You can't always get what you want | Lydia & Peter

But you
can try.

(prévert) ▽ Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.  

Peter était allongé dans son sofa, le regard vissé au plafond, mains croisés sur son ventre. Cela faisait trois semaines qu’il passait le plus clair de son temps à réfléchir, dressant  des listes dans sa tête. Il avait perdu le sommeil tandis que l’obsession l’avait gagné. Qu’est-ce que Lydia avait découvert et qu’elle prenait soin de dissimuler ? Il savait qu’elle en avait parlé à ses amis, mais là aussi, tous faisaient attention de ne rien dévoiler. C’est comme ça qu’il avait commencé à s’enfermer chez lui, réfléchissant à quel sombre secret avait-il pu posséder et que Talia avait jugé bon de lui retirer. Talia. A chaque fois que son souvenir surgissait dans ses pensées, Peter ne pouvait s’empêcher de ressentir une haine sans limite pour sa sœur. Il avait passé six ans de sa vie dans le coma, à se ressasser des souvenirs pour finalement se rendre compte qu’il lui en manquait un d’une importance capitale.

L’Oméga se redressa, les coudes posés sur ses genoux, les doigts entrelacés devant sa bouche, perdu dans ses pensées. Encore une fois. Il avait bien pensé à aller voir Lydia et à lui demander d’une manière civilisée, même s’il était sûr qu’elle refuserait. Sa dernière visite –le point de départ de toute cette histoire- s’était très mal terminé. Peter ferma les yeux en repensant à la haine avec laquelle il avait serré sa gorge. Il avait pu sentir les battements frénétiques de son cœur contre sa paume. Il revoyait les griffes plantées dans le mur en un rond parfait, les cahiers et livres étalés à même le sol. Le pire avait été le regard que lui avait lancé Lydia : effrayé, comme lors de leur rencontre sur le terrain de football. L’homme avait perdu tout contrôle, une fois de plus. Ca n’avait pas été faute d’essayer, pourtant, mais la Banshee, inconsciemment, faisait ressortir toutes les facettes de Peter, les bonnes comme les plus mauvaises... Même si ces dernières étaient plus flagrantes que les premières.  Ses yeux se rouvrirent. Il fallait qu’il aille la voir. Cette pensée le sortit de la léthargie dans laquelle il avait plongé et il s’engouffra dans le froid de Beacon Hills simplement vêtu d’un T’Shirt.

Rapidement, il arriva devant l’imposant manoir des Martin. Il resta planté devant un long moment, attentif aux bruits provenant de l’intérieur. Visiblement, Lydia était seule. Peter dû faire un effort pour se rappeler qu’il était Samedi et qu’elle était probablement en train d’étudier. Haussant les épaules, il entra et monta les grands escaliers qui menaient à sa chambre. Il toqua trois fois à la porte puis fit comme chez lui en ouvrant la porte.

-Bonjour à toi, Lydia. Je crois que tu as des choses à me dire, non ?

Il s'installa sur un fauteuil, tendant ses bras sur le dossier et détailla Lydia. Elle était toujours aussi belle, malgré son air offusqué qui lui faisaient froncer les sourcils. Des livres étaient posées sur son bureau, ainsi qu'un miroir où Peter aperçu son reflet. Ses cheveux donnaient l'impression d'être indomptables et sa barbe de trois jours lui donnait un air sauvage, ce qui contrastait avec le style lisse de la jeune fille, toujours bien coiffée et habillée.

-On sait tout les deux de quoi je parle. J'ai besoin de savoir.

(c) AMIANTE

I Told You A Secret

Lydia & Peter

Two Can keep a Secret If One Of Them Is Dead.

