Interrogatoire entre amis ft. Stiles Stilinski

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We Need To Talk

La sonnerie retentit dans tout l’établissement et un brouahah assourdissant se mit à grimper rapidement dans les couloirs. Les lycéens se rendaient une dernière fois aux casiers avant de rentrer chez eux. Lydia ne faisait pas attention aux murmures de conversations de ses camarades, préférant noter les devoirs que leur donnait le professeur avant de refermer son agenda et de le glisser dans son sac de marque. Elle passa une main dans ses cheveux en regardant autour d’elle. Elle était, encore une fois, la dernière à sortir. Elle se leva et s’empressa de rejoindre la sortie du lycée, ignorant royalement l’enseignante. Elle n’avait pas le temps de lui parler de la pluie et du beau temps.

Ses cheveux roux fouettaient l’air au rythme de sa marche, ses talons claquant sèchement sur le sol alors qu’elle se frayait un chemin dans la marée d’élèves. Tout le monde s’écartait en la voyant et elle ne faisait que leur servir son sourire narquois. Elle n’avait pas le temps pour ça. Elle était bien plus préoccupée par autre chose que sa réputation de Reine. Depuis un certain, Lydia avait revu l’ordre de ses priorités et les amis passaient avant tout, même avant elle. Elle soupira de soulagement quand elle déboucha sur le petit parking du lycée. Sa clio bleue l’attendait bien sagement, toujours à la même place. Elle salua quelques connaissances avant de se glisser au volant du véhicule. C’était décidé, elle allait chez Stiles.

Elle s’inquiétait énormément pour lui. Depuis l’épisode du Nogitsune, elle le surveillait de près. Il se sentait coupable de la mort d’Allison et ça, elle le voyait comme le nez en plein milieu de la figure. Ils se connaissaient trop pour réussir à mentir à l’autre. C’était une période difficile pour tout le monde, six mois avaient beau être passés, ce démon japonais hantait toujours les esprits et le retour de Kate n’arrangeait rien à l’affaire. Tout le monde était à cran. Donc Stiles, oui, elle avait remarqué ses cernes violacées qui faisaient dix pieds de longs sous ses yeux fatigués. Elle avait peur que les choses se répètent de nouveau. Elle devait en avoir le cœur net.

Elle se gara devant la bâtisse Stilinski et resta un moment dans la voiture, réfléchissant bien à ce qu’elle pourrait lui dire pour qu’il cède enfin. Agacée de ne rien trouver, elle finit par quitter la voiture, claquant la porte avant de glisser les clés dans son sac. Elle chassait ses sombres pensées, glissant une main dans ses cheveux pour tenter de les dompter. Elle tira sur le bord de sa robe fleurie et sonna à la porte. Elle se demandait si le père était là ou même si Stiles était là. Elle serait bien bête sinon. Elle soupira et fit la chose qu’elle détestait le plus : Attendre.

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' Even smart people can do stupid things '

J

e n'avais une fois de plus pas fermer l'œil de la nuit, les même rêves se retournaient dans ma tête sans relâche tandis que j'écoutais que d'une oreille le cours, c'était le dernier de la journée et je ne pouvais m'empêcher de fixer l'horloge avec cette impression que cette foutue aiguille n'avançait pas. J'appuyais ma tête contre la paume de ma main, accoudé sur ma table, luttant pour ne pas somnoler. J'étais toujours partagé entre cette envie constante de me laisser fermer les yeux ou de m'abstenir de le faire pour m'éviter un énième cauchemar. Je regardais autour de moi d'un bref coup d’œil, la plupart étaient absorbé par le cours, je retournais donc mon attention sur l'horloge, et rangeais mes affaires dans un geste, sortant de la classe alors que la sonnerie avait tout juste retentit. Je passais devant certains qui s'arrêtaient devant les casiers pour la dernière fois de la journée, j'esquivais d'un bref mouvement de tête pour m'éviter la vision du casier d'Allison.

Je me sentais toujours coupable de toute cette histoire. La mort d'Allison m'avait beaucoup affecté, j'étais dans un sale état ce jour-là, si seulement j'avais compris quand Meredith nous avait dit que Lydia ne voulait pas qu'on la trouve, si seulement j'avais compris que celle-ci avait en fait prédit la mort de l'un d'entre nous, celle d'Allison. J'avais beau essayer de me convaincre que de toute façon je ne pouvais plus rien y faire, ça me rongeait de l'intérieur. Il en était de même pour Aiden, si j'avais pu découvrir cette illusion plus tôt, il aurait certainement pu s'en sortir. Et c'était sans compter le sentiment amer que le nogitsune m'avait laissé, je me rappelais de tout ce que j'avais fait, dans les moindres détails, je me souvenais avoir aimé ça, ne faisant qu'augmenter mon dégoût envers moi même. Je chassais ses pensées de ma tête en arrivant près de ma Jeep, j'ouvris la portière avant de lancer mon sac sur le siège passager et de m'installer au volant. Je prenais la direction de la maison et, à peine garé devant celle-ci, je descendais de ma voiture, mon sac sur l'épaule. J'avais lâché celui-ci dans l'entrée de la maison, elle était vide, mon père était sûrement encore coincé dans son bureau devant quelques dossiers non élucidés. J'en entendrais parler certainement parler ce soir, avec le retour de Kate, tout le monde était sur le qui-vive, à croire que les problèmes ne faisaient que s'accumuler, on n'en résolvait un qu'un autre arrivait déjà. Et dire que je me réjouissais de partir à la recherche d'une moitié de corps avant que tout ça n'arrive. J'aurais jamais pensé en arriver là, mais après tout j'avais encore Scott, en plus des autres sur lesquels je pouvais compter quoi qu'il arrive, ils l'avaient prouvé de nombreuses fois.

Je m'étalais sur mon lit et me frottais le visage pour me forcer à me ressaisir, je n’allais quand même pas faire le dépressif ! C'était loin d'être le moment de se lamenter, et puis je n’avais aucune envie de retourner faire un séjour à Eichen House. Je jetais un regard à mon tableau remplis de rouge, on avait décidément pas avancé, pas du tout. Je fermais les yeux et les rouvris presqu'aussitôt en entendant une voiture se garer devant la maison. Ça ne pouvait être mon père, il rentrait rarement aussi tôt. Je ne prie pas le temps de regarder qui c'était par la fenêtre puisqu'on sonnait déjà à la porte. Je dévalais les escaliers pour aller ouvrir, laissant apparaître la dernière personne que j'aurais pensé découvrir derrière cette porte.

« Lydia ?! »

Ma surprise s'était échappé de ma bouche sans vraiment que je ne réfléchisse à la contenir, la main toujours sur la porte. Je me surpris à la dévisager comme pour chercher à savoir la raison de sa venue et finis par m'écarter pour l'inviter à rentrer dans un balbutiement. Elle avait certainement trouvé quelque chose d’intéressant sur Kate ou bien quelque chose d'autre qu'il faudrait rajouter à la liste de nos nombreuses questions à résoudre. Quoi qu'il en soit, elle ne s'était pas pointé ici par hasard, elle n'était pas du genre à aimer perdre son temps, je me giflais donc intérieurement pour me remettre les idées en place afin d'être prêt à l'écouter et l'aider, du moins, comme je pourrais.

« Tu veux boire quelque chose ? »

J'avais voulu être prévenant histoire de me faire pardonner de mon accueil assez... Non y avait pas vraiment de mot pour ça. Et puis je lui avais proposé à boire alors que je ne savais même pas si je n'avais ne serait-ce qu'une bouteille de soda dans le frigo. Il fallait vraiment que je me secoue un peu plus que ça, mon cerveau était plus qu’embrumé, et on en avait besoin.

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Memories aren’t always a good Thing.

Lydia soupirait une énième fois quand la porte se décida enfin à s’ouvrir. Elle pencha la tête sur le côté, les bras croisés sur sa poitrine pour vaincre la morsure du froid alors que son regard impérieux se posa sur Stiles. Elle s’adoucit aussitôt en voyant sa mine surprise et un petit sourire en coin naquit sur ses lèvres. Elle cacha sa grimace quand elle aperçut les cernes du jeune homme.

« Lydia ?! »

« Oui c’est bien comme cela que je me nomme »

Elle sourit avant de rentrer, le remerciant d’un simple murmure. Elle retira son manteau avant de le poser sur la rampe d’escaliers. Elle passa une main dans ses cheveux, avant de regarder autour d’elle. Rien n’avait changé dans cette maison, les souvenirs refaisaient peu à peu surface dans son esprit alors que Stiles semblait un peu déstabilisé de la voir là. Il devait sûrement penser qu’elle était ici pour lui parler de Kate et de ses sbires mais non, c’était de lui qu’il s’agissait. Elle se retourna vers lui, les poings sur les hanches, attendant qu’il se décide à dire quelque chose.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Elle haussa un sourcil amusé, ce n’était aps vraiment son genre de proposer quelque chose à boire. D’habitude, ils entraient directement dans le vif du sujet en bon partenaires de crime qu’ils étaient. Mais bon, il voulait sûrement se faire pardonner de cet accueil plus que brutal. Elle le regarda avant de secouer doucement la tête de droite à gauche. Elle tira sur les manches de son chemisier avant de se tenir droite, le regardant de nouveau.

« Ca va aller Stiles mais merci quand même. » dit-elle « Dit moi Stiles, tu as dormi ces derniers jours ? Tu sembles sur le point de t’écrouler. »

Voilà qu’elle s’inquiétait comme une mère mais elle n’y pouvait rien, la vie lui avait tellement joué des sales tours qu’elle paniquait pour un rien. Trop d’amis lui avaient arraché, elle ne voulait pas que tout recommence. Puis Stiles la connaissait, pas comme tous ces lycéens idiots qui ne voyaient qu’une Reine sans cœur et surpuissante. Elle l’avait été mais plus depuis un moment. Des images du visage d’Aiden et d’Allison lui revinrent en mémoire et elle les chassa rapidement, elle s’interdisait de penser à eux. Elle devait aller de l’avant mais hélas pour elle, les événements semblaient se répéter avec Stiles.

Elle resta silencieuse pendant quelques minutes avant de soupirer et de passer une main sur son visage. Elle détourna le regard, fixant le plafond en croisant les bras, ne sachant pas trop par quoi commencer. Son sourire se fana sur ses lèvres alors qu’elle laissa les paroles s’échapper d’entre ses lèvres.

