprendras. » Dis je en posant une main sur son épaule, le poussant légèrement sur le côté pour voir à qui j’avais faire

 

Je grimaçai. J’avais eu, encore une fois malheureusement, raison. C’était bien Toby qui se tenait devant moi, se tenant la tête dans les mains. Putain Toby… Tu ne pouvais pas rester sage et discret ?! Non, il fallait que monsieur Beckett trouve les emmerdes ! Mais bon, je savais que ce n’était peut-être pas de sa faute, mais ceux de ses harceleurs… Faudrait vraiment que j’arrive à coffrer ceux-là et que je leur apprenne les bonnes manières ou que je supprime ce mal… Non, j’étais devenue quelqu’un de bien et il ne fallait pas que je retombe. Je fis de façon que Toby me regarde avant de lui dire, n’oubliant pas la présence du shérif
 
« Eh bien Beckett… Quel déplaisir de te revoir ! Moi qui croyais que t’avais compris la leçon la dernière fois, de te faire le plus discret possible, voire invisible, je me suis trompée. Lève-toi, on t’emmène. C’est lequel ton casier et c’est quoi ton code qu’on te prenne au moins de quoi t’habiller »
 
Une fois les habits récupéraient, je pris l’initiative de le faire sortir par derrière pour lui éviter de se montrer à moitié nu devant deux tonnes de lycéens, dis je pour le shérif, mais en vrai pour lui éviter d’empirer sa réputation et d’avoir plus de harceleurs. Pendant que le shérif allait chercher la voiture. J’attendis avec Toby tout en m’occupant de sa supposée victime le temps que les pompiers trouvent le lieu.  Une fois la victime prise en charge, je voulus chuchoter quelque chose à Toby, mais le shérif m’appela sur mon portable pour me dire qu’il était à l’endroit demandé. Je me dépêchais de le rejoindre avec Toby, portant ses habits dans son sac.

 

Une fois tout le monde dans la voiture, le shérif démarra. Personne ne dit un mot pendant le trajet jusqu’au commissariat et l’atmosphère fut pesante. Malgré tous mes efforts, je ne pus m’empêcher de jeter des coups d’œil dans le rétroviseur intérieur pour voir comment allait Toby. Je savais que c’était une très mauvaise idée, car le shérif devant me regarder au coin de l’œil, observant tout mes moindres faits et geste.

 

Nous arrivâmes, enfin, au poste. Nous sortîmes de la voiture et je passais ses chaussures à Toby en l’informant qu’il pourra se changer dans les toilettes du commissariat avant d’être interrogé. Je le conduis donc à l’intérieur, lui tenant le bras pour le guider jusqu’aux toilettes où je lui enlevais les menottes et lui passa les habits et attendant devant avec le shérif.
 
« Alors Nolan, t’en penses quoi ? Tu crois que c’est lui qui a passé au tabac ce pauvre garçon ? » Me demanda le shérif

 

Je me retins de sourire amusé. Je m’étais attendue à celle-là. Je me redressai légèrement, adossé contre le mur à côté de la porte des toilettes. Je regardais le shérif, croisant les bras, mais restant naturelle et détendue avant de lui répondre :

 
« Tout porte à croire que c’est lui qui a fait le coup, non ? Et ne le niez pas, vous aussi le pensez. Mais il y a un détail qui me chiffonne. Comme vous l’avez sans doute vu, la victime saignait et pourtant, Beckett n’a pas la moindre tache de sang sur lui. Vous allez peut-être me répondre que c’est parce qu’il est allé prendre une douche. Sans vouloir vous offenser, je vous répondrais que votre explication est complètement fausse et stupide. SI je passais quelqu’un au tabac, je me dépêcherai de fuir avant que quelqu’un le remarque et chez moi je prendrais une douche. Je ne resterai pas sur place pour en prendre une. »
 
Je vis le shérif sourire et ouvrir la bouche pour me répondre quand Toby sortir des toilettes. Je lui remis ses menottes et l’emmena vers la salle d’interrogatoire où je le fis rentrer. Je m’attendais que le shérif rentre aussi, mais il me dit qu’il valait mieux que je commence seule, qu’il serra de l’autre côté, mais que si besoin il pourra me rejoindre. Je hochais la tête avant de rentrer à la suite de Toby. Je m’assis sur une chaise devant la table, Toby faisant de même. Je le regardai en soupirant.
 