"Arrête de me torturer, Lydia. On sait tous les deux très bien que tu ne me donneras rien de toute façon, pas vrai ? Tu résistes trop pour abandonner maintenant en me laissant des miettes. En plus, tu sais qu'un indice, aussi petit soit-il, me permettrait de remonter jusqu'à mon souvenir"

Elle se mordit la lèvre, il avait raison sur ce coup-là mais elle ne lui donnerait pas raison. Elle ne se montrait jamais perdante face à lui, plus jamais. Elle soutint son regard, le mettant au défi. Son doigt était toujours posé sur son torse, comme une menace alors qu’elle ne faisait absolument pas le poids face à lui. Elle savait bien qu’elle jouait avec le feu mais à quoi bon rester sage ? Elle n’était pas faîtes pour rester dans les rangs. Il était venu deux fois chez elle pour la menacer, elle avait failli céder la première fois, elle ne le laisserait pas la battre une nouvelle fois sur son territoire. Cette fois, elle montrait les crocs.

"Pardon ? Trop dangereux ? Je ne pensais pas que ma sécurité t'importait, étant donné que tu n'as pas agi lorsque Derek m'a brûlé vif. Alors crois-moi, je ne pense pas qu'un souvenir soit très haut dans l'échelle de la dangerosité."



Elle avait sursauté en l’entendant rire aux éclats et les battements de son cœur s’étaient subitement accélérés quand il s’était emparé de sa main sans sa permission. Elle baissa un regard vers cette étreinte avant de reporter son attention sur lui, méditant ses paroles. Voulait-il la rendre coupable pour l’action ridicule de Derek ? Que pouvait-elle donc faire contre un loup comme lui ? Rien. Encore une fois, sa faiblesse lui faisait défaut, le maillon faible de la meute… Elle se reprit et se redressa, prête à l’affronter s’il tentait quoique ce soit. Oui, elle s’inquiétait pour lui et alors ? Elle s’inquiétait pour tout le monde en ce moment, c’était énervant. Et puis, elle se faisait du mouron pour la fille de Peter, s’il découvrait ce secret, les conséquences pouvaient être plus que désastreuses. Même elle était restée sous le choc après cette découverte. Elle respira un grand coup, remarquant qu’il lui tenait toujours la main. Elle se souvenait de cette peau chaude et calleuse, agréable au touché. Elle frissonna en sentant son pouce dessiner des cercles sur le dos de sa main, cet ongle qui cachait une griffe meurtrière. Elle oubliait cette pensée, ce n’était pas le moment de paniquer. Il s’était de nouveau rapproché et elle devait se faire violence pour ne pas reculer.

-Dis-moi le souvenir, Lydia. Je ne veux pas te faire de mal. Je veux t'aider et tu le sais.

Elle haussa un sourcil, se retenant de rire. Il lui avait déjà fait du mal, de nombreuses fois. L’aider ? Comment pouvait-il donc l’aider ? Elle secoua la tête, un sourire ironique étirant ses lèvres. Elle n’en croyait pas ses oreilles, il était décidément plein de surprises. Elle passa une main dans ses cheveux avant de retirer sa main, se disant que son cœur battait bien trop vite et qu’elle appréciait un peu trop ce contact. Elle le regarda longuement avant de lâcher :

« M’aider ? M’aider à quoi Peter ? A devenir plus forte ? Plus méchante, mesquine ? M’aider à être ce que tu es ? Non merci. »

Elle se recula et s’appuya sur le mur, soupirant, se disant qu’elle n’allait pas s’en sortir. 

« Si je te le dis, je risque de me faire tuer par ton neveu. Toi qui ne veux pas me faire de mal, ça serait embêtant non ? Je te suis bien plus utile vivante que morte non ? »

Elle jouait trop, elle allait perdre, il fallait qu’elle trouve un moyen de tourner la situation à son avantage. Elle allait devoir le lui dire si elle ne trouvait pas un plan de secours.

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WHISPERS

(prévert) ▽ Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.  

