Une Révélation Choquante [Feat Alek Cooper]

Léo n'avait réussi qu'à fermer l'œil une heure avant que son maudit réveille sonne, annonçant une nouvelle journée.  Il s'était habitué à dormir peu, mais quand même plus qu'une heure de sommeil agité. Car oui, pendant cette petite heure, Hoffman fut harceler de cauchemars, le faisant se recroqueviller dans son lit. Un peu comme avant, au lycée… Mais après tout, ce n'était pas étonnant. Il avait revu un de ses monstres qui venaient encore la hantait… Les Etats-Unis étaient grands, il y avait pleins de villes comme San Francisco… Mais non, Cooper avait choisi de venir ici.

Le jeune humain sursauta en entendant une sonnerie résonnait. Tout d'abord perdu et légèrement paniqué, il regarda autour de lui. Il soupira en voyant où il se trouvait, l'université. Son regard tomba sur sa feuille sur laquelle elle était censée écrire ses notes, mais cette dernière était complètement blanche. Léo passa une main nerveuse dans ses cheveux, jurant entre ses dents. Il allait devoir demander à quelqu'un de photocopier ses notes afin de ne pas se planter sur les tests qui arriveront.

L'étudiant rangea rapidement ses affaires, voulant attraper un ami avant qu'il parte. Ce n'était toujours pas le moment de rêvasser. Courant presque derrière lui, il finit par arriver à la hauteur de sa cible, Nathan.  Il se plaça rapidement devant lui, tirant légèrement sur sa manche, un vieux tic qu'elle croyait avoir perdu. Léo lui exposa rapidement son problème, et Nathan lui sourit en lui tendant ses notes. Le jeune homme, très reconnaissante, le remercia et lui promis de passer chez lui le soir même pour les lui rendre, après les avoir photocopiés.

Hoffman rangea rapidement, mais en faisant attention, les précieuses notes dans son sac à dos avant de quitter son ami.  Une fois sortit de l'université, il se mit à marcher d'un pas rapide. Il ne commençait son service au restaurant que plus tard dans la soirée, mais il avait le sentiment qu'il devait se dépêcher. Sans doute pour faire rapidement les notes et travailler. Mais il y avait plus que ça…

Léo était trop concentré sur son portable qu’il tenait dans ses mains pour remarquer que quelqu'un s'approchait en courant d'elle. Le brouhaha de la rue couvrait les bruits de pas. Tout se passa tellement vite qu'elle mit du temps à comprendre ce qui se passait. On venait de lui arracher son téléphone et un homme courait devant lui, s'enfuyant avec son téléphone.

« Eh ! Mais c'est mon téléphone ! Voleur ! »

Il se mit à son tour de courir, essayant de le rattraper, même si elle savait pertinemment qu'il ne pourrait pas le rattraper. Le voleur courait bien trop vite et il commençait déjà à s'essouffler. il finit par abandonner la course, à bout de souffle, en cherchant comment il allait se débrouiller pour s’acheter un nouveau téléphone avec le peu d’argent qu’il avait.  Tout d'un coup, il vit quelqu'un courir vers le voleur, faisant froncer les sourcils au jeune homme. Le malfaiteur se fit rapidement attraper par le second homme qui lui prit des mains le téléphone de Léo. Ce dernier soupira de soulagement avant de marcher vers son sauveur. Il se figea quand elle vit son visage.

«…Tu te fous de moi… ?  Sérieusement ?! »

C’était Alek.

Cooper rit légèrement avant de retrouver sa tête sérieuse. Léo attendit une réponse de la part de l'homme ou son téléphone, essayant de paraître complètement détendu, quoique légèrement en colère. Elle espérait qu’Alek se décide à lui passer le téléphone afin qu’il puisse prendre ses jambes à son cou. Le moins de temps il passait avec Cooper, le mieux il se porterait.

Ce dernier finit par parler, lui faisant arquer un sourcil. La question, rhétorique, était difficile. D'un côté oui, il n'aurait pas à lui parler en ce moment même, mais d'un côté, non. Léo ne pouvait pas se racheter un téléphone. Il fut donc content que cela soit juste une question rhétorique.

Alek Cooper avait toujours son regard planté dans celui du jeune humain. Ce dernier, ne bougea pas d'un poil, alors qu'avant il aurait baissé les yeux, espérant que comme ça il se ferait oublier. Mais il avait changé, et voulait le montrer à son ancien tortionnaire autant qu'il voulait lui prouver qu'il avait, lui aussi, changé.

Ce dernier soupira, tendant le téléphone au jeune étudiant, tout en finissant sa réplique. Léo dût avouer qu'il n'avait pas tort, mais n'avait aucune de lui dire. C'était peut-être la première fois qu'il devrait lui dire merci, mais non. Plutôt crever.