« Je pense que tu as des choses à me dire Stiles. Et tu ne peux pas me mentir, je suis un détecteur de mensonge vivant. »

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E

lle arqua un sourcil et paraissait légèrement amusée par ma question, bien évidemment elle n'avait pas l'habitude de ce genre de délicatesse avec moi, étant plus du genre à rentrer directement dans le vif du sujet, j'étais juste trop épuisé pour faire marcher mon cerveau à plein régime. Et pourtant, à défaut d'avoir une force surnaturelle, ou encore n'importe quelle autre capacité humainement impossible, c'était mon seul atout, il fallait vraiment que je me reprenne, même si j'avais bien l'intention de me débarrasser de ce problème tout seul. Ma tentative tomba vite à l'eau puisqu'elle refusa ma proposition d'un bref mouvement de tête avant d'exprimer son refus à voix haute, en tirant sur les manches de son chemisier. Je fus en même temps soulagé puisque depuis les soucis économique de mon père je ne savais même pas si j'avais véritablement quelque chose à lui proposer, si jamais elle avait accepté de boire quelque chose. Je fis une légère grimace quand elle me fit remarquer mon état, me demandant si j'avais correctement dormi dernièrement. Il était sur que ça ne devait pas être franchement beau a voir vu la lividité de mon visage ou encore les longs traits violacés qui soulignaient mes yeux. Et puis c'était Lydia, je ne pouvais tout simplement rien lui cacher sans qu'elle ne devine devine le moindre détail que je pourrais oser lui cacher, je me massais l'arrière du crâne tout en essayant d'échapper à son regard.

Je réfléchissais inlassablement au comment lui présenter la situation mais les mots ne venaient pas, j'ignorai moi même si j'étais de nouveau sous l'influence d'un quelconque esprit maléfique ou s'il s'agissait simplement la perte de nos amis qui m'occupait trop l'esprit. Cependant, je me voyais mal geindre de la perte d'Allison ou même d'Aiden à Lydia, elle avait beaucoup perdu, plus que moi. J'avais été là, avec elle, à la mort d'Allison, tout comme celle d'Aiden, la première où je l'avais prié de s'arrêter épuisé par l'affaiblissement que provoquait le dédoublement du Nogitsune en moi. La seconde fois, je m'étais tout bêtement évanoui après avoir vaincu ce foutu démon renard, elle avait attendu mon réveil avant qu'on ne sorte et aperçoivent Ethan penché sur le corps de son frère jumeau, je n'avais rien pu faire d'autre que de garder Lydia contre moi quand elle a plongé dans mes bras. Je constatais que la situation me dépassait complètement, l'idée de retourner m'enfermer dans cet asile de dingues m'effleura l'esprit, mais vue la façon dont les choses avaient dégénérées la dernière fois, je me doutais que l'idée était surement mauvaise. Finalement le silence parla à ma place et Lydia reprit la parole, son sourire avait disparu de son visage. Ses mots eurent l'effet d'une claque, je ne pouvais définitivement pas lui sortir cette même excuse toute faîte que je rabâchais à chaque fois qu'on me questionnait sur mon sommeil. Même mon père n'y croyait plus, et ces dernières nuits prouvaient bien que je ne pouvais finalement pas m'en sortir sans aide. Je lâchais un soupir et déclarais forfait, j'avais la tête baissé, mais finis par affronter son regard, gardant le silence un instant. Je faisais craquer chacune de mes phalanges pour calmer la nervosité qui montait en moi, avant de finalement ouvrir la bouche et répondre sans tourner autour du pot. J'avais une certaine amertume dans la voix, laissant même échapper ma plus grande crainte.

« J'ai dormi douze heures cette semaine, c'est comme si... Comme si ça arrivait. Encore. »

Je réfléchis à l'aveu que je venais de faire. Et s'il était encore là ? Quelque part dans ma tête, à attendre le moment propice pour faire son apparition. Un frisson parcouru mon dos et remonta jusque dans ma nuque à cette idée. La pensée que tout recommence m'effrayait complètement, comme si le simple fait que la survie du nogitsune rendait toutes ces morts, tous ces sacrifices inutiles. Ça je ne pourrais pas l'accepter pas plus que je n'accepterais le moindre décès supplémentaire, en particulier si j'en suis la cause. Ma tête se remplissait de questions sans véritables réponses au fur et à mesure que je réfléchissais. Et s'il avait eu raison cette nuit là ? Cette nuit où, dans l'illusion dans laquelle il nous avait emprisonnés moi, Lydia, Kira et Scott, il m'avait presque convaincu de me transpercer d'un katana. S'il fallait vraiment ma mort pour se débarrasser de lui ? Mon visage se ferma à cette pensée, j'étais sûr d'une chose à ce moment, je protégerais mes amis quoi qu'il m'en coûte, même si je devais en perdre la vie. Je m'étais déjà fait à cette idée, mais mon optimisme autrefois omniprésent m'empêchait d'y penser, cette optimisme s'était vu diminué depuis les pertes que l'on avait subies. Il reviendrait peut être avec un peu de temps, puis je me rappelais à quel point le pessimisme d'Isaac m'avait exaspéré autrefois et me jurais intérieurement que je ne deviendrais jamais comme ça.

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Ça recommence.

Elle attendait, prête à utiliser la manière forte s’il ne se décidait pas à parler. Elle n’était vraiment pas d’humeur à jouer aux devinettes avec lui, elle se faisait un sang d’encre, elle devait savoir. Trop de choses horribles s’étaient déroulées parce qu’ils n’avaient pas fait attention aux autres et les conséquences avaient été désastreuses. Perdre une meilleure amie et un compagnon en moins deux jours était une épreuve insurmontable pour elle. Peter l’avait pourtant aidé mais ça n’avait jamais suffi, elle était certes devenue plus forte mais les souvenirs continuaient de la hanter. Le lycée lui rappelait trop de moments passés avec eux. Son cœur se serra à cette pensée, la peine refaisait peu à peu surface et il était impossible de la chasser cette fois-ci. Son masque allait finir par se fissurer si elle n’arrivait plus à tenir la tête haute.

Il soupira et elle tourna un regard inquiet dans sa direction. Elle croisa le sien, ne sachant décrire la lueur qui y brillait. Le silence était maître autour d’eux et un certain malaise s’installait, ce qui n’était jamais vraiment arrivé auparavant. Elle entendit ses phalanges craquer et elle frissonna, détestant ce bruit, ça avait le don de l’agacer au plus haut point mais venant de Stiles, c’était inquiétant. Il semblait nerveux et ses traits étaient tirés par la fatigue. L’image du Nogitsune revint à Lydia ainsi que sa voix qui lui avait glacé le sang. Elle ferma les yeux quelques secondes avant de croiser les bras, comme une barrière contre cette horreur.

« J'ai dormi douze heures cette semaine, c'est comme si... Comme si ça arrivait. Encore. »

Elle se figea, le souffle coupé. Ses doutes étaient malheureusement confirmés et elle se mordit la lèvre alors qu’elle pouvait sentir ses jambes trembler. Elle ne voulait pas que cette chose revienne détruire sa vie. Elle avait tellement pris du temps à s’en remettre et Stiles ne tiendrait pas une nouvelle fois. Elle le revoyait avec le katana posé contre le ventre, prêt à se transpercer de part en part pour les sauver de la menace de ce démon japonais. Et puis comment cela pouvait-il être possible ? Ils l’avaient tous vu s’écrouler au sol, vaincu. Elle avait été là quand Stiles s’était réveillé, il semblait libéré de tout mal. Elle leva un regard hésitant dans sa direction avant de remettre une mèche de cheveux derrière son oreille.

Elle savait pour la culpabilité du jeune homme et même elle qui avait hurlé la mort d’Allison dans les bras de Stiles, même elle qui avait aimé cette fille de tout son cœur, elle ne lui en voulait pas parce qu’elle savait bien qu’il n’y était pour rien. La possession n’était pas de se faute, la lame s’enfonçant dans le corps de la chasseuse n’était pas la sienne, il n’était pas sur les lieux à ce moment-là. C’était de la faute de la Banshee, elle les avait pourtant mis en garde, ils ne devaient pas venir la sauver. C’était la même chose pour Aiden, elle était resté à côté du jeune homme alors qu’elle aurait pu l’avertir de ce combat mortel qu’il avait engagé. Mais c’était facile de refaire l’histoire avec des « Et si ».

Stop. Elle devait arrêter d’y penser, elle devait vivre dans le présent. Elle devait aider Stiles pendant qu’il en était encore temps. Elle s’approcha de lui et prit sa main dans la sienne, pressant doucement sa paume contre la sienne. Elle voulait le rassurer, elle angoissait à le voir si fatigué, si… Loin. Elle revoyait ce gars heureux et souriant qu’elle avait d’abord ignoré puis apprécié.

« Stiles, je suis là pour t’aider d’accord ? » commença-t-elle « On finit toujours par trouver une solution, toujours. Tu peux tout me dire, on a tout vécu ensemble, je crois que je suis bien placée pour te le dire. »

Son air était sérieux mais ses yeux étaient doux, une lueur de tristesse y brillait mais elle n’y faisait pas attention.

« Chaque problème à une solution, c’est toi-même qui me l’a dit. »

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M

on estomac se nouait rien qu'à la vue de sa réaction, je la vis mordre sa lèvre, son corps paraissait comme paralysé par la stupéfaction. Je me doutais bien qu'elle y avait surement pensé, Lydia était de loin la personne la plus intelligente et perspicace que je connaissais, contrairement à ce qu'elle pouvait parfois laisser croire. Je me raidis, ne sachant pas vraiment quoi ajouté, ou même si je devais dire quelque chose, je savais parfaitement qu'une fois qu'elle aurait retrouvé ses esprits elle tenterait d'une quelconque manière de me consoler, me rassurer, me donner de l'espoir. J'avais vraiment du mal à y croire, je ne me voyais pas survivre à ça une fois de plus, ni infliger ça aux autres encore une fois ou encore perdre qui que ce soit. Mais j'étais encore suffisamment moi même pour espérer, espérer que l'on avait véritablement vaincu le Nogitsune et que ça passerait comme c'était venu, espérer que, dans le cas contraire, on trouverais un moyen de s'en sortir... Après tout, même s'il avait survécu il devait très certainement être encore faible, je n'avais pas de trous de mémoires ou eu de grosses crises de somnambulisme dernièrement, tout portait à croire que j'avais encore un certain contrôle sur moi même. Un frisson me parcouru la nuque, pour combien de temps ? Je me remémorais la fois où, lors de mon séjour à Eichen House, Morell m'avait conseillé de rester éveiller aussi longtemps que je le pouvais pour empêcher celui ci de reprendre le dessus. Je devais peut être commencer par ça ? Mais vu le nombre d'heures que j'avais dormi ces derniers jours, je ne risquais pas de tenir bien longtemps. Lydia s'approcha de moi, saisissant ma main, pressant celle ci dans la sienne, ce simple geste me redonna un peu de courage, d'espoir, je n'étais pas seul, et tandis que je contemplais son inquiétude à travers ses grands yeux émeraudes, elle finis par prendre la parole. Ses mots étaient livrés avec sérieux, mais sans rigidité, plutôt même avec douceur, mêlée à une once de tristesse. Elle avait raison, on s'était toujours soutenu l'un et l'autre, j'aurais laissé la vie sans hésitation pour elle, avant même qu'on ne devienne aussi proche, c'était et ça resterait toujours le cas, quelques images me traversèrent l'esprit, le souvenir de cette fois où Peter avait manqué de la tuer alors qu'elle était ma cavalière. Tout ça paraissait tellement loin maintenant, Lydia était devenue une banshee, et elle parvenait de mieux en mieux à exploiter ses dons, elle avait tellement changée tout en restant la même personne en apparence, elle avait toujours cette réputation de reine du lycée, réputation méritée bien évidemment, seulement sa véritable personnalité, elle, avait considérablement évoluée, en bien. Je pressais sa main dans la mienne pour seule réponse, les mots se serraient dans ma gorge, comme s'ils ne voulaient pas monter plus haut, incapable d'exprimer les multiples pensées qui s'entre choquaient dans ma tête. Elle avait reprit la parole et elle avait de nouveau raison, il n'y avait pas de problèmes sans solutions, le problème c'était que je n'avais aucun plan. C'était tout juste si je savais ce qu'il m'arrivait, il n'y avait véritablement qu'un seul moyen de vérifier si c'était vraiment le nogitsune la source de tout ça.