Le célèbre haussement de sourcil de Lydia Martin. Réservé aux losers, ennemis ou amis en pleine divagation, cette fine barrière rousse se releva pour Peter, classé dans la catégorie ennemis. Mais était-il réellement un ennemi ? Le comportement de la Banshee lui indiquait clairement que oui. Ses battements de cœurs, en revanche… L’homme esquissa un sourire en les entendant, le regard plongé dans celui arrogant de Lydia. Cette dernière passa une main dans ses cheveux roux avant de reprendre possession de l’autre. Peter cacha sa déception par une œillade amusée mais ne fit aucun commentaire. La jeune femme, elle, n’avait pas l’air de partager son amusement. Elle le regardait gravement, sembla réfléchir avant de lâcher :

« M’aider ? M’aider à quoi Peter ? A devenir plus forte ? Plus méchante, mesquine ? M’aider à être ce que tu es ? Non merci. »

Touché en plein cœur, Peter détourna ses yeux avant de reculer d’un pas. Il n’était pas si mesquin que ça. Méchant, il l’avouait volontiers, mais néanmoins, cela faisait un tout autre effet lorsque cet adjectif sortait de la bouche si tentante de Lydia. Il croisa les bras comme pour se protéger de cette remarque acerbe avant de reposer son regard sur la jeune fille qui avait reculé jusqu’à s’appuyer contre le mur. Au moins cinq mètres les séparaient. Peter les auraient comblés rapidement si Lydia ne lui avait pas lancé un regard dont elle avait le secret.

-Si je te le dis, je risque de me faire tuer par ton neveu. Toi qui ne veux pas me faire de mal, ça serait embêtant non ? Je te suis bien plus utile vivante que morte non ?
-Derek ne sait faire qu’une seule chose : des menaces en l’air. Et quant bien même il représenterait un danger, si tu acceptais mon aide, tu serais capable de te défendre seule. Pas besoin de Scott. Plus besoin d’avoir peur pour ta vie. C’est ce dont tu as envie, non ? Etre plus forte ?

A mesure que la distance s’amenuisait, la voix de Peter devenait plus grave, plus envoutante. Il s’avançait doucement pour capter toute l’attention de Lydia. Il se sentait légèrement coupable de se servir de ses peurs et de ses désirs pour arriver à ses fins, mais il la sentait prête à lui livrer ce qu’il attendait depuis si longtemps. Et après tout, son offre était plus qu’honnête.

-J’avoue que je me suis laissé emporter par la méchanceté au fil des années. Soit,, avoua-t-il en roulant les yeux Mais je ne veux pas te transformer à mon image, Lydia. Je veux te transformer en l’image que tu te fais de toi-même. C’est un marché plutôt équitable, surtout au vu de ce qu’il se passe à Beacon Hills. Tu as beau être très intelligente, se battre ne s’apprend pas dans les livres. Tu as de la chance, je suis un bon professeur.

Il s’approcha encore un peu plus de Lydia avant de glisser une main de ses cheveux. Il la posa ensuite sur son bras sans quitter ses yeux. Le souffle de l’homme se fit légèrement plus rapide. Peter put se voir dans les pupilles sombres de Lydia. Depuis quand avait-il cet air si désespéré sur le visage ?

(c) AMIANTE

Un Pacte.

Lydia & Peter

Se laisser aller à la tentation.

Elle continuait à le fixer sans pour autant baisser sa garde, elle savait que la patience de Peter atteignait ses limites et qu’elle risquait d’en payer le prix fort mais elle était prête à le faire s’il le fallait pour enfin lui faire comprendre qu’elle n’était plus cette proie ridicule qu’il s’était faite. Elle avait changé et n’allait pas se laisse faire comme la dernière fois. Elle le détailla sans broncher, sentant son cœur battre de nouveau frénétiquement dans sa poitrine. Elle avait beau savoir qu’il était dangereux pour elle, elle ne pouvait s’empêcher de jouer avec lui, c’était un petit plaisir qu’elle s’accordait quand il venait l’embêter, comme aujourd’hui. Lydia Martin était connue pour être audacieuse, elle jouait son rôle à la perfection. Monsieur Hale s’opposa à ses propos comme il en avait l’habitude, à n’en pas douter. Elle soupira, l’écoutant tout de même, posant l’arrière de son crâne contre le mur.