« Alors dit moi Toby, qu’est-ce qui s’est passé cette fois ? »
 
Je le regardais dans les yeux, attendant qu’il commence son récit

Je me retins de me mordre la lèvre en le voyant me regarder froidement. Je n’aimais pas le voir comme ça.  J’avais envie de lui dire que j’allais le sortir de là, mais je ne pouvais pas.  Le shérif nous regardait. Je l’avais toujours bien aimé, mais là, je le détestais. Que dis-je, je le haïssais. J’avais envie de me lever et d’aller lui donner une bonne droite. Mais je ne devais pas, je devais me contrôler. Heureusement qu’il me voyait de dos, donc il ne pouvait pas voir mon visage.  J’avalais ma salive quand je vis Toby détourner le regard avant de lâcher son récit :

« J’ai eu mon entraînement de Lacrosse comme tous les mercredis après-midi. J’allais rentrer chez moi pour prendre une douche et bosser quand mon capitaine m’a dit que je pouvais aller à la douche. Ça m’a surpris parce que d’habitude, il se range avec les autres pour me faire vivre des misères mais pas cette fois. J’ai pris ma douche et je suis revenu dans les vestiaires. Mon capitaine était au sol, couvert de sang et mes affaires étaient éparpillés par terre. Puis vous êtes arrivés »

Encore ces mecs… Toujours ces mecs… J’en pouvais plus de voir et d’entendre Toby souffrir à cause d’eux. Je devais m’occuper de ces salopard, mais sans le dire à Toby évidement. Je ne voulais pas le mêler à ça, il avait assez d’emmerdes.  Mais revenons à notre agression. J’essayai de trouver une bonne stratégie pour le sortir de ce merdier.  Je le vis me re regardait alors que ses poings étaient crispés

« Ça vous va comme réponse ? Ou vous ne me faîtes pas confiance comme la dernière fois ? »


Je me mordis la lèvre avant de rager contre moi. Je devais me reprendre. Je devais réussir à retrouver ma poker face… Mais bordel ! Je l’avais plus cette poker face à la merde ! Toby l’avait détruite en m’enlevant ma coquille et mon masque.  J’étais plus qu’une gamine. Je pris une grande inspiration, fermant les yeux avant de le re regardé. Je devais penser à mon boulot. Juste à ça, à rien d’autre. J’étais l’agent Nolan. Point.  Je soupirai en remettant en place mes cheveux

« Ce n’est pas comme ça que tu va t’en sortir, calme toi à la place de me voir comme un ennemie sinon je reprends tes vêtements en déclarant que c’est des pièces à convictions… en prenant aussi la serviette. »

Je lui souris en me redressant. Je posais mes bras et mes coudes sur la table

« Quand tu es partie des douches, tu était seul ou il y avait encore les autres joueurs ? »

J’allais galérer pour le sortir de là, mais je devais réussir, et je réussirai, mais sans perdre mon boulot non plus.

Je le vis relever d’un coup la tête et j’arquais un sourcil. Je le vis entre ouvrir la bouche, sous le choque et ayant peur. Le petit coyote allait se calmer maintenant ? Je ne comptais pas vraiment le faire. Je ne voulais pas la réputation de la flic qui met à poil ses suspects. Non merci.  Et aussi, je ne voulais pas humilier Toby. Je lui avais évité une grande honte en le faisant sortir à l’arrière du lycée, je ne comptais pas lui mettre la honte maintenant. Je fus légèrement inquiète quand j’entendis ses battements de cœur qui étaient plus rapides que normalement
 
« T’as pas le droit ! On est pas dans un jeu bordel ! »
 
Je me retins de faire un énorme facepalm. Il était sérieux ? Pourquoi ce double idiot avait-il lâché ça ?! Il allait tout faire rater à cause de… mâle.  Je me promis de lui faire apprendre à rester chaste quand on était au poste à la manière force. Quelques coups de battes à l’arrière du crâne iront très bien. Je fis mine de n’avoir rien entendu, n’osant même pas imaginer la tête du shérif et des autres, de l’autre côté de la vitre.



« Quand tu es partie des douches, tu étais seul ou il y avait encore les autres joueurs ? »

 Je le regardais alors qu’il semblait réfléchir.  C’est ça, il devait se concentrer, se souvenir des moindres détails. Des détails qui pouvaient se relever très importants et utile.  Je le vis me regardai et je me redressais encore
 
«  Je n’en sais trop rien. Je suis resté longtemps sous la douche, mais j’ai entendu la porte s’ouvrir plusieurs fois. La salle a dû se vider peu à peu.  Mais logiquement, le coach nous interdit de rester dans les vestiaires après les douches. » 


Je me retins de grimacer. J’allais en baver pour le sortir de là. J’allais avoir besoin de parler au capitaine, espérant qu’il ne mente pas, qu’il ne fasse pas partie du coup et que Toby était bien innocent.  Je vis Toby me regardait, paniqué, mais je ne réagis pas trop. Je me concentrai à utiliser absolument tout ce qu’il m’avait dit pour essayer de voir si je ne pouvais pas utiliser la victime comme atout. En tout cas, si elle disait que c’était Toby qu’il l’avait bien frappé. Je pourrais essayer de dire que Toby est moins musclé qu’elle et que les coups sur sa tête pourraient avoir faussé ou changé sa mémoire.

