Carnet d'adresses (Peitho)

Si la troublante ressemblance entre Alexis et la défunte Adélaïde ne suffisait pas à intriguer Peitho, l'adolescente est aussi une MacTìre, un clan qu'a fréquenté Peitho il a de très nombreuses années. Alors, quand Haniel a ordonné à Peitho (non, c'était pas aussi sexy que vous ne pouvez l'imaginer) de rejoindre une meute pour "collecter des infos", Peitho s'est tout de suite tournée vers Alexis. Il faut dire que les autres alphas de la ville avaient l'air... braves.

Soledad est un chaton endormi, un panda tombant d'un arbre, un koala mangeant une feuille, un paresseux clignant des yeux. Bref, on l'aura comprit : Peitho l'adore. Elle est de loin la préférée du succube dans la meute (à l'exception d'Alexis), et fut la seconde au courant de la nature de Peitho. Si Peitho pouvait l'enrouler dans une couverture et la nourrir de chocolat chaud et Reese's cups jusqu'à la fin de ses jours, elle le ferait sans hésiter.

Peitho n'oubliera jamais la pointe du katana d'Haniel contre sa peau, et le regard inexpressif qu'il avait posé sur elle, alors qu'il s'apprêtait à frapper. Si Anaëlle n'avait pas eu une autre idée en tête, eh bien Peitho ne serait plus là, n'est-ce pas. Se retrouver à Beacon Hill fut la pire coïncidence possible : toujours liée aux jumeaux, elle s'est retrouvée embarquée dans un marché étrange où tout le monde semble trouver son compte d'une manière ou d'une autre.

Anaëlle est de très loin la personne que Peitho préfère sur cette terre. Vivante, j'entends. Elle est celle qui a décidé de garder Peitho en vie, lui valant la colère et la haine du succube durant les dix premières années, avant que cette colère ne se change en gratitude. Peitho a énormément de respect pour la chasseuse, et il n'est pas rare de la trouver chez le succube à boire du vin (du vieux vin, du bon vin) et parler de tout et de rien, de leurs vies passées, des corsets qu'elles devaient porter aux seizième siècle, et autres anecdotes dans le genre.

Peitho n'a pas pour habitude de détester les gens au premier regard, et ce ne fut pas le cas avec Tara. Ceci dit, Peitho ne souhaitait pas avoir d'informations sur Alexis au point de se farcir dix minutes de conversation avec Tara-le-mur, qui semblait faire exprès de tout comprendre de travers (et a eu l'audace de jeter la veste du succube). Peitho ne la déteste pas, non, pas du tout. Elle n'est clairement pas assez importante pour que ce soit le cas. Tara c'est plutôt... un ciel gris. On n'y prête pas attention. Elle ne l'aurait pas sauvé, si elle n'avait pas senti que son alpha en perdrait probablement la raison, ou son point de rattache à son humanité tout du moins, et Alexis, elle, compte aux yeux de Peitho.

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Vos parents vous le diront et vous le rediront, sauter un repas, c'est pas bien. Heureusement que Tyler était là pour sortir Peitho de la horde de jeune femme qui voulaient toutes une photo avec elle : bon, il n'est peut-être pas l'alpha le plus brillant au monde (distinguer un loup d'un bêta surnaturel, c'est un prérequis), mais il a considérablement amélioré le jour de Peitho, alors, elle ne peut que lui en être reconnaissante.

De leur première rencontre, Peitho garde le souvenir d'une boule d'énergie lui étant tombée dessus, qui l'engueulait à moitié parce qu'elle n'arrivait pas à réaliser le maquillage - pourtant d'apparence si facile - que Peitho expliquait dans une de ces vidéos. D'ordinaire, Peitho cherche plutôt à fuir les fous furieux, mais Amandla est parfaitement humaine, et puis, elle est choupi.

Peitho était tranquillement posée au Starbucks en train de réfléchir à sa prochaine vidéo (un "100 Years of Beauty") quand elle a entendu d'une oreille distraite une jeune femme parler français derrière elle. Elle s'est retournée, et s'est trouvée nez à nez avec une très charmante lycéenne, qu'elle a abordé aussitôt, pour lui proposer de tourner dans sa prochaine vidéo. Elle ne s'était pas attendue à tomber sur quelqu'un qui suivait sa chaîne et son blog (oui, elle n'est pas encore tout à fait habituée à l'idée que des milliers *couf*millions*couf* de gens suivent son travail.

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