« Derek ne sait faire qu’une seule chose : des menaces en l’air. Et quant bien même il représenterait un danger, si tu acceptais mon aide, tu serais capable de te défendre seule. Pas besoin de Scott. Plus besoin d’avoir peur pour ta vie. C’est ce dont tu as envie, non ? Etre plus forte ? »

Elle ne remarquait même pas qu’il s’approchait, trop surprise par ses paroles. Il avait vu juste mais elle ne voulait pas se l’avouer. Sa voix sonnait étrangeemnt à ses oreilles, l’emmenant ailleurs, elle ne faisait plus attention à ce qui l’entourait alors qu’elle se laissait aller à cette idée qu’elle caressait du bout des doigts depuis de longs mois. Etre indépendante, ne plus dépendre de personne. Son rêve. Elle en avait plus qu’assez de passer pour la faible de la meute, pour celle que l’on devait impérativement protéger. Un boulet. Mais accepter l’aide de Peter ne serait-ce pas trop extrême ? Son regard finit par se reposer sur lui, sursautant en le voyant si près. Elle s’était laissée distraire, elle se mordit la lèvre, se maudissant avant de se souvenir qu’elle s’était elle-même piégée contre le mur.

« J’avoue que je me suis laissé emporter par la méchanceté au fil des années. Soit mais je ne veux pas te transformer à mon image, Lydia. Je veux te transformer en l’image que tu te fais de toi-même. C’est un marché plutôt équitable, surtout au vu de ce qu’il se passe à Beacon Hills. Tu as beau être très intelligente, se battre ne s’apprend pas dans les livres. Tu as de la chance, je suis un bon professeur. »

Elle ferma les yeux en tremblant, sentant sa main se glisser dans ses cheveux alors qu’il se faisait de plus en plus proche. La peur reprenait le dessus alors qu’elle faisait tout pour rester brave face à lui. Elle finit par les rouvrir, ne laissant rien paraître sur son visage alors qu’elle levait son regard vers lui, prête à l’affronter s’il le fallait. Elle attrapa la main qu’il avait posée sur son bras avant de la poser sur son torse et de le faire reculer. Elle ne quittait plus son regard du sien, bien décidée à ne plus se laisse faire. Elle n’était plus une gamine effrayée alors pourquoi n’arrivait-elle jamais à lui tenir tête jusqu’au bout ? Parce qu’elle n’était pas assez forte. La réponse eut l’effet d’un coup de poing pour elle et elle se mordit la lèvre, se rendant compte que sa main était toujours dans la sienne. Son cœur battit plus rapidement dans sa poitrine. La proposition de Peter se répétait en boucle dans sa tête. Il n’avait pas tort, Scott ne l’aiderait pas comme lui le pouvait, les livres ne lui serviraient à rien… Mais accepter serait pactisé avec le Diable. Mais en avait-elle vraiment peur ? Elle en doutait. Qu’est-ce qu’elle avait à perdre ? Il pouvait la rendre plus forte, plus… elle-même. Il l’aiderait à devenir ce qu’elle avait toujours voulu être. Elle resta silencieuse quelques minutes avant de se mettre sur la pointe des pieds et poser ses mains sur ses épaules pour un meilleur appui. Ses lèvres frôlèrent l’oreille de Peter alors qu’elle retenait son souffle.

« Tu as une fille Peter. »

Et part ce secret dévoilé, elle venait de signer le contrat avec ce Diable que l’on nommait Peter Hale.

 

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TRUTH

(prévert) ▽ Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.  