 

J’allais ouvrir la bouche pour parler quand j’entendis du bruit venant de l’autre côté de la vitre. Du bruit, qui n’annoncer rien de bon. Quelques instants plus tard, le shérif arriva. Il semblait… déterminé. Peut-être en  colère ? En tout cas, comme je m’en étais doutée, rien de bon. Il attrapa la chaise qu’on mettait dans le coin de la salle d’interrogation  s’il y avait deux policiers qui interrogeaient le suspect ou le témoin, ce qui était le cas malheureusement. Je me décalais pour laisser au shérif la place de mettre sa chaise, en cachant  à merveille ma rage contre lui.
 
« Donc il n’y a personne qui pourrait dire t’avoir vu aller vers le capitaine alors qu’il était déjà… en sang. Et apparemment, il est du côté du groupe qui t’embête… un peu » lança le shérif

 

Je me retins de me tourner d’un coup vers lui et lui dire mes quatre vérités en pleine face. J’essayai de rester calme, même si on s’en prenait à la personne que j’aime le plus au monde. Je devais rester calme et lucide. Pour Toby. Cependant, je ne pue m’empêcher de répondre au shérif, d’une voix légèrement agacée,
 
« Je vois… Vous pensez qu’il a voulu se venger du groupe, qui l’embêter plus qu’un peu. Je pense que s’il avait agressé le capitaine, les autres auraient été là et ils l’auraient protégé. Et évidemment, ils serraient là, à témoigner contre Toby et non pas chez eux tranquilles »

 

« Vous dites à Beckett de se calmer, mais vous devriez vous calmer vous aussi Nolan. J’expose juste les faits. Et n’oubliez pas, vous êtes une policière qui s’occupe de trouver ce qui s’est passé exactement, vous n’êtes pas l’avocate de ce garçon, qui a déjà passé plusieurs de ses camarades au tabac… » Me répondit-il

 

Je poussai un léger grognement remarquable seulement par les surnaturels, ayant une ouïe plus développée que les humains

«  Je suis bien conscient de la violence dont j’ai pu faire preuve envers mes camarades mais c’était de la légitime défense. Vous connaissez bien le harcèlement dans les lycées, il y en a de plus en plus. Malheureusement pour moi, je suis le harcelé. Je n’ai jamais été un harceleur, je ne fais que me défendre et je n’irai jamais jusqu’à tabasser à mort un gars qui a été gentil envers moi. Mon capitaine m’a félicité après l’entraînement et m’a autorisé à prendre une douche. C’était un acte de bonté de sa part. Je ne vois pas pourquoi je le frapperai. Mais les autres avaient une bonne raison de le faire…  Il a osé aider un perdant tel que moi. »



Je fus assez touchée par le discourt de Toby, et en regardant le shérif au coin de l’œil, je n’étais pas la seule que ça avait touché. Il y eu un moment de gêne, où nous restâmes silencieux. Je vis le shérif réfléchir, se demandant s’il pouvait croire Toby sans doute. Je me retins de tapoter mes doigts sur la table ou de prendre Toby dans mes bras. Je ne pouvais faire, ni l’un, ni l’autre. Si je tapotais mes doigts sur la table, le shérif verrait encore plus mon mal à l’aise et si je prenais Toby dans mes bras, n’en parlons pas.  Je finis par me lever



« Je reviens, je vais boire un verre d’eau, je suis morte de soif » déclarai je avant de sortir de la salle d’interrogatoire




Une fois sortis, je poussais un long soupire. Je savais que ce n’était pas une très bonne idée de laisser Toby seul avec le shérif, mais j’avais besoin d’air. Je me dépêchais d’aller à notre distributeur d’eau, je pris un verre propre en plastique et me servit de l’eau, priant pour que personne vienne m’enquiquiner. Je n’étais pas d’humeur.  Une fois mon verre remplit, je me mis à le boire d’une traite.