« La boîte... Lydia où est qu'elle est ? Celle qu'Isaac avait utilisé.. »

Il fallait retrouver cette boite, il fallait absolument vérifier qu'il était encore là dedans, ce misérable insecte représentant l'âme du nogitsune. S'il y était, il s'agissait d'autre chose, et dans le cas contraire, il était certainement revenu se taper l'incruste dans mon cerveau. Le problème étant qu'il savait qu'on connaissait sa faiblesse, un kitsune ne pouvait pas être un kitsune et un loup-garou à la fois, et serait surement sur ses gardes... Mon cerveau turbinait mais un bourdonnement vint interrompre ma réflexion, étrangement c'est comme si il avait toujours été là... Comme s'il avait été là en bruit de fond mais qu'on avait subitement monter le son au point où je fus pris d'un léger vertige. Les paupières mis closes je me saisis la tête d'une main pour me forcer à rester conscient, et reprendre mes esprits.

« F-faut que je m’assois... »

Les vertiges reprenaient tandis que j'essayais d'atteindre le canapé sans vraiment y voir quelque choses, le bourdonnement dans ma tête était de plus en plus fort au point que j'avais l'impression que mon cerveau allait littéralement exploser de l'intérieur. La panique commençait à m'envahir et je peinais à respirer correctement, instinctivement j'avais gardé la main de Lydia dans la mienne et l'avais serrée, un peu plus fort, inconsciemment.

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Une inquiétude persistante.

Elle le regardait, inquiète, s’empêchant de se mordre la lèvre sous l’anxiété. Elle se faisait du mouron pour lui comme elle s’en faisait pour les autres membres de la meute mais Stiles était un poil plus important. C’était le premier à lui avoir ouvert les yeux sur qui elle était vraiment et depuis elle avait doucement changé, devenant quelqu’un de meilleur. Certes quelqu’un de plus sensible mais de bon. Elle le remerciait pour ça. Combien de fois elle avait dû se retenir d’aider tous ses élèves dans le besoin ? Son masque tombait peu à peu mais elle tenait bon, elle ne devait pas devenir la bon samaritaine du lycée. Elle lui sourit, tentant de le réconforter alors qu’il serrait sa main dans la sienne. Il ne semblait pas réussir à parler et elle se retint de faire un commentaire cinglant comme elle les aimait, il n’était visiblement pas d’humeur à rire.

Les souvenirs refaisant doucement surface, elle se revoyait le taquiner et rire avec lui, commençant à l’apprécier à sa juste valeur. Elle se rappelait bien de cette fois où ils étaient devenus complices de crime quand Stiles avait déclenché l’alarme incendie. Qu’est-ce qu’elle avait ri en y repensant mais c’était le bon vieux temps. Ils avaient grandi et tout cela était derrière eux désormais. Au moins grâce à lui et aux autres, elle avait oublié Jackson mais c’était autre chose pour Aiden et Allison. Elle s’interdit d’y penser et reporta son attention sur le jeune homme, remettant une mèche derrière son oreille.

« La boîte... Lydia où est qu'elle est ? Celle qu'Isaac avait utilisé.. »

Elle ouvrit la bouche, prise au dépourvue avant de la refermer, totalement muette. Elle n’en avait aucune idée… Elle avait bien vu Isaac l’utiliser mais depuis elle ne savait pas où traîner l’objet. Elle avait préféré ne pas s’en soucier, elle s’était murée pendant des semaines après la mort de sa meilleure amie, se coupant totalement du monde. Mais Stiles en avait besoin et c’était simple de comprendre pourquoi, hélas elle ne pouvait pas l’aider sur ce coup-là. Elle se tritura la cervelle pour tenter de s’en souvenir mais c’était un méli-mélo de souvenirs trop vagues. Elle se mordilla l’ongle en grimaçant. Elle aurait dû faire plus attention à ce détail ! Elle leva un regard vers lui et son cœur loupa un battement quand elle le vit aussi mal. Non ça recommençait…

« F-faut que je m’assois... »

Elle le sentit faiblir et malgré sa petite taille ainsi que sa force presque inexistante, elle glissa un bras sous ses aisselles, l’aidant à marcher de son mieux. Elle continuait de lui tenir la main, elle savait que c’était un contact rassurant pour lui, il ne pouvait se sentir seul. Elle le fit asseoir avant de prendre son visage dans ses bras. Une crise de panique, elle ne savait pas du tout gérer ça. La dernière fois qu’elle avait voulu aider, elle avait empiré les choses.

« Stiles ! Je suis là, calme-toi ! Respire ! » paniqua-t-elle « Ca va aller… Pense à quelque chose de joyeux mais par pitié Stiles ne me lâche pas sur ce coup-là ! »

Voilà qu’elle s’énervait toute seule. Elle plongea son regard dans le sien, ne sachant pas quoi faire.

« On trouvera une solution, on l’a toujours fait. Respire un grand coup et fais le vide dans ta tête. Fie-toi à ma voix ? »

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T

andis que je demandais à Lydia où se trouvait la boite dans laquelle Isaac avait renfermé l'esprit du Nogitsune, celle ci glissa une mèche derrière son oreille. Il fallait absolument qu'on retrouve cette boite, mais j'ignorais totalement où elle était passé depuis cette fois où Isaac l'avait utilisé, cette même nuit où mon clone c'était fait transpercé par le katana de Kira. Cette boite pouvait contenir le Nogitsune puisque celle ci avait été faite à partir du bois du Nemeton, ancienne prison du Nogitsune à qui l'on avait donner suffisamment de pouvoir lors de notre sacrifice pour sauver nos parents, moi, Scott et Allison, ce qui à permis à l'esprit renard de s'échapper. Lydia n'avait pas l'air d'en savoir plus que moi puisque celle ci ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt sans qu'aucun son ne sorte. Elle s'attarda à réfléchir mais je n'eus pas le temps de répliquer pour la pousser à trouver ne serait-ce qu'une piste que je fus pris d'une énorme migraine qui manqua de me faire tourner de l’œil. Et, tout en voulant m'asseoir pour calmer les vertiges, je titubais vers le canapé pendant que ma vision se troublait, mais Lydia vint à mon secours, s'efforçant de m'épauler malgré sa petite taille.Je tanguais légèrement tout en serrant sa main dans la mienne tandis que le bourdonnement à l'intérieur de mon crane résonnait de plus en plus fort. La peur s'empara de moi et ne fit qu'empirer les choses, j'arrivais haletant sur le canapé sans réussir à reprendre mon souffle, ma tête sur le point d'explosée m'empêchait de réfléchir où même de me concentrer sur ma respiration. Lydia pris mon visage dans se bras et je la laissais faire, tentant de reprendre mon calme, tout en fermant les yeux pour me forcer à me concentrer, bercer par la voix de Lydia, légèrement paniquée, qui tentait tout de même de me rassurer. Je rouvris les yeux quand je sentis une pointe d'énervement dans sa voix, me priant de ne pas la lâcher, je me concentrais sur ses yeux verts remplis d'inquiétude et mon souffle se coupa à l'entente d'un murmure à travers le bourdonnement intempestif à l'intérieur de ma tête. Stiles... Je me figeais complètement, ma respiration s'était ralenti, mais je tremblais légèrement en sachant très bien qui s'adressait à moi, il n'était pas question de céder. Je ne le laisserais plus jamais faire du mal aux autres, je me fis violence pour l'ignorer et me concentrer de nouveau sur Lydia. Un frisson me secoua l'échine, et je finis par lâcher dans un balbutiement :

« Il est là. »

Le bourdonnement avait cessé mais ma tête me lançait encore, j'avais décidé d'ignorer la douleur, mon esprit était déjà trop occupé à penser aux prochaines conséquences qu'aurait le nogitsune sur moi, et surtout sur les autres. Tout allait recommencer... Je n'en avais aucune envie, je n'avais aucune envie de me retrouver forcer de faire toutes ses choses horribles que je m'étais déjà vu faire, ce sentiment me rendait dingue mais ce n'était pas le pire, le pire était la sensation de puissance qui m'avait envahit à ce moment là et a quel point j'avais aimé la ressentir, tout ce pouvoir... J'étais terrifié mais me forçais à faire face, et même si je savais que Lydia n'avait surement dit qu'on trouverait une solution dans l'unique but de me rassurer, il fallait qu'on en trouve une, rapidement. Puis il revint : Tu as besoin de moi, Stiles... Non je n'avais pas besoin de lui, je voyais vraiment pas en quoi j'avais besoin de lui. Je voulais juste qu'il sorte de ma fichu tête, qu'il disparaisse et me laisse tranquille. Tu veux aider tes amis, n'est ce pas Stiles ? Bon certes, il n'avait pas entièrement tort sur ce point, ma condition d'humain n'était pas toujours très simple à assumer, j'avais pendant longtemps été obligé de regarder les autres se battre et même mourir, tout ça pour ma propre protection. Cette sensation s'était intensifier depuis l'épisode du Nogitsune. J'étais presque tenter de céder, mais continuais tout de même à lutter, à l'ignorer. Je relevais la tête vers Lydia, mes yeux s'étant baissés vers le sol pendant ma lutte intérieur. J'étais désespéré... Et cherchais de l'aide, mais tout ce passait dans ma tête, Lydia avait beau être près de moi, j'étais seul face à ce démon.

« Qu'est ce que je dois faire ? »

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I Want You To Be Brave.