Peter ne pouvait pas s’empêcher de river ses yeux à ceux de Lydia. Ils étaient si verts, si envoûtants… Et surtout, si proches des siens.  Le loup se força à reprendre le contrôle de ses pensées. La Banshee était sur le point de craquer, il ne fallait pas qu’il le fasse aussi, malgré leur proximité et les battements frénétiques du cœur de la jeune fille. Elle savait quoi faire et Peter était sûr qu’elle avait fait son choix. Dans une autre situation, il aurait affiché son éternel sourire en coin. Mais là… Il était à la fois bien trop impatient et inquiet d’être sur le point de découvrir ce souvenir qu’on lui cachait depuis si longtemps. Surtout, l’homme n’avait aucune idée de ce dont Talia pouvait juger être assez important pour lui dissimuler. Ce n’était certainement pas un meurtre, ni une transformation… Alors quoi ?
Le temps semblait s’étirer à l’infini alors que Lydia le fit reculer de quelques pas en gardant sa main dans la sienne.  Elle allait lui dire. Il attendait depuis si longtemps. La jeune fille prit appuis sur les épaules de son vis-à-vis pour approcher ses lèvres près des oreilles du loup. Dans d’autre circonstance, ce dernier aurait pu apprécier, mais une drôle de sensation l’avait prit. Des picotements dans le ventre, quelque chose qu’il n’avait pas ressentit depuis des années. La peur. L’appréhension. Les lèvres de Lydia s’ouvrirent dans un léger bruit.

« Tu as une fille Peter. »

Le monde s’arrêta de tourner. Peter fut incapable de bouger ou même de se concentrer pour réfléchir. Trop de pensées tournaient dans son crâne. Une fille. Talia lui avait dissimulé sa progéniture. Depuis combien de temps ?! Qu’était-elle ? Humaine ou louve ? Comment s’appelait-elle ? Peter secoua la tête et ferma ses poings, laissant perler quelques gouttes de sang. Lydia mentait. Un sentiment de colère montait doucement en lui et il sentit son loup s’éveiller. Sa respiration commença à se hacher et il recula d’un pas pour éviter de blesser la Banshee.

-Tu mens, murmura-t-il. Pourquoi est-ce qu’elle… Pourquoi Talia… ?

La réalité frappa Peter comme la foudre. Talia lui avait dissimulé qu’il avait eu une fille pour éviter qu’il ne la fasse devenir comme lui. Sa propre sœur. Etait-il mauvais au point de lui cacher qu’il était père ?! Oui. La réponse était évidente.
Son regard se posa sur Lydia. Il ne pouvait la blâmer pour cette révélation, il le savait. Il l’avait voulu. Mais désormais, il devait réfléchir. Lydia raconterait ce qu’il s’était passé à la meute, probablement après son départ. Scott avait beau avoir de l’influence dans le monde surnaturel, il en avait beaucoup moins dans le monde des adultes. Donc Peter pourrait trouver des informations sur sa fille. Mais il devait en tirer au maximum de Lydia. Combattant son envie de s’enfuir pour laisser libre cours à sa colère, il prit une grande inspiration pour calmer son loup.

-Comment… est-ce qu’elle s’appelle ? Quel âge a-t-elle ? S’il te plaît, Lydia. Je sais que notre deal ne va pas jusque là, mais j’ai besoin de savoir. Si c’est vraiment ma… si je suis vraiment père, Lydia, je veux savoir qui est ma fille.

Sa voix n’était pas allée plus loin qu’un murmure. Peter avait beau avoir pris le temps de calculer comment glaner quelques informations, la nouvelle l’avait remué et il n’aimait pas se montrer aussi vulnérable devant quelqu’un. Il pouvait sentir ses jambes trembler sous lui. Il s’assit sur le rebord du lit, à la place qu’il avait occupé quelques minutes plus tôt et frotta son visage. Il avait l’impression d’être totalement amorphe. A découvert. Son loup se réveilla face à ce sentiment et ses griffes sortirent. Presque par automatisme, Peter se leva et se planta face à Lydia, l’obligeant à reculer contre le mur, menaçant.

-Depuis quand es-tu au courant, Lydia ?!, grogna-t-il en posant ses mains de chaque côté de son visage. Qui d'autre le sait ?!, continua-t-il en plantant ses griffes dans le mur, les crocs sortis.