J’allais jeter mon verre que je vis Bob se diriger vers moi. Je marmonnai un « super » ironique entre mes dents. Il venait me voir pour m’énerver à chaque fois que ce n’était pas le moment. A croire qu’il le faisait exprès ! Je me dépêchais de jeter mon verre pour essayer de filer, mais je n’en eu pas le temps et mon cher Bobby prit la parole, à mon plus grand agacement :

« Eh Nolan, le gars que Kale a choppé et que le shérif a prit en charge, ce n’est pas le mec que tu avais interrogé quand il avait été accusé d’avoir faire un meurtre et qui t’attend souvent devant le poste ? »

Je le regardai, avec un peu de rage dans les yeux. J’avais dit à Toby qu’il fallait être prudent s’il boulait que je puisse le tirer d’affaire s’il avait un problème. Mais Toby ne m’avait pas écouté, Toby n’en avait fait qu’à sa tête, Toby s’était fait remarqué.  Mais bon, je ne devais pas oublier que j’avais aimé de le voir direct une fois le travail fini. Que j’avais aimé sortir ou rentrer au duplex avec lui.  Je dévisageai Bob quelques secondes avant de vouloir lui dire qu’il devrait s’occuper de ses affaires quand je sentis une présence derrière moi.  Je me retournais, doucement, ayant peur de qui j’allais voir. C’était le shérif. Il semblait légèrement sous le choque et je n’osais rien dire. Il me dévisagea avant de me dire froidement :

« Tu retournes en salle d’interrogatoire Nolan. Je crois qu’il faut qu’on parle de ta relation avec le suspect en présence de l’intéressait, que je puisse comprendre comment tu t’es lié avec lui et si je peux te garder sur l’enquête. »

Je n’osais rien dire, juste avaler ma salive et me dépêchais de lui obéir, revenant dans la salle d’interrogatoire. Je me dépêchais de m’assoir sans regarder Toby, ayant une grande envie de tuer Bob. Je regardais la table noire en attendant que le shérif s’assoit et parle.



« Alors Beckett et Nolan… Comment et depuis quand vous vous connaissez ? » Demanda le shérif



Je décidai de laisser Toby y répondre, cherchant en attendant un moyen de le sortir de là malgré notre… secret dévoilé

Je faisais tout pour trouver comment sortir Toby de là, mais n’y arrivait pas.  J’étais paniquée. Il fallait que je trouve un moyen, même si on allait me retiré de l’affaire, dès que Toby allait avouer la vérité. Je n’arrivais pas y croire. Tout autour de moi semblait si… irréel. Je dus lever les yeux pour vérifier que personne ne parlait et que je ne ratais rien. Je vis son regard affolé et je me dépêchais de re fixer la table noir. Noir… noir comme cendre, les cendres que j’allais devenir…  Je ne voulais pas perdre mon travail, mais je ne pouvais pas perdre Toby.  Je ne le supporterai pas, sans Toby j’étais cette… affreuse personne que je ne voulais pas re devenir.
 
« J’ai rencontré Joy au commissariat… Ici même. Je ne l’avais jamais vu avant. J’ai été innocenté et je ne sais pas… J’ai voulu la revoir, tout s’est enchaîné et nous avons fini par sortir ensemble. Ca va faire quatre mois que nous nous côtoyons. »
 
Quatre mois déjà… Quatre mois de bonheur…  Même si Toby et moi nous nous étions disputé, ces quatre mois avaient été parfait. Je ne voulais pas que ça s’arrête. Je voulais continuer à avoir cette vie parfaite dont j’avais rêvé. Un boulot de rêve, le meilleur petit ami au monde…  Je finis par, encore une fois, relever les yeux.  Je vis qu’il fermait les yeux. J’avalais ma salive, attendant la réponse du shérif.
 
« Joy Nolan veuillez sortir immédiatement. Cette histoire n’est plus de votre ressort, je vais m’en occuper. »
 
Ça fit mal. Pourquoi ? Je ne savais pas vraiment. Ça faisait juste mal.  Je me levais d’un coup, sans faire attention à ma chaise et sortit. J’étais furieuse et ma nature d’alpha se réveillé et j’avais du mal à garder le contrôle. Encore une fois, Bob vint me voir au mauvais moment. Mon sang ne fit qu’un tour. C’était à cause de lui que le shérif savait, c’était à cause de lui qu’on m’avait retiré de l’affaire. Je m’approchais de lui d’un pas furieux. Avant qu’il comprenne se qui se passait, je lui donnais une bonne droite, le faisant tomber au sol. Je me retins de lui donner un bon coup de pied, sentant mes yeux changer de couleur, et sortit du commissariat, y laissant mes affaires.