Elle le sentit se figer dans ses bras et son cœur loupa un battement alors que l’angoisse lui nouait les tripes. Elle ne voulait pas que tout recommence comme cette maudite année. C’était fini de courir partout pour sauver le monde, une vie banale n’était pas trop demandée mais il semblait ne pas en avoir pour des gens comme eux, comme elle. Elle caressa son dos comme ferait une mère pour calmer son enfant après un cauchemar. Elle n’aimait pas le voir comme ça, c’était comme si elle pouvait ressentir sa douleur et ce n’était pas bon pour eux deux. Son regard rencontra de nouveau le sien et elle crut voir une lueur cruelle dans ses pupilles. Elle en eut le souffle coupé, non… Les souvenirs de cette nuit lui revinrent en mémoire, le visage du Nogitsune la hantait toujours.

« Il est là. »

Son regard se voila alors qu’elle fut parcourue de tremblements glacés. Elle voulait le lâcher et s’éloigner le plus possible du jeune homme, l’horreur pouvait se lire sur son visage alors qu’elle tentait de faire le calme dans sa tête. Elle ne pouvait le perdre de nouveau, elle… Elle ne le supporterait pas. Mais elle devait rester forte et aider à surmonter cette douloureuse épreuve. Comment avait-il pu revenir aussi facilement ? Ils l’avaient pourtant vaincu ! Allison et Aiden étaient-ils donc morts pour rien ? Elle se révolta à cette pensée et fixa Stiles avec insistance. Il ne devait pas se laisser aller et elle allait s’en assurer. Jamais elle ne laisserait ce démon pourrir sa vie. Plus Jamais.

Elle prit son visage dans ses mains, l’obligeant à la regarder droit dans les yeux. Elle y mit toute sa conviction, toute sa détermination. Le jeune homme devait tenir tête même si la tentation était forte. Elle était prête à lui faire boire des litres de café s’il le fallait.

« Qu’est-ce que je dois faire ? »

Elle se mordit la lèvre, elle n’en avait strictement aucune idée. Mais elle devait l’aider.

« Tu ne dois pas céder à la tentation. Il essaye de te rendre mauvais, ne l’écoute pas ! Tu te souviens de tout ce que tu m’as dit à propos de ça ? Tu m’avais dit que tu l’avais laissé te contrôler si tu recommences… Il y aura d’autres Allison et d’autres Aiden… » lâcha-t-elle, sa voix se brisant vers la fin « On trouvera une solution, je te le promets."

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- We need to talk -

' Even smart people can do stupid things '

U

ne fois que je fus atterrit sur le canapé, j'étais vite tombé dans ses bras, et elle finit par glisser sa main dans mon dos pour le caresser, son geste me détendis un bref instant mais c'était sans compter la douleur et la panique qui m'envahissait tout entier. La voix du Nogitsune me paralysa tout entier, mon regarde croisa celui de Lydia et je frissonnais tout en déclarant à celle ci qu'il était bien là, il était inutile de vérifier à l'intérieur de la boite, il n'y était pas, il ne pouvait pas y être puisqu'il était là dans ma tête. Je paniquais de plus belle en voyant les yeux de Lydia se voiler tandis qu'elle était prise de tremblement. Qu'est ce que j'avais fait ? J'étais en train de demander du soutien à la fille à qui j'avais arraché sa meilleure amie. Je tremblais en prenant conscience de la raison de son expression d'horreur, j'avais envie de m'enfoncer six pieds sous terre, de m'exiler à des milliers de kilomètres d'ici pour m’empêcher de leur faire à nouveau du mal. Je fus parcouru de sueurs froides quand elle saisit mon visage entre ses mains, et les larmes commençait à envahir mes yeux. La voix du Nogitsune continuant à retentir dans ma tête, je regardais Lydia, détestant cette incapacité à faire quoi que ce soit face au démon, cette incapacité à pouvoir aider mes amis... Je ne pus que demander à Lydia ce que j'étais censé faire, parce que j'étais au moins certain d'une chose, je ne le laisserais pas recommencer quoi qu'il m'en coûterait... Et elle me conforta dans cette voie, me priant de ne pas céder à la tentation, au risque qu'il y ait de nouvelles morts. Il y en aura si tu ne me laisses pas entrer Stiles... J'eus un haut-le-coeur en l'entendant dire ça et laissais échapper un gémissement de douleur, pourquoi il ne me laissait pas simplement tranquille ? Je m'obstinais à me taire, ne pas lui répondre, mais c'était sans compter son obstination à lui, il continua ainsi tel un enfant trop capricieux. Imagine tout ce que tu pourrais faire avec mes pouvoirs Stiles... Pense à tout ce que je peux t'offrir... A tout ce que tu pourrais perdre si tu t'obstines encore... Je gardais le silence, la tentation était forte, des millions de questions turbinaient dans ma tête, malgré la douleur lancinant qui me transperçait le crâne. Je savais qu'il finirait par trouver un moyen de me faire céder, je savais qu'il utiliserait mes amis comme point de pression, c'est ce qu'il avait toujours fait, se servir d'eux comme des pions, le jeu reprenait et une fois de plus j'en ignorais les règles, mais une chose était sûre, il ferait tout pour que je m'engage dans la partie. Je sais que tu veux protéger tes amis Stiles... Je sais que tu aimais ça.. Cette puissance... Imagine si je te laissais t'en servir à ta guise... J'avais l'impression d'avoir quitté Lydia, mon salon, tout le reste, et finis par céder à la question qui me revenait une nouvelle fois.

« Pourquoi tu ferais ça ?! »

Je ne voyais vraiment pas qu'est que ça lui apporterait et je soupçonnait qu'il y ait anguille sous roche, et puis il pouvait parfaitement mentir, après tout, lui même l'avait dit, il ne faut jamais croire un renard. Je tremblais de tout mon corps et finis par retrouver le contact avec une des mains de Lydia, je me détendis un peu, reprenant mon souffle tandis que je papillonnais des yeux pour y voir plus clair. Le renard ne m'avait pas répondu, certainement pour me pousser à insister à mon tour, laissant un beau bordel dans ma tête. La douleur était toujours là, mais mes muscles se détendirent un peu, le silence étant revenu. Avec un léger espoir, j'osais lâcher dans un soupir :

« J-j'crois.. J'crois qu'il est parti. »

Mais je savais au fin fond des mes entrailles qu'il était toujours là, caché dans un coin de son cerveau, certainement en train de savourer sa mini victoire qu'avait été ma réponse, en train de préparer son prochain coup, en train d'attendre le moment idéal pour frapper plus fort. Je me laissais tomber contre le dossier du canapé, à bout de force, posant la seule question qui s'imposait, tout en sachant que Lydia ne saurait me donner de réponse, je ne pouvais que me détester un peu plus en me disant qu'Allison et Aiden étaient mort en vain...

« Comment il a fait pour revenir ? »

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I’ll Stay For You

Lydia & Stiles

La faiblesse de l’Homme est l’absence des autres.

Elle était tellement pathétique à pleurer pour si peu. Elle devait se reprendre, ne pas afficher ses faiblesses. Tout était tellement plus facile quand elle était cette Reine sans cœur, régnant d’une main de maître sur ce lycée. Les larmes inondaient ses joues alors qu’elle haïssait cette douleur qui lui enserrait la poitrine, ses mains tremblaient et elle se sentait si faible. Elle se revoyait face au corps d’Allison, devant celui d’Aiden, devant Stiles la pointe d’un katana sur le ventre. Trop de pression, trop de peur, trop d’incertitude. Elle avait envie de hurler contre ce monde qui faisait tout pour la rendre malheureuse. Elle osait pleurer devant Stiles, celui qu’elle était censée rassurer, aider, sauver. Quelle stupide fille elle faisait ! Elle allait le rendre coupable d’une chose alors qu’il n’était qu’un pauvre spectateur de l’horreur qui se déroulait.

Elle sentit ses bras autour d’elle et son cœur loupa un battement alors qu’elle se laissait aller contre lui, n’ayant plus la force de le repousser. Elle avait besoin de se sentir faible et protégée. Tant pis si le démon japonais résidait toujours dans la tête de son meilleur ami, elle avait besoin de lui et elle le sauverait. Elle allait virer cette chose ignoble de son crâne et lui faire vivre cette vie qu’il méritait. Celui d’un simple adolescent heureux et hyperactif. Elle s’en faisait la promesse.

« J'suis désolé. Tellement désolé.. »

Sa voix si familière et d’habitude si rassurante, la ramena à la réalité et elle se redressa doucement, se détachant doucement de lui, lui souriant gênée. Elle essuya ses larmes, se foutant bien des traces de mascara sur ses joues. Elle s’était exposée à lui, faible et perdue, il n’y avait plus rien à cacher. Elle jouait nerveusement avec la manche du garçon, fuyant son regard.

« Tu n’es en rien responsable de tout cela Stiles. Nous sommes responsables ! Nous ne sommes même pas foutu d’extraire une mouche de ton crâne ! Il a tué Allison ! Il a tué Aiden ! Et on est pas foutus de le tuer merde ! »

Elle se leva d’un coup et se prit la tête dans les mains avant de fixer le plafond, tentant de se calmer. Elle prit un air déterminé, laissant la faiblesse au placard. Fini de se plaindre, hors de question de le laisser gagner. Pas cette fois. Elle se tourna vers lui, ses yeux brûlant de nouveau de cette flamme de vie qui l’avait quitté.

« On ne va pas le laisser gagner comme ça ! »

Elle le prit par les mains et l’emmena dans la cuisine, le faisant asseoir sur un tabouret, prenant son visage dans ses mains, caressant doucement ses joues de ses pouces.

« Il ne faut pas que tu dormes d’accord ? Je suis prête à te faire boire des litres de café pour ça. Lydia Martin entre dans la partie et compte bien gagné ? Compris le Renard ? »

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Stiles Stilinski ◈ Feat Lydia Martin

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' Let the darkness come for me,
let it try to steal my soul. As if I had a soul to steal. '

J

e l'avais prise dans mes bras pour la consoler, marmonnant des excuses, rongé par la culpabilité, celle de nous avoir fait perdre deux alliés et amis. J'en avais fait des cauchemars régulièrement, ressassant sans cesse les événements qui s'étaient produits. Je m'étais longtemps rassuré sur le fait que l'on avait vaincu le nogitsune, qu'on en était venu à bout, qu'ils n'avaient pas été des sacrifices inutiles. Et puis les rêves avaient commencés à évoluer, plus sombres, plus violents, plus étranges... Au point de littéralement m'empêcher de dormir. Lydia se redressa pour me regarder, ses yeux débordaient de larmes, elle se détacha de mon étreinte et me lança un sourire gêné, essuyant ses larmes en étalant malencontreusement son maquillage. Je la contemplais, ses yeux rougis d'avoir pleuré me donnant une drôle de sensation dans la poitrine. Je caressais sa joue du bout de mes doigts dans un geste un peu maladroit, même après avoir pleuré elle arrivait à être belle. Elle jouait avec ma manche, fuyant mon regard avant de briser le silence. Elle m'assura que je n'y étais pour rien et elle continua en s'emportant, rejetant la faute sur elle et les autres. Elle avait tort, elle avait été là pour moi, jusqu'au bout, jusqu'à rentrer dans ma tête avec Scott pour me sortir de là. Mon estomac se retourna à la mention d'Alison et d'Aiden. Elle avait beau me répété le contraire je continuais à me sentir coupable de leur mort, détestant ce que j'avais été, ce que j'étais devenu. Je la regardais se lever brusquement du canapé, surpris et déboussolé à la fois, elle se prit la tête entre les mains avant de levé son visage vers le plafond, ses cheveux tombant en cascade dans son dos. Je ne savais pas quoi dire pour la calmer, j'avais l'impression que toutes forces m'avaient quittées en l'espace de ces quelques minutes, mais elle n'avait pas eu besoin de moi pour le faire puisqu'elle avait baissé les yeux sur moi, toujours immobile, son visage avait pris un air déterminé, déclarant qu'on ne le laisserait pas gagner comme ça. Je lui accordais un pâle sourire, sa détermination me redonnait un peu de courage et je finis par acquiescer.

