Le départ. ft Joy Beckett

Réveil difficile

Ft. Toby & Joy

Le soleil était au rendez-vous ce matin, je fus réveillé aux aurores avec un mal de crâne de chien. J’avais passé une partie de la nuit à me tourner et retourner dans les draps, me demandant si je faisais réellement le bon choix. Et je savais tout au fond de moi qu’il était obligatoire pour moi de partir si je voulais devenir quelqu’un de meilleur. Je me saisis de mon oreiller, le plaquant contre mon visage pour fuir les rayons irritants du soleil mais c’était peine perdue, j’étais déjà bien éveillé. Je poussai un long sourire avant de me redresser sur les coudes en bâillant. La chambre était plongée dans le silence le plus complet, j’étais le seul à perturber cette calme atmosphère. Je m’étirai longuement, déposant un rapide baiser sur l’épaule de Joy encore endormie.

Je quittai le lit, enfilant un sweat pour ne pas avoir trop froid. Je manquais de shooter dans le sac de voyage que j’avais sorti la veille. Mon cœur loupa un battement que je pensais à mon départ et aux répercutions que cela allait avoir sur mon couple et sur la meute. J’avais peur que Joy fasse des bêtises pendant mon absence. Je savais à quel point elle avait besoin de moi par moment. Je me mis à marcher dans la chambre avant de m’arrêter devant le lit, observant ma toute jeune femme en train de dormir. Elle semblait si paisible et si magnifique, éclairée ainsi par les rayons du soleil. Hier avait été notre dernière soirée avant de longs mois et c’était la dernière fois que je dormais dans ce lit avec elle. M’en rendre compte maintenant était comme me prendre une claque en pleine figure. Je quittais tout…

Je tournai rapidement les talons pour rejoindre la cuisine, sachant très bien que si je continuai à me lamenter et à regretter ce choix j’étais bon pour rester ici. Mais je ne savais à rien dans cette ville. L’école militaire me rendrait plus fort, plus discipliné, plus… Utile.  A mon retour, je pourrais aider la meute. Je n’avais même pas été capable d’être bêta de tête, Shun avait eu le droit à cette place parce qu’il était bien plus compétent. Joy avait de la chance de l’avoir avec elle. Avec lui, j’étais sûr qu’elle était en sécurité.

Grignotant quelques toasts et buvant un bon café bien corsé, je me laissais aller à penser à notre futur. Mon regard fut attiré par mon alliance qui brillait encore de mille feux. Nous venions à peine de nous marier que je filais déjà. J’avais la frousse de la laisser toute seule. C’était la seule femme que j’avais réellement aimé et que je ne voulais pas perdre, jamais.

Je finis par me lever, regagnant la chambre, ouvrant l’armoire, commençant à faire mes valises à contre cœur. Le train était en fin d’après-midi, j’avais encore toute la matinée pour tout préparer. Je jetai tout ce dont j’aurais besoin une fois là-bas dans mon sac de voyage. Plus j’avançais dans ma valise, plus mes gestes étaient violents, si bien que je faillis envoyer une paire de lunettes de soleil se planter dans le mur. Je soupirai, me prenant la tête dans les mains avant de me laisser tomber dans le lit.  

« Je vais devenir fou… Complètement fou… » murmurais-je

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Ne pas craquer.

Ft. Toby & Joy

Alors que j’étais en train de littéralement péter un câble, mes mains cachant mon visage aux traits tirés par la fatigue et l’angoisse, une douce chaleur vint me rejoindre. Je sentis tout de suite que c’était Joy qui s’était réveillée et tentait de me rassurer. Je cachais mon visage dans son cou tandis que son menton se posait sur le sommet de son crâne, ses bras s’enroulant doucement autour de moi. Je ne voulais plus quitter cette étreinte rassurante et calme qu’elle m’offrait. Je voulais que le temps se fige et que cet instant dure éternellement mais c’était stupide de croire que cela était possible. Nous allions être séparés. Elle me dit que tout allait bien se passer et je voulais tellement la croire, je m’accrochais à ces paroles rassurantes.