Il aurait souhaité la tuer comme il en avait tué des dizaines avant elle. Mais quelque chose l’en empêchait et il n’arrivait pas à savoir quoi. Son loup, lui, n’en avait rien à foutre. Il continuait de rugir à l’intérieur de Peter, qui se recula avant de tourner le dos à la jeune femme. Il ne devait pas la blesser. Pas elle, pas encore. Son loup pesta. Bien sûr qu’il pouvait la blesser. Des frissons parcoururent le corps de l’homme qui luttait pour la première fois contre la créature à l’intérieur de lui, rejetant sa transformation. Pourquoi son loup était-il aussi déchaîné ?! Peter se tourna vers Lydia, ses yeux bleus luisants dans la chambre, la respiration chaotique. La part humaine qui restait de lui aurait voulu lui hurler de s'enfuir, de courir tout droit chez Scott ou même de lui tirer une balle en argent, mais elle fut totalement ensevelie par son loup.

(c) AMIANTE

Brave.

Lydia & Peter

I Want To See You Be Brave.

Elle le sentit se figer et elle se mordit la lèvre, voilà la bombe avait été lâchée. Elle ferait peut-être mieux de fuir mais elle était, elle aussi, clouée sur place. Elle s’en voulait déjà de le lui avoir avoué. Elle ferait mieux de le garder pour elle, ce n’était pas une bonne idée d’expliquer aux autres comment elle avait été assez lâche pour tout dire à Peter. C’était avouer une faiblesse et elle ne voulait pas le faire. Elle finit par faire un pas en arrière et elle vit des gouttes de sang sur son tapis, son regard remonta jusqu’à ses poings fermés et elle déglutit difficilement. Elle aurait dû se taire, elle aurait dû faire taire cette voix dans sa tête. Maintenant, elle allait avoir un loup dangereux à gérer. Il lui dit qu’elle mentait, il n’encaissait donc pas la nouvelle. Connaissait-il vraiment Talia en fin de compte ? Elle n’en était pas si sûre.

Elle croisa le regard furieux de Peter et elle tenta de calmer les battements affolés de son cœur. Il n’allait pas lui faire de mal, il le lui avait promis. Elle ne devait pas paniquer, elle devait rester sereine, lui montrer que tout allait bien, qu’il n’y avait pas de soucis à se faire. Elle doutait que cela marche vraiment pour le loup mais elle ne pouvait rien faire d’autres. Elle ne devait pas le laisser quitter la pièce tant qu’il n’était pas lui. Il prit une grande inspiration et elle retint son souffle. Non elle… Ne pouvait pas le lui dire, c’était bien trop dangereux pour lui. Mais il lui faisait pitié, elle avait de la compassion pour cet homme. Elle devait se mettre à sa place, tenter de comprendre ce qu’était de ne pas connaître l’existence de sa fille. Elle se mordit la lèvre. Un vide suivi d’un gros coup de poing dans la figure voilà ce que ça faisait.

Elle le regarda s’installer sur le lit et elle ne savait plus sur quel pied danser. Devait-elle l’aider ou lui demander de partir ? Elle serra les poings et chercha un objet pour se défendre mais il n’y avait rien de menaçant dans sa chambre, elle devrait vraiment demander à Stiles de lui passer sa batte de temps en temps. Elle fronça les sourcils, en croyant discerner un club de golf sous son lit. Elle pinça les lèvres et ne fit rien pour se trahir. Il se leva et elle retint sa respiration, elle reculait à chaque fois qu’il avançait. Elle ferma les yeux, se retenant de pleurer en le sentant si proche, elle manqua de faire un arrêt cardiaque quand ses mains se placèrent de part et d’autre de son visage. Il criait des choses et elle n’avait pas le temps d’y répondre. Elle allait mourir, allait-elle hurler pour sa mort ? C’était étrange de penser ça. Il était parti, enfin il s’était reculé et s’était mois dos à elle. Elle se glissa jusqu’à son lit et s’empara de son arme de fortune.

« Peter ? » s’inquiéta-t-elle

Elle manqua de crier quand elle se tourna vers lui, ses yeux étaient d’un bleu glacial. Elle lâcha son arme et se prit la tête dans les mains, elle ne savait plus quoi faire. Elle n’avait aucune chance de s’enfuir. Elle frôlait la crise de panique mais elle devait se montrer forte. Elle s’approcha de lui, entendant son souffle rauque et saccadé. Elle ne devait pas avoir peur, elle pouvait le faire.