« T'as raison. »

Elle m'attrapa par les mains pour m'entraîner à sa suite jusque dans la cuisine avant de me faire asseoir sur un tabouret. Elle saisit mon visage entre ses mains alors que j'avais levé la tête vers elle, caressant mes joues de ses pouces. Elle m'interdit de dormir, ce auquel je répondis par un hochement de tête, elle poursuivit en disant qu'elle était prête à me faire boire des litres de café pour ça, j'esquissais un sourire amusé à ces mots, je n'étais pas particulièrement adepte de café mais il était vrai que ça pourrait vraiment aider. Je laissais échapper un petit rire lorsqu'elle fit mine de s'adresser au nogitsune, mais malgré moi je guettais une réponse de sa part, mais rien ne vint, et le soulagement m'envahit, retrouvant un peu de vie. Je caressais distraitement l'une de ses mains qui étaient toujours posées sur mes joues, lui adressant un nouveau sourire. Je voulais la couvrir de remerciements, je lui devais tellement aujourd'hui, elle en avait tellement fait, je craignais de m'en prendre à elle de nouveau, mais pour elle, je décidais de m'accrocher au peu d'espoir qui me restait et d'entamer la partie avec elle.

« J'devrais commencé la caféine dès maintenant. »

Je glissais ma main dans la sienne la retirant gentiment de ma joue avant de me lever, posant une tasse sous la machine à café. Je m'adossais au plan de travail près de la machine, fixant Lydia, repensant à cette longue période où j'en avait été fou amoureux, celle où j'avais détesté Jackson pour son comportement de gros imbécile avec elle, celle où j'avais finis par me rapproché d'elle, tombant un peu plus amoureux chaque jour de la personne qu'elle était, mais ça avait été à sens unique, et puis il y avait eu Malia, mais j'avais su garder cette relation avec elle, cette complicité, presque fusionnelle, elle était la prunelle de mes yeux.

« Promets-moi de ne jamais me laisser te faire du mal. »

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Pinky Swear

Lydia & Stiles

Keep Calm and Drink a Coffee

Lydia allait finir par croire qu’elle était lunatique à agir de cette manière. Une minute, elle pleurait, anéantie, prête à se laisser dévorer par le désespoir et la minute d’après, elle bondissait sur ses pieds, déterminée à sauver le monde. Décidément, elle se surprenait d’elle-même quand il s’agissait de Stiles. Son meilleur ami, celui qui l’avait aidé à s’épanouir et à devenir une meilleure personne. Elle lui devait beaucoup et tenait à lui comme jamais, elle tenait à cette complicité, à cette alchimie entre eux. Son partenaire de crime, elle sourit doucement. Elle ne voulait pas le perdre une nouvelle fois, pas de cette manière. Si seulement, elle pouvait avoir ce renard en face d’elle pour lui botter l’arrière-train et le faire dégager de la ville mais ça ne pouvait être possible, malheureusement. Elle continuait d’observer Stiles, cherchant une lueur inhabituelle dans son regard et elle frissonna en sentant ses doigts caresser le dos de sa main. Un sourire naquit sur les lèvres du jeune homme et il fut contagieux pour Lydia qui fit de même, contente qu’il arrive encore à paraître heureux malgré ses lourdes cernes et son teint blafard.

« J'devrais commencer la caféine dès maintenant. »

Elle sourit, acquiesçant silencieusement. Il reprenait du poil de la bête et ça faisait plaisir à voir. Il prit sa main dans la sienne, la retirant de sa joue, elle le laissa faire. Elle s’assit plus confortablement sur son tabouret et pivota vers lui, mains posées à plat sur la table, ses doigts tapotant doucement la surface de bois. Elle voulait tellement savoir à quoi il pensait à cet instant même. Elle se posait trop de questions ces derniers temps. Est-ce que Malia était au courant pour Stiles ? Lui avait-il parlé de ses insomnies ? Est-ce que son père s’en était rendu compte ? Elle préférait rester muette pour l’instant mais elle ne pourrait retenir sa curiosité bien longtemps. Elle grimaça quand la machine à café fit un sacré vacarme, remplissant la tasse d’un brûlant breuvage. Elle savait bien que le jeune homme n’était pas un fan de la caféine mais elle était prête à le forcer à boire. Elle n’allait tout de même pas lui donner des amphétamines. Il risquerait d’empirer son cas et puis c’était illégal, qu’est-ce qu’elle racontait encore…

« Promets-moi de ne jamais me laisser te faire du mal. »

Elle fut surprise de sa phrase et le regarda les yeux ronds, la bouche entrouverte, son cœur loupant un battement. Elle se ressaisit, pensant une main dans ses cheveux avant de rester silencieuse, un moment. Les souvenirs lui revinrent en mémoire. Sa capture par le Nogitsune, le regard dément de cette chose cachée dans le corps de Stiles, cette voix qui lui murmurait des horreurs au creux de l’oreille. Elle en frissonnait de dégoût. Ce n’était pas lui, ce n’était pas Stiles à ce moment-là mais bien ce démon, se servant d’elle comme d’un appât. Elle soupira et se redressa, descendant de son tabouret pour le rejoindre. Elle resta à côté de lui, lui tendant sa tasse avant de nouer son petit doigt au sien. Elle se revoyait gamine avec ses amies, leur promettant une amitié sincère. Elle avait fait la même chose avec Allison… Elle le regarda droit dans les yeux avec un sourire en coin.

« Pinky Swear. » dit-elle « Je prendrais ta batte de baseball pour t’en dissuader. »

Oui, elle faisait de l’humour. Elle en avait plus qu’assez de cette ambiance tendue et désagréable. Marre de cette vie qui ne faisait que leur jouer des sales tours. Elle se détacha finalement de lui et reprit son air sérieux.

« Ton père se doute de quelque chose ou pas ? » commença-t-elle « Et Malia ? »

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' Let the darkness come for me,
let it try to steal my soul. As if I had a soul to steal. '

M

a boisson s'écoulait de la machine, remplissant ma tasse, dans bruit monstrueux, et dire que dans les publicités ça paraissait si silencieux, alors que là on aurait juste dit que la machine était prête à imploser, c'était toujours mieux à la télé. Ça l'était beaucoup moins dans la vraie vie, mais il fallait s'y faire. Je ressassais le passé pendant un moment, réalisant à quel point je tenais à Lydia, et cette peur de lui faire du mal, encore, m'envahis, à tel point que je lui demandais de me promettre de m'en empêcher si ça devait arriver. Je ne précisais pas le "par tous les moyens" qui s'imposait, ne préférant pas y penser malgré le fait que je laisserais volontiers ma vie en l'échange de celles de mes amis. Elle réagit avec étonnement face à mes mots, ses yeux verts s'écarquillant de surprise, la bouche entrouverte mais garda le silence, se passant une main dans ses cheveux. Je baissais la tête légèrement embarrassé par ce que je venais de lui demander, même si je le pensais sincèrement. Son soupire me fit sortir de mes pensées, elle me rejoignis, descendant de son tabouret avant de se saisir de ma tasse de café qui était prêtes sans que je sache depuis combien de temps elle l'était pour me la tendre. Je m'en saisis tandis qu'elle glissais son petit doigt contre le mien, les nouant ensemble et me regardant droit dans les yeux avec un sourire un coin. Elle accepta de me faire la promesse, ajoutant même d'un ton amusé qu'elle utiliserait ma batte de baseball pour me dissuader de m'en prendre à elle, je laissais échapper un rire.

« Ravi de voir que faire un homerun avec ma tête puisse t'enthousiasmer. »

Elle finit par se détacher de moi tout en s’efforçant de reprendre un peu de son sérieux avant de finalement me demander si mon père était au courant, ainsi que Malia. J'ignorais quoi lui répondre, mon père savait que je dormais très peu, trop peu. Il m'entendait parfois hurler en pleine nuit, mais il essayait de croire à mes maigres explications, celles que j'avais fournit à tout le monde jusque là. Il m'arrivait parfois de ne pas dormir avant que mon père ne parte au commissariat, dans ces moments là je préférais lui faire croire que je m'étais simplement levé tôt, il s'était efforcé de me croire jusque là même si il avait toujours pris le maximum de précautions pour que je ne me retrouve le moins seul possible, en particulier la nuit. Il craignait toujours que je disparaisse et que tout ne se mette à recommencer. Quand à Malia... Elle avait beaucoup insisté, j'avais finis par lui avouer que je dormais mal, mais je ne lui avait pas parler de mes soupçons sur la possibilité que ce soit le Nogitsune. Mes nuits étaient quelques plus paisibles lorsqu'elle dormait avec moi mais elle avait tout de même réussi à se douter de quelque chose sans que l'on veuille céder l'un et l'autre, c'était parti en dispute, au point que son coté coyote avait pris le dessus le temps de quelques secondes. Je soupirais en me remémorant cette journée, je n'aimais pas me disputer avec elle.

« Oui ils s'en doutent... Surtout mon père, il veut juste ne pas se l'avouer... Comme je l'ai fait d'ailleurs. Et Malia... C'est Malia. Mais oui elle sait que je dors mal et se doute qu'il y a autre chose. »

Je savais que Malia et Lydia n'étaient pas vraiment de très bonnes copines, j'étais simplement coincé entre les deux, tenant autant à l'une qu'à l'autre, j'essayais toujours de ne pas prendre partie, ce qui rendait Malia particulièrement jalouse et moi mal à l'aise vis à vis de Lydia. J'espérais toujours qu'elles finiraient par s'entendre réellement, et pas simplement pour me faire plaisir, ça semblait plutôt mal parti.

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I Have to Tell You.

Lydia & Stiles

I Met Someone And… I Think I Like Him.