Elle finit par me lâcher, mon cœur se serra face à ce vide soudain. Ses lèvres déposèrent un doux baiser sur mon front et j’ouvris les yeux pour la regarder se lever, admirant sa beauté qui allait me manquer pendant ces longs mois. Et je préférai ne pas penser à ce rêve que j’avais fait la veille. Joy ne trouvera personne d’autre que moi, nous allions rester fidèles coûte que coûte. Je me redressai, l’observant tranquillement tandis qu’elle fixait mon sac en bordel. Elle me demanda si j’avais besoin d’aide et j’hochai timidement la tête. Je voulais profiter de tous les moments que je pouvais passer avec elle.

Je me levai, prenant le sac avant de le poser sur le lit, sortant toutes les affaires. Je m’emparai d’un tas de vêtements que je me mis à plier de façon mécanique, essayant d’oublier toutes mes angoisses.

« Si tu pouvais m’aider à les plier s’il te plaît… Sinon demain je suis encore là, tu sais plier une chemise toi ? »

Un petit sourire naquit sur mes lèvres tandis que je prenais un nouveau t-shirt que je pliais rapidement avant de le mettre sur un coin du lit, secouant la tête pour chasser le sommeil et les souvenirs que venaient me hanter. Oui j’allais partir mais j’allais revenir, changé et beaucoup plus mature. Je ne la quittais pas pour toujours, c’était ridicule. Je lui devais bien une lune de miel après tout. Je glissai un regard dans sa direction, sachant très bien qu’elle aussi était attristée par mon départ. Elle m’avait bien fait comprendre son refus mais c’était trop tard pour faire machine à rien.

On avait à peine tenu une semaine la dernière fois, alors comment allions-nous faire pour deux mois ? Devenir fous sûrement. J’avais déjà fini de plier mes t-shirts et je rejoignis Joy à l’autre bout du lit. Je ne pus m’empêcher d’entourer sa taille de mes bras, posant mon menton sur son épaule. Je fermai les yeux doucement, profitant de ce doux contact.

« Tu pourras me conduire à la gare chérie ? J’ai pas le courage d’y aller tout seul et puis… Je veux te voir jusqu’à la dernière minute… » dis-je, embrassant son cou.

Je me détachai doucement d’elle, posant un dernier baiser sur sa joue. Je ne devais pas craquer, il était fini le temps du petit coyote timide et chétif. J’allais changer pour mon plus grand bien, je serais capable de la protéger de tous ses problèmes. Je me mis à serrer le bord du sac, mâchoire contractée, le cœur battant la chamade. Ne pas craquer, ne pas pleurer, je n’étais plus un gosse. Comment avait fait Henry pour ne pas craquer en quittant la maison familiale ? Comment avait-il eu ce courage ?

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Don’t Go.

Ft. Toby & Joy

Elle se mit à ranger les derniers vêtements dans mon sac, ce qui me fit un pincement au cœur. J’avais tellement peur de partir, et si tout se passait mal ? S’il arrivait malheur à Joy alors que j’étais là-bas ? Je ne pourrais jamais me le pardonner. Jamais. Je tournai mon regard vers elle tandis qu’elle se tournait vers moi, ses mains se posant avec douceur contre mes joues, me faisant frissonner. Ce contact allait beaucoup me manquer, il fallait que j’en profite un maximum. Ses lèvres vinrent tendrement à la rencontre des miennes, m’offrant une petite bouffée de chaleur qui me fit du bien.

Elle se recula et je plongeai les mains dans les poches de mon sweat. Je ne pus m’empêcher de sourire alors qu’elle me disait qu’il n’y avait pas de problèmes et qu’elle allait faire aussi vite qu’elle pouvait. Je penchai la tête sur le côté, elle ne changerait jamais. Elle n’avait même pas fait attention à ma tenue. J’étais encore en caleçon, pas lavé, pas rasé, pas du tout prêt. Elle me vola un dernier baiser avant de filer vers la douche, me laissant seul dans la chambre. Je mis mes mains en portevoix pour être sûr qu’elle m’entende.