« Peter… Calme-toi ! je t’en supplie, calme-toi ! Tu m’as promis de ne pas me faire de mal… Je t’en supplie… Je sais que tu m’entends. Ne laisse pas le loup gagner. »

Pourquoi était-elle aussi douce avec lui ? Pourquoi ne fuyait-elle pas pour avertir les autres ? Pourquoi s’obstinait-elle à vouloir le sauver ? Elle tressaillit en prenant son visage dans ses mains et ne put s’empêcher de fermer les yeux quelques secondes, la peur lui nouant les tripes alors qu’elle luttait contre elle-même pour rester là.

« Malia. Elle s’appelle Malia, elle a mon âge et elle te ressemble au niveau du caractère. » sourit-elle « Elle est au lycée, je l’aide… Et si tu veux tout savoir, elle a ton caractère de cochon. Je le sais depuis un certain temps mais je ne voulais pas te blesser. Regarde comment tu agis, tu laisses le loup te dominer. Maintenant tu vas te reprendre en main avant de me tuer s’il te plaît. »

Elle plongea son regard sérieux et déterminé dans le sien.

« Un deal est un deal Peter Hale. »
 

Code by AMIANTE

SELF CONTROL

(prévert) ▽ Et je suis là près d'eux, vivant encore un peu, tuant le temps de mon mal, tuant le temps de mon mieux.  

Le loup à l’intérieur de Peter était furieux. On lui avait volé sa fille, son sang, et qu’espérais la Banshee ? Qu’il ne fasse rien ? Qu’il oublie l’instinct paternel de son espèce ?! Il voulait les faire payer, tous autant qu’ils étaient : Talia, Lydia et tous les autres qui lui avaient dissimulés sa propre fille, ignorant soigneusement Peter qui luttait désespérément pour reprendre le contrôle de son corps. Le loup semblait lui rire au nez. Un rire froid, annonciateur de ténèbres. La créature posa son regard sur la jeune fille et un sourire amusé joua sur ses lèvres. Un club de golf, vraiment ? C’était tout ce qu’elle avait trouvé pour le combattre lui ? Le loup grogna de colère tandis que la fille s’avançait vers lui, le souffle erratique, le cœur battant.

-Peter… Calme-toi ! Je t’en supplie, calme-toi ! Tu m’as promis de ne pas me faire de mal… Je t’en supplie… Je sais que tu m’entends. Ne laisse pas le loup gagner.

L’animal ria intérieurement avant de se reprendre bien vite en sentant les forces de Peter augmenter à la voix de la Banshee. Il reprit presque le contrôle lorsqu’elle posa ses mains sur son visage, plongeant ainsi son regard dans celui bleu glacial. L’homme pouvait sentir la peur qui nouait le ventre de Lydia, aussi s’efforça-t-il de combattre son loup.

-Malia. Elle s’appelle Malia, elle a mon âge et elle te ressemble au niveau du caractère, dit-elle en esquissant un sourire. Elle est au lycée, je l’aide… Et si tu veux tout savoir, elle a ton caractère de cochon. Je le sais depuis un certain temps mais je ne voulais pas te blesser. Regarde comment tu agis, tu laisses le loup te dominer. Maintenant tu vas te reprendre en main avant de me tuer s’il te plaît, conclu-t-elle d’un ton sans réplique.

Les yeux de Peter reprirent leur couleur foncée d’origine après quelques secondes. Il les ferma et reprit son souffle en posant l’une de ses mains sur celle de la jeune fille. Il voulait profiter de ce contact qui, il le savait, ne se reproduirait peut-être jamais.  Le regard perçant que le brun sentit lui fit rouvrir les yeux pour faire face à Lydia. Une nouvelle fois, elle prit la parole, avec assurance et détermination. Cette fille était incroyable. Il ôta ses mains de son visage mais garda l’une d’elle entre la sienne.

-Un deal est un deal Peter Hale.
-Et je tiendrais ma parole, Lydia. On commence demain après-midi, chez moi. Sens-toi libre d’amener un club de golf, ajouta-t-il en souriant en coin.