« Si tu le dit… »

Hoffman avait son téléphone, il pouvait partir. Mais il se doutait qu'elle ne pouvait pas partir comme ça… L'humain semblait être mal chanceux en ce moment, revoir deux fois Alek en si peu de temps… Pourquoi pas une troisième fois alors ? Il devait se calmer et se montrer légèrement plus diplomate s’il voulait avoir la paix, aujourd'hui et à leur prochaine rencontre, s'il y en a une évidemment. Cherchant rapidement une excuse pour pouvoir prendre la fuite. Il eut soudain une idée, une excuse pas totalement fausse en elle-même. Léo regarda l'heure qu'il affichait. Il releva ensuite la tête, posant son regard sur Cooper tout en rangeant rapidement son portable dans son sac.

« Bon, sans vouloir te vexer Cooper, j'ai un emploi du temps chargé. Très chargé même. J'aimerais bien te dire que j'étais heureuse de te revoir, mais ça serait te mentir. Donc, bye ! »

Léo commença à marcher, espérant qu'il n'allait pas décider de la suivre comme un bon petit chien trop collant. Il ne manquerait plus que ça… Hoffman n'avait aucune envie que cela finisse comme la dernière fois au bar. Il avait dû rendre des comptes à son patron à cause de sa crise de colère contre Alek et s'était fait passer un savon.

Léo continua à marcher, ignorant la remarque d’Alek. Les serveurs n'avaient pas un emploi du temps de ministre, mais les étudiants en médecine avec un petit boulot en plus, si. A une prochaine fois ? Il pouvait toujours rêver… Enfin, c'était quand même possible qu'ils se croisent encore une fois. Malheureusement. Avec la chance qu'Hoffman avait, ils aillaient sans doute se revoir. Il n'avait pas de chance, et ceci depuis toujours.

Alors que l'humain marchait d'un pas rapide, voulant arriver rapidement chez lui pour travailler, il eut un mauvais pressentiment. Comme si son inconscient avait deviné que quelqu'un était en danger, mais lui, n'arrivait pas à savoir qui et pourquoi. Et pourtant, ça lui semblait évidant… A quoi en devenir fou. Le serveur soupira, secouant légèrement la tête. C'était n'importe quoi… Mais des rumeurs lui revinrent en mémoire. Il se souvenait d'avoir entendu parler d'un petit groupe de voleurs qui, récemment, avait passé au tabac, au milieu de la rue, quelqu'un qui avait essayé de reprendre son sac… Et si… ?

Léo tourna les talons, d'un coup, sans crier garde. Ça devait être eux… Et si ce l'était, Cooper était en danger. Il courut aussi vite que ses jambes le lui permettaient. Il devait le prévenir. Hoffman fini par arriver là où elle avait laissé Alek, essouffle et avec un bon poing de côté. Il fallait vraiment qu'il fasse plus de sport…

Il chercha l'homme et le groupe du regard. Il ne vit pas de groupe, juste un homme… à genoux. C'était Alek Cooper avec… avec… Léo se figea un moment, avant que son âme de médecin refasse surface. Il s'avança en courant de sa vieille connaissance, ignorant son point de côté, tout en fouillant dans son sac. Il y sortit une sorte d’écharpe - foulard. Une fois devant le blessé, l'étudiant appuya sur la main d’Alek avant de lui enlever pour la mettre sur l’écharpe, continuant à appuyer. Il fallait faire pression sur la plaie pour essayer de laisser couler le moins de sang possible et qu'il survive le temps qu'elle appelle les secours, qu'ils arrivent et que l'on l'emmène à l'hôpital.

Léo pris son téléphone, essayant de taper « 911 » sur son portable d'une main tremblante, alors que des souvenirs l'assaillaient. Il avait vu rapidement la blessure de Cooper, et il mettrait sa main à couper qu'on l'avait poignardé. Les couteaux et poignards… l'arme préféré de certains psychopathes, des petits gangs de quartiers et la sienne aussi à une époque. C'était CE moment qui passait en boucle dans la tête du pauvre humain alors qu'il essayait de garder, tant bien que mal, son sang froid. Il finit par réussir à taper les trois chiffres et à appuyer sur le bouton pour appeler.

Alors qu’une voix se fit enfin entendre à l’autre bout du fil au plus grand soulagement du jeune homme, on lui prit, encore, son téléphone. Il mit un moment à comprendre ce qui se passait, troublé, et posa son regard sur l’homme. Que faisait-il ? Pourquoi raccrochait-il alors que sa seule chance de survie était qu’on l’emmène le plus vite à l’hôpital ? Léo ne pouvait pas comprendre cette action, elle cherchait, mais ne trouvait pas de réponse.


« Ne les appelles pas, ça ira ne t'inquiète pas. »

Cela perdit encore plus la pauvre Hoffman.