« Te presse pas ! Je ne suis pas encore lavé mon ange ! » criai-je « Et je ne dois partir que cette après-midi ! »

Je fermai mon sac, le posant dans un coin avant de m’étirer et de prendre ma sacoche, la remplissant de tout ce dont j’avais besoin pour le voyage. Un vieux livre que je devais lire depuis des années, des écouteurs, de quoi manger et enfin mon portable. Cela fait, je m’assis sur le lit, fixant mes mains avant de faire sortir mes griffes, les contemplant, pensif. J’allais avoir du mal à cacher ça les nuits de pleine lune. J’entendais toujours l’eau couler et j’en profitai pour me pencher vers ma table de chevet, ouvrant le tiroir pour sortir une photo qui était chère à mon cœur. Je la regardai en souriant : Joy et moi, enlacés, souriant à l’objectif. Elle datait de notre jour de mariage, je la garderai avec moi aussi longtemps que possible. Je la glissai dans ma sacoche avant de me lever, m’approchant de la porte de la salle de bain.

« Joy ? T’as bientôt fini ? J’aimerais bien me laver avant de vérifier que tout est en ordre ! Joy ? »

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Je te promets

Ft. Toby & Joy

J’attendais sagement qu’elle me donne une réponse, mains dans les poches de mon sweat, je réfléchissais à un peu n’importe quoi, voulant m’occuper l’esprit pour ne pas penser au départ. J’écoutai l’eau coulée, me demandant si elle m’avait entendu, je n’avais pas envie de crier une nouvelle fois pour qu’elle me réponde, je rentrerai franco dans la salle de bain, tant pis si elle faisait un arrêt cardiaque.

Je finis par entendre sa voix et soupirai de soulagement avant de me concentrer sur ses paroles. Elle me disait qu’elle devait encore se laver les cheveux et je fis les gros yeux. Pourquoi les filles étaient-elles aussi longues à se laver ? Elle devait seulement me conduire à la gare, rien de grave ! Je sursautai en l’entendant me dire que je pouvais la rejoindre, histoire que l’on aille plus vite. Je restai un moment figé, surpris qu’elle me fasse une telle proposition mais rapidement, un sourire amusé naquit sur mes lèvres, avant que je ne me précipite à retirer mes vêtements, heureux de passer un dernier moment comme celui-ci avec elle.

Je me glissai à l’intérieur de la salle de bain, la rejoignant calmement dans la douche, lui souriant un peu avant de m’emparer du savon, ne voulant pas perdre de temps à me laver. Je lui laissai le maximum de place, me savonnant en sifflotant, oubliant un peu ce qui m’attendait cette après-midi. J’aspergeai mon visage d’eau avant de secouer ma tignasse dans tous les sens, arrosant Joy avec le pommeau de douche, riant en voyant sa mine outrée.

« Quoi ? Ils sont lavés tes cheveux là ! Faut les rincer aussi ! »

Je continuai de l’asperger d’eau, l’embrassant amoureusement, collant nos corps l’un contre l’eau, lui soufflant un « je t’aime » à l’oreille, profitant du contact de sa peau et de ses lèvres. Elle allait vraiment me manquer. Je lui offris une dernière étreinte passionnée, lui offrant tout mon amour avant de quitter la douche, entourant ma taille d’une serviette, observant mon reflet dans le miroir. Un gars gringalet avec un peu de muscles là où il faut. J’eus un sourire triste avant de prendre la pose.

« Quand je rentrerai je serais un vrai Apollon avec tout ce qu’il faut. T’auras un mari digne d’un mannequin » ricanais-je

Je me tournai vers elle, admirant sa silhouette.