Lydia savait qu’elle avait abordé un sujet sensible et qu’elle devait rester attentive à chaque phrase qui lui disait. Elle savait desceller ses mensonges avec facilité mais il savait se montrer fourbe et puis avec le démon qu’il avait dans la tête, elle n’était sûre de rien. Elle se mit face au plan de travail, les mains appuyées sur le bord du meuble, son regard fixant le mur en face d’elle. Elle connaissait la nature inquiète du sheriff et le fait qu’il se faisait un sang d’encre pour son fils, et puis il y avait ses problèmes de santé qui n’arrangeaient rien à la situation. Le jeune homme devait sans doute être très prudent avec son paternel et il avait bien raison de le faire mais elle espérait qu’il ne lui mentait pas. Il ne fallait pas que cela se passe comme la première fois, il fallait éradiquer la menace le plus vite possible. Et puis Malia… Ses rapports avec elle s’étaient rapidement détériorées en à peine quelques jours. Elle avait fait de gros efforts pour s’entendre avec elle et avait même fini par l’apprécier et pourtant ça n’avait pas marché. Elle en était vraiment désolée, elle savait que ça devait être dur pour Stiles de devoir jongler entre les deux. Un soupir se fit entendre et elle resserra sa prise sur le bord du meuble.

« Oui ils s'en doutent... Surtout mon père, il veut juste ne pas se l'avouer... Comme je l'ai fait d'ailleurs. Et Malia... C'est Malia. Mais oui elle sait que je dors mal et se doute qu'il y a autre chose. »

Elle fronça les sourcils. Il ne l’avait pas dit à son père, elle se mordit la lèvre, secouant doucement la tête. Il fallait qu’il le fasse et elle était prête à lui faire un coup traître, le faire à sa place s’il le fallait. Elle ne le laisserait pas devenir cette horrible chose qui avait failli lui coûter la vie, elle voulait garder son meilleur ami à ses côtés et tant pis si elle devait se mettre tout le monde à dos, elle parviendrait à ses fins. Elle grimaça quand il se mit à parler de sa petite amie, ça sonnait comme une récente dispute et elle espérait qu’elle n’avait pas été citée dedans mais ses espoirs partir en fumée. Bien sûr que si… Après le fiasco de son cours particuliers avec elle, ça ne pouvait rester sous silence. Elle tapota le plan de travail en soupirant, elle aussi.

« Stiles. Il faut que tu en parles à ton père, c’est important. Il faut qu’on en parle à tout le monde, on doit te sortir de là le plus vite possible avant qu’il ne te bouffe de l’intérieur. Peut-être que ça te fait peur de lui parler mais il le faut. Je suis là pour te soutenir. » dit-elle, lui lançant un regard réconfortant.

Elle leva les yeux vers le plafond avant de reprendre mal à l’aise.

« Et je suis désolée pour Malia, je sais à quel point vous tenez à l’un l’autre, je ne veux rien gâcher entre vous. J’ai tenté d’être gentille avec elle, de l’aider mais tout ce que j’ai réussi à faire c’est de me la mettre à dos. Je ne veux pas être un obstacle entre vous deux. J’en ai marre de passer pour la méchante. » soupira-t-elle « Qui plus est, c’est la fille de Peter… Je ne dois pas m’attirer d’ennuis avec elle si je ne veux pas que mes efforts tombent à l’eau. »

Peter. Elle n’en avait toujours pas parlé à Stiles. Et pourtant elle devait le faire, cet homme que tout le monde haïssait, lui avait sauvé la vie. Alors qu’elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, il lui avait tout simplement fait remonter la pente et depuis, il était comme son roc, son ancre. Elle avait du mal à en parler aux autres parce qu’elle savait bien qu’ils la jugeraient pour ça, la rabaisseraient, lui demanderaient si elle n’avait pas des neurones en moins. Elle baissa la tête, ses cheveux faisant comme un rideau autour de son visage. Mais ils devaient bien se douter de quelque chose, elle avait passé des heures avec lui, sans se cacher. Elle se devait de le dire à Stiles, commencer tout du moins.

« Stiles… » dit-elle, sans trop savoir quoi dire. « Il ne faut pas qu’elle parle de moi en mal à son père. J’ai besoin de lui, il m’aide… beaucoup à oublier tout ça et s’il croit que je suis une peste avec sa fille, ça va me retomber en pleine figure. »

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' I'll forgive you all. But don't choose the bad man. '

by lizzou

L

ydia fronçait des sourcils lorsque je lui expliquais pour mon père, elle semblait réfléchir à ce que je venais de lui dire, se mordant la lèvre, secouant la tête. Lorsque je repris pour passer au sujet Malia, qui était un peu plus délicat, elle dut le comprendre puisque je la vis grimacer, tapotant le plan de travail en lâchant un soupir. Je l'écoutais en portant ma tasse de café à mes lèvres pour en prendre une gorgée, le liquide chaud et amer s'engouffra dans ma bouche et je ne pus retenir une grimace de dégoût, je ne comprenais vraiment pas comment mon père pouvait boire ce truc. Je me forçais à avaler ma gorgée sans faire d'histoire avant d'attraper deux morceaux de sucre dans la boite posée à coté de la machine à café et de les plongés dans ma tasse en espérant que ça serait un peu plus buvable. J'allais pour attraper une cuillère quand je pris conscience de ce que Lydia venait de dire et je me stoppai net. Non je ne pouvais tout simplement pas en parler à mon père, il se faisait déjà un sang d'encre rien que là, alors comment réagirait-il s'il apprenait le retour du nogitsune ? Ce serait beaucoup trop pour lui a encaisser, je lui en avais fait baver à lui aussi, si je pouvais éviter de recommencer.. Mais elle n'avait pas non plus entièrement tort, valait peut être mieux qu'il sache à quoi s'attendre plutôt qu'il ne le découvre de lui même. Elle m'incita même à en parler à tout le monde, mes épaules s'affaissèrent, je n'avais guère le choix, je ne pouvais pas laisser au nogitsune l'effet de surprise en cachant son retour aux autres, mais je craignais un peu leurs réactions, je me sentais sale avec ce foutu truc dans ma tête. Je finis par me saisir de ma cuillère pour mélanger le sucre dans ma tasse en opinant de la tête sans rien ajouter, je ne trouvais simplement pas les mots, je ne savais d'ailleurs pas si je les trouverais quand je devrais l'annoncer au restant de la meute. Je ne pouvais pas leur balancer ça comme ça... « Salut les gars, en fait faut que j'vous dise, je suis encore une fois possédé par un démon psychopathe ! » Non, quoi que, je ne voyais pas vraiment quoi ajouté d'autre, a part peut être qu'il n'était apparemment jamais vraiment parti. Je dévisageais Lydia qui avait poursuivi, s'excusant au sujet de Malia, manquant presque de m'étrangler avec ma seconde gorgée de café.

« Eh.. T'as aucune raison de t'excuser d'accord ? T'as fait de ton mieux et, j'aurais pas du insister. Je tiens à vous deux, et tu seras jamais un obstacle en quoi que ce soit pour moi ok ? Tu es ma meilleure amie, ma partenaire de crime et... »

Je m'interrompis lorsque je me rappelais la mention de Peter, depuis quand s'inquiétait-elle de ce que pensais Peter d'elle ? Je n'eus pas le temps de lui poser la question qu'elle poursuivait déjà, ce qu'elle disait ne me plaisait pas franchement. Pas parce qu'elle accusait Malia d'être capable de se plaindre à Peter, surtout que je m'inquiétais pas vraiment de ça, Malia n'était pas du genre à se plaindre à qui voulait bien l'entendre, même à moi elle n'aurait pas confié que le comportement de Lydia vis à vis d'elle ne lui convenait pas si je n'avais pas abordé le dernier fiasco qu'avait été leurs révisions. La seule personne qui pouvait certainement entendre Malia se plaindre de Lydia sans avoir à le demander était Cora, ces deux là étaient devenues très bonnes amies, en même temps, elles avaient un tempérament assez similaire, elles étaient faîtes pour s'entendre. Mais elle ne se confierait certainement pas à Peter, même si c'était son père biologique, il en restait pas moins un tueur psychopathe et égocentrique, j'avais la sainte horreur de le voir se pavaner parmi nous, l'air de rien, comme si il faisait parti des gentils, a croire qu'il n'y avait que moi qui n'avait pas oublié tout ce qu'il avait fait. Mais je ne disais rien, d'une parce qu'il était le père de ma petite copine, de deux parce qu'il aidait Lydia et de trois parce qu'il pouvait être d'une aide précieuse parfois, ça pouvait servir de l'avoir sous le coude, même si il n'accordait que rarement son aide sans obtenir quelque chose en échange. J'avalais le reste de ma tasse de café, réprimant une nouvelle grimace, et la posais sur le plan de travail avant d'attraper la main de Lydia, pressant ma paume contre la sienne pour l'inciter à me regarder, puisque celle ci avait baissé la tête.

« Elle en fera rien, je te le promets. Mais Lydia, t'es vraiment forcée de pactiser avec lui ? Je sais qu'il t'aide mais ce type est un malade et j'peux pas m’empêcher de penser qu'il se sert de toi, et si c'était le cas, ça me rendrait dingue. »

Je ne pouvais tout simplement pas concevoir qu'il lui arrive du mal, et ce n'était certainement pas avec Peter qu'elle serait en sécurité, mais apparemment j'étais le seul de cette avis, puisqu'elle avait l'air de vraiment tenir à continuer de le voir.

HJ : Dis merci à la Wifi du McDo' sinon tu n'aurais pas eu ta réponse tout de suite ! :q:

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Don’t Start.

Lydia & Stiles

You Don’t Know Him Like I Know Him.

Elle était de nouveau plongée dans ses pensées, inquiète de sa réaction. Elle espérait qu’il serait différent des autres, qu’il serait plus compréhensif à son égard. Elle savait bien que Stiles ne supportait pas Peter et que c’était réciproque mais elle n’était pas prête à abandonner le loup pour si peu, pas après tout ce qu’il avait fait pour elle. Il était un précieux allié et elle ne le laisserait pas tomber. Elle était prête à tenir tête à tous ceux qui s’opposeraient à son choix. Son cœur se serra à cette idée, s’isoler, se battre avec les autres juste pour une question de fréquentation, c’était ridicule. Et pourtant… On continuait à le faire. Elle sursauta en sentant la main de son meilleur ami dans la sienne, la chaleur de sa paume lui donna la chair de poule et elle se risqua à le regarder, mal à l’aise.