Mais bordel… Comment peut-il dire ça alors qu’on lui a planté un fichu couteau dans le ventre ?!

Alek glissa le téléphone de Léo dans sa poche de manteau avant de s’écarter, sans doute pour ne pas la lui mettre du sang dessus. Il parla encore, mais ses mots n’arrivèrent pas à ses oreilles. Hoffman était trop perdue… Il ne pouvait que l’observer, les yeux écarquillés et la bouche entre-ouverte. L’étudiant commença à demander s’il était fou, s’il pensait pouvoir survivre sans avoir à aller à l’hôpital. S’il croyait être une sorte de superman ou autre bêtise du même genre… Mais Léo en doutait fortement. Cooper n’était pas fou.

L'étudiant en médecine finit de sortir de son état de choque causé par son extrême étonnement, et revint sur terre. Alek Cooper était en train de prendre la fuite, marchant rapidement sans doute vers sa voiture. Il le dévisage fronçant les sourcils. Ses cours, et sa propre expérience, ressurgirent. Il ne pouvait pas marcher aussi vite après s'être fait poignardé. Même s'il était très costaud, extrêmes chanceux et que le groupe qui l'avait attaqué ne savait pas où planter un couteau pour toucher un endroit très sensible, il ne pourrait pas marcher si vite. Au mieux, il marcherait quelques mètres en boitant.

Léo Hoffman se releva, se lançant à la poursuite de l'homme qui était supposé être blessé. Ne voulant absolument pas le laisser s'enfuir, voulant trouver une explication rationnelle à comment c'était possible qu'il puisse marcher si vite, il se mit à courir. Il commença à traverser, l’étudiant accéléra, essayant de réduire son avance. Il finit par arriver devant l'homme et lui attrapa le bras sans ménagement, le faisant se retourner. Se fichant complètement du fait qu'ils étaient au beau milieu de la route, il lui enleva la main de sa plaie, avant de lui relever le tee-shirt afin de pouvoir voir clairement la plaie.

Ce que vit le pauvre étudiant l'abasourdie. La plaie de Cooper guérissait. Lentement, mais elle guérissait. Comment cela pouvait être possible ? Encore une fois choqué, Léo recula, mais refit un pas en avant, manquant de se faire écraser et se faisant ramener sur terre. Hoffman attrapa encore une fois le bras d’Alek Cooper et le tira jusqu'au trottoir, faisant attention de ne pas se faire renversé par une voiture. L'homme semblait avoir une super guérison, mais pas lui.

Une fois bien en sécurité sur le trottoir, l'humain l'observa rapidement, la bouche ouverte alors qu'il cherchait quoi dire, avant d'enfin parler :

« Je sais pas ce que tu es comme… truc ou si tu as un débile super pouvoir comme superman ou je sais pas quoi, mais ce que je sais, c'est que t'es pas normal Cooper. Je suis un étudiant en médecine et j'ai déjà eu un couteau dans le ventre, alors je suis bien placée pour savoir que tu es pas censé pouvoir prendre la fuite ou que ta blessure se guérisse toute seule après s'être fait poignardé. Alors, Cooper, tu as intérêt à m'expliquer ce qui se passe et comment c'est possible car, crois moi, je vais pas te lâcher tant que je n'ai pas mon explication. »

Son regard plongé dans celui de Cooper, Léo attendait sa réponse, espérant qu'il allait lui sortir une explication rationnelle… même si c'était peu probable. Une partie de lui, ne voulait pas savoir. Il voulait oublier ce qu’il avait vu et ne pas avoir d'explications qui pourraient changer son monde pour toujours. Mais, l'autre partie de lui, voulait savoir. Il voulait savoir comment c'était possible que la blessure de l'homme agisse de la sorte. Mais de toute façon, il avait posé sa question, c'était trop tard pour revenir en arrière.

Le cœur battant, l'étudiant observait toujours Alek qui avait fermé les yeux. L'humain devina qu'il se préparait à dire la vérité ou cherchait un mensonge. Il finit par rouvrir les yeux avant d'attraper le bras de Léo, faisaient serrer les dents à ce dernier. Il n'aimait pas qu'on l'attrape de la sorte, surtout si c'était lui qui l'attrapait. Mais il ne dit rien, voulant avoir sa réponse et le suivit vers là où il l'emmenait, une ruelle. Rien de rassurant. Pourquoi l'emmenait-il là-bas ? Pour que personne ne les entends ? Etait-ce un si gros secret que ça ? Pour l'instant, Hoffman n'en savait rien, mais pas pour encore longtemps.