« Tu feras pas de bêtises pendant mon absence hein ? Je te promets de revenir au plus vite pour prendre soin de toi mais il faut que tu me promettes que tu ne feras rien de dangeureux »

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Agacé

Ft. Toby & Joy

Elle me regardait comme je la regardais sans ciller, attendant qu’elle me réponde en toute franchise. Je savais qu’elle ne tiendrait jamais une réponse comme celle-ci, sans moi à ses côtés, elle était une toute autre personne. Elle était cette ancienne Joy dangereuse et sans émotion qui était mon Alpha, policière en plus que ça. Je me rappelais notre première rencontre et les quelques moments passés ensemble quand nous ne nous connaissions pas aussi bien. J’avais été face à une jeune femme qui ne laissait rien transparaître et qui ne semblait pas se prêter au jeu de l’amour. Deviendrait-elle ainsi que je ne serais plus là ? Peut-être, je ne pouvais pas dire.

Ses mains se posèrent sur mon visage, je la laissais faire, gardant cet air sérieux, ne me laissant pas déconcentré par ce geste amoureux. Je voulais une réponse sincère de sa part et j’étais prêt à être en retard s’il le fallait. Je mis toute ma concentration sur les battements de son cœur, ignorant ses charmants traits pour quelques minutes pendant qu’elle finissait par me parler. Je ne laissais rien paraître quand elle m’annonça qu’elle ne pouvait me faire une telle promesse. Un sourire agacé naquit sur mes lèvres alors que je me dégageai de son étreinte. A quoi je m’attendais sérieusement ? J’avais vraiment cru qu’elle allait me dire qu’elle resterait sage ? Quel con je faisais.

Je tins la serviette, me rendant dans la chambre pour m’habiller avec des vêtements propres, déçu et contrarié. J’avais une angoisse en plus désormais en sachant qu’elle ne ferait rien pour rester saine et sauve. Je passais une main dans mes cheveux, boutonnant ma chemise avant de regarder mon reflet dans le miroir, y voyant un visage triste et sérieux. Si je la perdais alors que j’étais là-bas, je ne me le pardonnerai jamais.

« Soit. Tu ne peux pas, je comprends. Après tout, le bêta de tête te sauvera… Si tu restes avec lui, ne lui fausse pas compagnie. J’ai bien vu comment tu pouvais être quand tu perdais le contrôle, je ne veux pas ça t’arrive. »

Je fermais ma valise avant d’aller la placer dans l’entrée avant de revenir vers ma femme, lui tendant ses vêtements sans la quitter des yeux, toujours aussi sérieux. Je lui volais un long baiser, l’amenant contre moi, lui murmurant à l’oreille.

« S’il t’arrive quelque chose, j’en deviendrais fou tu sais ? Tu es à moi… Je t’aime Joy. »

Je me détachais doucement, lui faisant comprendre qu’il fallait qu’on se mette en route même si le train n’était que dans quatre heures.

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Arrivés à la Gare

Ft. Toby & Joy

Elle me revola un baiser, un sourire naissant sur ses lèvres tandis que je passai une main dans mes cheveux. J’attrapai mon sac en soupirant, l’écoutant brièvement. Elle était ma femme, il était normal que je me fasse du souci pour elle et depuis que je l’avais vu parler toute seule dans la salle de bain lors de notre petit dérapage, je ne pouvais m’empêcher de veiller sur elle. Je ne savais pas ce qui c’était passé pendant notre rupture mais il n’était pas difficile de comprendre que ce n’avait pas été bon pour elle.

Je me dirigeai vers l’entrée, retenant chaque détail du duplex, vérifiant que la photo de nous était toujours dans ma poche, j’en avais tellement besoin. Je fermai les yeux quelques secondes avant de reprendre mes esprits, enfilant ma veste, faisant bien attention à ce que mes papiers ne soient pas oublier. La peur, l’appréhension… Je détestais ça. Je vis ma femme arriver dans l’entrée, son sac à la main. Je lui souris un peu timidement avant de lui prendre la main et de quitter le duplex. Je m’arrêtai sur le seuil de la porte.