Peter avait beau paraître décontracté, il ne l’était pas le moins du monde. Son loup avec qui il n’avait fait qu’un depuis sa naissance l’avait trahi, menaçant de s’en prendre à Lydia. Cette dernière avait été plus courageuse que ce qu’elle n’aurait dû être. Il pouvait toujours sentir un malaise chez elle, quelque chose qui donnait envie à l’homme de la protéger… même si elle serait capable de le faire dans quelques jours. Il replongea son regard dans le sien et posa sa main sur son épaule. Ce simple contact le fit frissonner, mais il ignora sa propre réaction.

-Merci. Pour ce que tu as fait.

Peter se rapprocha de la jeune fille et posa un baiser sur son front avant de se détourner et de sortir de sa chambre. Il sortit rapidement de la maison, des milliers de pensées tourbillonnant dans sa tête. Désormais, il avait une mission : retrouver sa fille et s’en occuper à distance.

(c) AMIANTE

Take a breath

Lydia & Peter

Death gonna be my best friend.

Elle ne l’avait pas quitté des yeux alors que son cœur battait à vive allure dans sa poitrine. La peur avait laissé place à l’appréhension, arriverait-il à se débarrasser de son loup ?  Elle ne pouvait plus reculer, elle était prise au piège et elle priait pour qu’il se décide à reprendre le contrôle. Elle ne tenait pas à avoir son nom dans les gros titres des journaux. Elle était bien trop jeune pour mourir et n’avait pas terminé de se faire connaître. Elle devait être là pour aider Stiles et le reste de la meute, elle devait se montrer forte et dompter l’homme en face d’elle. C’était étrangement dit mais elle se comprenait. Elle irait jusqu’à aider Peter à s’entendre avec sa fille s’il le fallait.

Elle soupira de soulagement en voyant ses pupilles revenir vers leur couleur naturelle. Elle l’entendit souffler et elle frissonna en sentant sa main sur la sienne, elle profita honteusement de cette proximité entre eux deux. Elle ne le quittait toujours pas des yeux, attendant sagement qu’il se décide à rouvrir les siens, elle voulait voir s’il avait réussi à lutter contre ce monstre qui sommeillait en lui, elle l’en savait capable mais on n’était jamais trop sûr avec un Hale. Elle sourit un peu quand il prit sa main dans la sienne alors qu’il se décidait à prendre la parole à son tour. Elle rit doucement quand il lui conseilla de prendre son club de golf quand elle viendrait chez lui le lendemain. Elle se surprit à vouloir que le temps passe vite pour le revoir. Elle avait besoin de son aide et avec lui, elle ne se sentait pas faible et inutile.

Sa main se posa sur son épaule et elle y jeta un bref regard avant de reporter son attention sur lui. Il le remercia et elle ne dit rien, ne sachant quoi faire pour lui. Elle ferma les yeux en sentant ses lèvres se poser sur son front. Elle se retourna légèrement, le regardant partir de chez elle avec une impression de vide. Elle avait aidé Peter Hale et elle l’avait voulu. Elle avait tout de même confiance en cet homme malgré les horreurs qu’il lui avait fait subir. Elle savait que personne n’était parfait en ce monde et elle était prête à le lui pardonner s’il l’aidait comme il lui avait promis. Elle soupira, tombant à genoux pour récupérer la boîte qu’elle avait dissimulée sous son plancher, elle prit l’objet en bois entre ses mains, l’observant.

« J’espère que je ne fais pas fait une erreur en t’aidant. Par pitié prends soin d’elle et ne fais pas tout foirer Peter Hale. »

Elle se releva, entendant la porte d’entrée claquer. C’était sa mère qui était rentrée de ses courses. Elle soupira, s’asseyant à son bureau en regardant ses cours. Elle s’empara de son agenda, notant pour le lendemain qu’elle avait rendez-vous avec Peter. Alors que son stylo noircissait le papier, un sourire naquit sur ses lèvres.

HRP:

 

Code by AMIANTE