« Elle en fera rien, je te le promets. Mais Lydia, t'es vraiment forcée de pactiser avec lui ? Je sais qu'il t'aide mais ce type est un malade et j'peux pas m’empêcher de penser qu'il se sert de toi, et si c'était le cas, ça me rendrait dingue. »

Elle détourna de nouveau le regard, prenant un air distant et sérieux, elle retira sa main de celle de Stiles sèchement. Elle s’était encore une fois voilée la face, il était comme les autres, elle avait été bête sur ce coup-là. Personne, jamais personne ne défendrait Peter et pour cause tout le monde pensait que c’était un monstre sans cœur mais elle savait que c’était faux, elle le connaissait mieux que quiconque. Elle quitta le plan de travail pour rejoindre le tabouret, s’y asseyant, les dos voûté et le regard dans le vide. Stiles n’allait pas bien, le Nogitsune était de retour, personne n’était au courant à part eux deux, personne ne voulait comprendre qu’elle avait besoin de Peter. Elle avait tenu bon grâce à lui, n’avait pas perdu la tête grâce à lui, n’avait pas passé ses journées à pleurer grâce à lui parce qu’il lui avait montré comment le monde la voyait et elle avait décidé de changer. Mais le fait que Stiles pense ça, ça la rendait malade. Jamais Peter ne la manipulerait, il l’avait fait mais c’était à une autre époque quand elle était encore fragile.

« Tu penses comme les autres. Mais vous ne savez rien de lui, on vous fait croire des choses mais vous n’êtes pas mieux. » soupira-t-elle « J’ai l’impression d’être une enfant quand je suis avec la meute, celle qui faut absolument protéger, celle qui ne sert à rien à part hurler quand quelqu’un se décide à mourir. Alors qu’avec Peter, je me sens importante, vivante, grande. »

Elle se passa une main sur le visage, posant son coude sur la table, soupirant de plus belle alors que son regard se perdit dans celui de Stiles. Elle ne voulait pas se disputer avec lui, elle tenait beaucoup à lui et rien que l’idée de lui crier dessus lui donnait mal au cœur mais elle ne pouvait laisser Peter sans défense c’était plus fort qu’elle.

« Est-ce que tu peux comprendre ça Stiles ? »

Sa voix n’était pas sèche mais d’une douceur absolue, calme et posée. Elle voulait seulement lui faire comprendre qu’elle ne deviendrait pas comme le loup qu’il pensait connaître. Elle devenait une meilleure personne au fil des jours. Elle faisait petit à petit le deuil d’Allison et d’Aiden grâce au soutien de ses proches. Et de Peter. Elle finit par sourire et regarder Stiles de nouveau.

« Changeons de sujet, je ne veux pas me disputer avec toi à propos de ça. Tu as besoin de quelque chose ? Ou un sujet en particuliers à aborder ? » dit-elle, calmement. « Tu as rattrapé tes cours d’ailleurs vu que tu dors pas mal pendant les cours ? »

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Stiles Stilinski ◈ Feat Lydia Martin

- We need to talk -

' If you die I will literally go out of my freaking mind. '

A

mes mots elle détourna le regard, l'expression de son visage avait changée, elle abordait maintenant un air à la fois distant et sérieux, et lorsqu'elle retira sèchement sa main de la mienne, je laissais échapper une grimace tout en refermant ma main dans le vide avant de la glisser dans ma poche comme pour combler le manque de ce contact. Je n'avais pas dit ce qu'il fallait, bien évidemment, mais je n'allais certainement pas lui donner ma bénédiction de fréquenter ce type, ce même type qui avait manqué de la tuer au bal d'hiver, celui où j'avais été son cavalier. Ce type qui m'avais forcé de le suivre après ça, menaçant de la tuer si je ne m'exécutais pas, ne me laissant pas le choix que d'abandonner le sort de Lydia entre les mains de Jackson. Je ne lui pardonnerais certainement jamais tout ce qu'il avait fait, peu importe ce que Lydia pouvait en penser. Mais elle avait aussi toute ma confiance, elle était une fille extrêmement intelligente et malgré ce qu'en pouvait penser les autres elle était capable de beaucoup, je pouvais peut être faire un effort pour elle ? Et puis comme on dit, « Soyez proches de vos amis, encore plus de vos ennemis. » Lydia finit par soupirer me reprochant de penser comme tous les autres, disant se sentir inutile au sein de la meute, contrairement à lorsqu'elle était avec Peter. Mon cœur fit un bon dans ma poitrine, comment est ce qu'elle pouvait dire ça ? Elle sans qui on aurait pas sut vaincre le Kanima, sans qui on aurait jamais fait le lien entre le Nemeton et la Darach endroit où se trouvait mon père, Melissa et Chris alors qu'ils allaient être sacrifier, ce même jour où elle m'avait aidé à arrêter ma crise de panique. Bon certes je ne pouvais pas m'empêcher de m'inquiéter pour elle, mais ça a toujours été le cas, et je ne pensais pas que ça allait changer de sitôt. Lydia se passa une main sur le visage, s'accoudant d'un bras sur la table en soupirant à nouveau tandis qu'elle plongeait son regard dans le mien. Mais je gardais le silence, alors elle finit par demander avec plus de douceur et de calme si j'avais compris, j'expirais lentement avant de lui répondre.

« Mais on est tous ensemble, pas vrai ? C'est pas ce qui compte le plus ? J'crois pas que c'est d'être le plus fort qui compte, ou alors... »

Ou alors ce foutu renard avait raison, mais j'avais préféré garder ça sous silence, je n'avais vraiment pas envie de repartir sur ce débat qui avait déjà lieu dans un coin de ma tête, et il valait mieux éviter de trop discuter des offres que me glissait le nogitsune, que je ne pourrais pas prendre le risque d'accepter. Mais je comprenais Lydia, presque, je savais ce que c'était que de se sentir puissant, mais je ne voulais plus de ça, pas si c'était utilisé contre ceux a qui je tenais. Il y avait surement quelque chose d'autre pour aider Lydia à maîtriser ses pouvoirs que Peter, et je me promis que je trouverais le moyen. Mais en attendant je devrais me contenter de la fermer et de surveiller Peter du coin de l’œil, ça je devrais pouvoir y arriver. Je vis un sourire se dessiner sur son visage, sourire auquel je répondis tandis qu'elle tentait de changer de sujet, me demandant où est ce que j'en étais dans mes cours. J'affichais un air amusé avant d'aller m'asseoir sur tabouret et insistais, malgré le fait qu'elle m'ait dit ne pas vouloir se disputer avec moi à ce sujet, m'emportant légèrement au fur et à mesure de mes paroles.

« J'ai rien rattrapé en effet mais... T'es pas le petit bébé de la meute comme tu le dis Lydia, tu oublies déjà que c'est moi le petit humain de la bande, et qui vous cause le plus de soucis par dessus le marché, alors non t'es pas inutile. Et je pourrais dès maintenant te dresser une liste d'arguments pour te prouver le contraire. Je lâchais un soupir avant de poursuivre, décidé à être franc. Je ne fais peut-être pas confiance à Peter, et je penses avoir de bonnes raisons, mais je te fais confiance à toi, et si tu veux vraiment continuer à le voir je peux pas t'en empêcher, mais laisses moi t'aider moi aussi.. »

Elle pouvait parfaitement m'envoyer balader, surtout que j'étais loin de maîtriser le sujet banshee autant que Peter, je n'étais pas Peter, et d'un côté j'étais plutôt content de ne pas être lui, loin de là mon envie de lui ressembler. Et puis j'avais dit ça sans vraiment savoir quoi faire, sans parler du fait que j'avis déjà un gros problème sur les bras avec ce renard de malheur, j'étais seulement sûr que je ne voulais pas qu'il lui arrive quelque chose de mal.

Banshee Localisation : San Francisco

Homeless

Lydia & Stiles

Complètement perdue dans les sentiments.

Lydia se demandait pourquoi elle avait abordé ce sujet, elle était venue pour Stiles, non pour l’inquiéter avec ses problèmes. Elle devait les gérer toute seule et ne pas embêter son monde pour un rien. N’avait-elle donc pas fini avec ce côté égoïste ? Elle avait changé, elle n’allait pas redevenir cette fille qui se fichait du mal des autres, ne se concentrant que sur le sien. Le sujet principal était son meilleur ami pas Peter. C’était une discussion qui finissait toujours mal quand le prénom du loup était prononcé, c’était un remake de Voldemort. Elle soupira et se trouva stupide de penser ça, reportant son attention sur son partenaire de crime.

« Mais on est tous ensemble, pas vrai ? C'est pas ce qui compte le plus ? J'crois pas que c'est d'être le plus fort qui compte, ou alors... »

Elle sourit un peu avant de froncer les sourcils en le voyant s’arrêter en plein milieu de sa phrase. Il était bien mignon de penser qu’un groupe comme le leur pouvait sauver le monde mais la triste vérité était là. Si tu es faible, tu t’écroules. A part son intelligence et son don de mort, Lydia ne pouvait les aider en rien d’autres. Lors d’un combat, elle était un point faible et mieux valait pour elle qu’elle court vite. Ce n’était pas dérangeant pour elle au début mais au fil du temps, c’était devenu un handicap qu’elle avait du mal à supporter. Incapable de se défendre face au Nogitsune, elle avait causé la mort de deux de ses proches, incapable de dompter Jackson, la meute s’était retrouvée en danger. Incapable de se défendre face à Peter, elle l’avait ressuscité. Elle ne pouvait pas vraiment prendre cet exemple puisque que l’oncle Hale l’aidait désormais. Elle regarda Stiles la rejoindre et elle soupira, se demandant s’il allait continuer sur le sujet alors qu’elle avait tenté de le dévier.

Il parla bien des cours qu’il n’avait pas rattrapé mais elle avait vu juste : Il n’abandonnait pas. Elle sourit tristement en secouant la tête : Le bébé de la meute, bien sûr qu’elle l’était mais elle se tut, ne voulant pas l’énerver. Il était peut-être l’humain de la meute comme il disait, il était bien plus utile qu’elle. Il avait combattu, aidé, trouvé les plans B. Il n’avait jamais fait les mauvais choix, c’était l’un des piliers de leur groupe et il le savait bien. Il soupira et elle sut qu’il allait lâcher ce qu’il pensait vraiment. Elle savait bien qu’il ne ferait jamais confiance à Peter, comme tout le monde. Elle leva un regard vers lui quand il lui dit qu’il voulait l’aider.

Comprenait-il par aider ? Comprenait-il ce que faisait vraiment Peter ? Elle ne saurait dire mais depuis quelques temps, elle était partagée entre deux sentiments. Mais elle devait taire le sujet, elle ne devait plus se qualifier comme « Homeless » elle devait aller de l’avant. Elle respira un grand coup avant de prendre la main de Stiles dans la sienne.