« Allez… Faut y aller. »

Je descendis quatre à quatre les marches, me retrouvant rapidement dehors. Je m’étirai avant de rejoindre la voiture. J’attendis sagement que Joy l’ouvre pour ensuite balancer mon sac dans le coffre. Je grimpai sur le siège passager, attachant ma ceinture, les mains tremblantes. Pourquoi avais-je si peur de partir ? Etait-ce un traumatisme depuis que nous avions déménagé ici après la mort de Papa ? Je ne pouvais le croire. Je posai ma tête sur la vitre, fixant le bâtiment, le cœur lourd. Joy mit le contact et je lui lançai un bref regard avant de me redresser, embrassant sa joue.

Le trajet se fit dans le silence le plus complet mais sa présence suffisait à me calmer et je retins mon souffle quand nous finîmes par arriver devant la gare. Je regardai longuement ma femme avant de l’embrasser amoureusement, quittant la voiture pour attraper mon sac. Il n’y avait plus aucun retour en arrière possible cette fois-ci.

« Joy ? Ça te dit qu’on aille s’asseoir un peu ? Le train n’est que dans deux heures… » dis-je, tendant ma main.

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GoodBye my Love

Ft. Toby & Joy

Son regard ne quittait pas le mien et je souris quand elle prit ma main, je la suivis sans broncher, admirant sa silhouette qui allait tant me manquer. Je resserrai ma prise sur mon sac de voyage, sentant l’anxiété me gagner. Et si… ? Non je ne devais pas y penser, c’était complètement ridicule d’avoir ce genre d’idées. Je me mis une claque mentale avant de reprendre mon chemin, m’asseyant à côté de ma femme. Je posais mon sac entre mes jambes, souriant tristement quand elle vint caler sa tête sur mon épaule. J’embrassai délicatement le sommet de son crâne, jouant quelques minutes avec ses cheveux, appréciant ce contact.

Mon cœur était lourd de remords et d’incertitudes mais il fallait que j’arrête de me faire des films. Je ne pouvais revenir en arrière, je me devais de partir loin d’elle pendant trois longs mois. J’en reviendrai plus fort, plus mature, plus compréhensif. Et je pourrais enfin la protéger… Je sentis mes yeux me piquer quand elle me dit que j’allais lui manquer. Elle ne pouvait pas savoir à quel point son absence sera une torture pour moi.

« Toi aussi Joy et cette fois, c’est pas une semaine… Tu vas me manquer comme pas possible, je sais pas comment je vais faire… »

Je pris cette main qu’elle avait posé sur la mienne, la serrant délicatement, savourant ce doux contact. Je continuai de caresser ses cheveux, la gardant contre moi alors que j’observai cette foule de voyageurs qui s’en allaient de trains en trains. Je finis par fermer les yeux, respirant un grand coup, je ne devais pas craquer.

Les deux heures passèrent bien trop vite à mon goût, nous n’avions pas spécialement parlé, nous avions seulement profité de la présence de l’autre. Je me levai, gardant la main de Joy dans la mienne, marchant d’un pas lourd vers le quai d’embarquement. Je pouvais apercevoir d’autres gars comme moi, qui s’en allaient loin de leur quotidien, loin de leur foyer. Je me tournai doucement vers Joy, posant quelques instants mon sac pour prendre son visage dans mes mains, ignorant l’annonce de l’embarquement immédiat. Je l’embrassai avec tout l’amour et la douceur que j’avais pour elle.

« Je t’aime Joy, ne l’oublie pas d’accord ? Je vais revenir dans trois mois, je te le promets. Je t’aime… Prends soin de toi… »

Je pouvais sentir une simple larme couler sur ma joue alors que j’embrassai son front avec une délicatesse sans nom. Un véritable déchirement que devoir la quitter ici. Je ne voulais pas partir… Et pourtant, je pris mon sac, grimpant à l’intérieur du train après lui avoir jeté un dernier regard complètement perdu. Je calmais mes battements de cœur tandis que j’avançai à travers les sièges, finissant par trouver le mien. Je m’y assis et appuyai mon front contre la vitre, la cherchant parmi cette foule d’accompagnateurs.

Je reviendrai…

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