« Stiles, je te promets que Peter ne me fera jamais de mal. Et puis, j’ai mon garde du corps au cas où. » sourit-elle « Stiles, tu m’aides déjà beaucoup même si tu ne t’en rends pas compte. Tu m’aides depuis le début. Tu te souviens de ce bal de promo où tu m’as tout avoué sur moi ? Tu m’aides depuis cette nuit-là. »

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Stiles Stilinski ◈ Feat Lydia Martin

- We need to talk -

' Let the darkness come for me,
let it try to steal my soul. As if I had a soul to steal. '

A

ma tentative pour la convaincre que l'on était une équipe et que ce qui comptait n'était pas la force individuelle mais la meute, elle ne fut pas vraiment convaincue. Ça se voyait rien qu'à son sourire, je n'insistais pas, du moins pas tout de suite, de toute façon elle n'avait pas l'air de vouloir en démordre pour l'instant, je me jurais intérieurement que je repasserais à l'attaque plus tard. Éloignant par la même occasion mes pensées au sujet du Nogitsune et ses propositions étranges, ça aussi il faudrait que je m'en occupes plus tard, je me contentais donc de répondre à Lydia qui avait tenté de changer de sujet sans grand succès puisque je savais me montrer très têtu. Mais malgré mon petit discours elle n'en paraissait pas plus convaincue, moi non plus je ne l'étais pas vraiment, ne sachant pas vraiment encore comment je pourrais bien l'aider. C'est ainsi qu'elle me promit que Peter ne lui ferait jamais de mal, et j'en fus à me demander comment elle pouvait en être aussi sûre ? Elle tenta de me rassurer en disant que je l'aidais déjà beaucoup, depuis ce fameux soir au bal d'hiver, je laissais d'ailleurs échapper une grimace en me remémorant comment je l'avais abandonnée là, au milieu de terrain de Lacrosse, inconsciente, ce même soir. Le soir où je l'avais invité à danser, où je lui avais balancé que j'étais fou d'elle depuis l'école primaire, où j'avais fini par lui dire que je pensais vraiment qu'il y avait bien une humanité sous les apparences qu'elle se donnait, où je m'étais lamentablement planté en disant qu'elle travaillait surement secrètement sur un foutu théorème hallucinant pour le prochain prix Nobel de Mathématiques, et qu'elle m'avait corrigé. La médaille de Fields, je m'en souvenais parfaitement de cette soirée, il n'y avait pas de prix Nobel en Mathématiques, et elle avait bien l'intention de décrocher cette médaille.

« Ton garde du corps ?! Mais Lydia, c'est plus suffisant, on a... Tellement changé depuis cette nuit là. Laisse moi faire quelque chose pour t'aider, n'importe quoi, d'accord ? T'as juste à demander. »

Mes paroles étaient la suite directe de mes pensées, je voulais aider, me sentir un peu plus utile que ces derniers temps. J'avais causé beaucoup de problèmes autour de moi et j'avais été inutile tout ce temps, il était temps qu'on se bouge pour que personne de la meute ne se laisse abattre, même si je ne pensais pas vraiment qu'il y avait tant de problèmes du point de vue de l'utilité de chacun au sein de la meute, si tout le monde pensait comme moi, ou encore Lydia on allait tous finir par se séparer. Et il ne fallait pas que ça arrive, je continuai à penser qu'on était plus forts tous ensemble, malgré ce que Lydia pourrait en penser, elle avait beau avoir gardé le silence à ce sujet, j'avais parfaitement deviné son avis sur la question. Je serrais ma main contre la sienne, et forçais un sourire.

« Et je peux savoir exactement ce qu'il te fait faire ? Ou ce qu'il te fait ? Ce que vous faîtes ? »

Bon je m'étais peut être un peu importé ce coup ci, mais la curiosité me démangeait et je ne pouvais m'empêcher d'essayer de mettre le doigt sur le pourquoi Peter aidait Lydia sans la faire chanter, il y avait obligatoirement anguille sous roche et je voulais savoir quoi. Le seul moyen de le savoir était de lui demander ce qu'ils foutaient ensemble. Serais-tu jaloux, Stiles ? Je sursautais à l'irruption se sa voix dans ma tête, encore une fois je ne m'étais pas attendu à ce qu'il débarque dans ma tête, je guettais une nouvelle intervention de sa part face à mon silence, mais plus rien, il était reparti aussi vite qu'il n'était venu, mais est ce que j'étais jaloux ? Je n'étais pas sûr d'avoir la réponse.

Banshee Localisation : San Francisco

Passons...

Lydia & Stiles

Tais-toi ou je t'assomme.

Encore une fois, Stiles ne semblait pas prêt à abandonner aussi vite le sujet. Elle regrettait vraiment de l’avoir abordé et d’avoir osé lui rappeler le soir du bal où elle avait été laissée pour morte sur le terrain de Lacrosse. Elle n’était décidément pas futée aujourd’hui, elle aurait dû se retenir de venir et aurait simplement dû passer un coup de fil. Elle aurait dû garder secret cette histoire avec Peter et non tenter de l’expliquer à Stiles qui, visiblement, la trouvait folle à se mettre ainsi en danger. Danger inexistant au passage. Elle était désormais assez grande pour se défendre face à cet homme qui lui avait déjà mené la vie dure. Elle commençait à connaître le moindre de ses tours à force de le côtoyer. Pourquoi plus rien n’était aussi simple qu’avant ? Pourquoi n’était-elle plus cette Reine qui cachait parfaitement bien son jeu de dérober la médaille à tous ces grands mathématiciens. Pourquoi avait-il fallu que sa vie change ? Parce que ce n’était pas une façon de vivre pour elle. Elle avait souffert de tous ces changements mais elle avait beaucoup gagné. Elle n’avait plus rien à voir avec l’autre Lydia Martin, cette peste amoureuse du plus grand idiot Jackson. Tout ça était derrière elle, elle devait s’y faire.

« Stiles… » sourit-elle « Calme-toi, tu me fais peur à crier comme ça. Je sais que tout a changé et que plus rien ne sera comme avant mais si on s’amuse à s’inquiéter comme ça pour un rien, on ne pourra plus vivre. Et je t’en demande déjà beaucoup. Tu as d’autres choses à faire de bien plus importantes ces derniers temps. Laisse-moi t’aider d’abord. »

Elle prit délicatement sa main dans la sienne, plongeant son regard dans le sienne, lui faisant comprendre que tout allait bien et qu’il n’avait pas de soucis à se faire. Elle était seulement dans une période de doutes, ou quelque chose dans ce genre-là. Il n’avait pas à se faire de mouron pour elle. Il fallait s’occuper de ce qu’il avait dans la tête au lieu de parler de ces petites choses inutiles. Elle était venue pour lui et n’était pas prête à lui parler de Peter et de ce qu’il faisait pour l’aider. Peut-être que le jeune homme était curieux mais elle ne céderait pas pour autant. Chacun avait le droit à ses secrets et elle la première.

« Je vais finir par croire que tu es jaloux avec toutes ces questions. On fait des choses, rien de malsains je te rassure mais c’est classé top secret pour l’instant. » dit-elle, calmement. « Je te promets que je te le dirais mais pas maintenant. On peut s’occuper de toi maintenant ou je dois t’assommer pour que tu arrêtes cet interrogatoire ? »

Elle joignit le geste à la parole, s’emparant d’une casserole sur le présentoir, menaçant Stiles avec, hilare. Elle se leva, glissant ses doigts sur sa paume avant d’échapper à son étreinte. Elle marcha doucement dans la maison, se baladant dans le salon, le Hall. Son regard se perdait par endroit avant qu’elle ne se tourne vers la cuisine.

« Qu’est-ce que tu aimes faire pour te garder éveillé ? On va éviter de faire du sport sinon tu vas t’écrouler de fatigue et le café ne t’aidera pas. »

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Stiles Stilinski ◈ Feat Lydia Martin

- We need to talk -

' Let the darkness come for me,
let it try to steal my soul. As if I had a soul to steal. '

E

lle n'avait pas l'air prête de lâcher le morceau non plus. Elle se saisit de ma main en plongeant son regard dans le mien, un frisson me parcouru la nuque, son regard se voulait rassurant, et je pouvais même déceler dans ses yeux qu'elle ne céderait pas, quoi que je dise ou fasse. Ce n'était pas la première fois, même avant que tout ça n'arrive elle arrivait à me faire lâcher l'affaire si elle n'avait pas envie de cacher le morceau. Pourquoi avait elle encore ce pouvoir sur moi ? J'avais pourtant grandi, j'avais changé, je n'étais plus cette ado fou amoureux de la belle Lydia. Tu es sûr ? Je dirais bien que c'est même la seule chose qui n'a pas changé chez toi Stiles. Il avait tort, bien sûr qu'il avait tort, elle est ma meilleure amie et seulement ma meilleure amie, comme si elle allait s'imaginer quelque chose elle. Et moi non plus d'ailleurs, il y avait Malia à présent, le simple fait de penser à elle me donna suffisamment de courage pour Le réduire au silence. Qu'est ce que ça peut te faire de toute façon ? C'est pour ça que t'es là ? Tu lui a déjà pris Aiden et Alison. Mais en espérant qu'il retournerait à son silence comme il l'avait fait la première fois, celui ci renchérit, m'envahissant plus de crainte que de rage. Nous lui avons pris Stiles. Nous. Je ne lui répondis pas, même si je mourrais d'envie de lui arracher sa monstrueuse tête couverte de bandage, je ne pouvais pas, tout se passait là dans ma tête et je ne pouvais rien faire d'autre que de le supporter pour l'instant. Heureusement que notre échange avait été court, suffisamment pour que j'entende le pourquoi elle brandissait une casserole si près de mon visage. Je feins un rire en levant ma main libre comme pour déclarer forfait.

« Ça va, ça va j'ai compris, j'arrête. »

Elle se leva de sa chaise, glissant ses doigts dans le creux de ma paume avant de retirer complètement sa main pour s'éloigner vers le salon, de s'arrêter dans le hall, pour finalement se retourner dans la direction de la cuisine. Cuisine où j'étais resté, assis sur ma chaise, à l'observer d'un drôle d'air. Elle était amusante à faire les cents pas de cette façon, virevoltant sous ses boucles rousses. Elle me demanda ce qui pouvait bien me maintenir éveillé, tout en éliminant d'office le sport, j'haussais des épaules. Je n'avais pas vraiment d'avis sur la question.

« A part somnoler ou réfléchir à la montagne de problèmes qu'on accumule, j'ai pas passer mon temps à grand chose. Mais t'avais raison, faut peut être que je rattrape les cours. »

Je n'avais littéralement rien fait ces derniers jours, me contentant d'écouter que vaguement ce que les profs disaient, prenant quelques notes sans trop savoir vraiment ce que je notais, j'avais été comme là sans être vraiment là. Présent physiquement mais l'esprit ailleurs. Comme je l'étais beaucoup ces derniers temps, trop envahi par cette fatigue constante, ces questions qui tournoyaient dans ma tête, et tous ces souvenirs aussi sombres les uns que les autres qu'avaient été ces jours où j'étais possédé par le démon. Et il était encore là. Il attendait. Ricanant. Guettant la moindre lueur de folie qui pourrait apparaître dans mon esprit. Prêt à tout pour obtenir ce qu'il voudrait. Moi. Mais je n'étais certainement qu'une étape, il devait avoir bien d'autres objectifs. En milles ans il y a de quoi trouver.

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