Alek Cooper se mit dos à l'entrée de la ruelle et face à Léo. Ce dernier se retint de faire un pas en arrière, se sentant en danger. Se mettait-il comme ça pour empêcher l'humain de s'enfuir ? Et s'il décidait de ne pas révéler son secret mais de… éliminer Hoffman ? Cette pensée lui glaça le sang, alors qu'il essayait de cacher sa peur. L'homme finit par lâcher le bras du jeune homme, qui fit un léger pas en arrière en le regardant un regard dur, sans doute ridicule. Alek finit par parler, faisant arquer un sourcil à l'étudiant et lui faisant croiser les bras sur la poitrine.

« Tu n'aurais jamais dû voir ce que tu as vu, mais maintenant je suis dans l'obligation de te dire la vérité, sur moi, même si, j'aurais préféré, ne pas te mêler à ça. »

Léo commençait à s'impatienter. Il n'avait jamais été patient de toute façon. Cooper ferma les yeux ce qui fit légèrement soupirer le jeune homme, se demandant à quoi il jouait. Il allait lui demander lorsqu'il rouvrit les yeux. Hoffman se glaça, la bouche entrouverte. Les yeux bleus habituels d’Alek avaient laissé place à deux yeux couleurs sang qui glaçait le sang. Comment ses yeux avaient pu changer de couleurs et étaient devenus rouge… ? Léo n'en savait rien.

« Voilà la vérité Hoffman, je suis un loup-garou. »

Léo ne bougea d’un poil, toujours choqué.

« Tu tes fait poignardé ? »

Hoffman ne bougea toujours pas pendant une poignée de secondes avant de, soudainement, donner un bon coup de poing au pauvre Alek. La douleur ressentit dans son poing ramena le jeune humain à la réalité, faisant reculer ce dernier, le regard ébahi.

« Je suis vraiment désolée… C'est juste… oh putain… Sérieusement ?! Des... des loups-garous ?! Je t'en supplie dit moi que tu te fous de ma gueule… Mais tes yeux… »

L'étudiant s'arrêta de parler, prenant de grandes inspirations avant d'expirer longuement, retrouvant peu à peu son calme. Il fallait qu’il se calme, même si cette histoire était à en perdre la tête. Il ferma les yeux et ne les rouvrit qu'une fois calmé.

« Désolée d'avoir réagis comme ça c'est juste que c'est… Wow… » Commença le jeune homme en passant une main dans ses cheveux « Les loup-garou existent… Les loups-garous existent… C'est pas rien comme découverte… Et pour répondre à ta question, on peut dire ça comme ça… Mais j'ai une question… Tu peux te transformer disons… complètement en loup ou t'as juste des méga poils qui poussent de partout avec des crocs et tout ? »

Léo, curieux qu’il était et avide de réponses, observa Alek. Il espérait sincèrement qu’il n’allait pas se renfermer sur lui-même ou se braquer, comme sa réaction pouvait le prédire. Il avait poussé un soupire tout en croisant les bras contre son torse. La question du jeune Hoffman ne semblait pas lui faire plaisir et cette dernière pouvait le comprendre. Personne n’aimait avoir l’impression d’être une bête de foire.

« Je peux te montrer si tu veux, mais s'il te plaît, ne hurle pas. Je n'ai pas envie d'avoir une bande de chasseur à mes trousses. »

Un sourire naissant sur les lèvres de l'étudiant, il hocha la tête tout en faisant disparaître rapidement son sourire, voulant lui montrer qu'il était sérieux. Il n'allait pas crier. Mais le jeune humain nota quelque chose. Une bande de chasseur à ses trousses ? Il y avait donc des chasseurs de loup-garou ? Tout cela ressemblait de plus en plus à un livre, plus ou moins débile, fantastique. Et pourtant, c'était bel et bien la réalité.

Cooper se tourna vers la rue, sans doute pour vérifier s'il n'y avait pas de petit espion qui était venu pointer son bout du nez dans la ruelle. Un « espion » ou un chasseur… Alors que le loup-garou commençait sa parade, l'esprit de Hoffman vagabonda, le faisant froncer légèrement les sourcils sans qu'il ne s'en rende compte. S'il y avait des chasseurs de loup-garou et qu’Alek était un loup-garou, il était en danger. Ça c'était logique. Mais maintenant que Léo connaissait le « petit secret » de l'homme, était il en danger ? Est-ce que les chasseurs pourraient essayer de l'utiliser pour atteindre Alek ? Ou avait-il vu trop de film et lu trop de livres ? Peut-être, ou peut-être pas. Au fond, peut lui importait, il n'avait pas peur de ce qui pouvait lui arriver, il avait déjà vécu le pire –d'après lui.

« Voilà, à quoi je ressemble lorsque je suis un loup. Je ne peux pas me transformer entièrement et, je préfère ça. »

Hoffman revint sur terre et regarda l'homme devant lui. Il avait une capuche qui lui cachait un peu le visage. Son visage… L'humain sursauta, surprise. Mais, comme promis, il ne cria pas. Il écarquilla tout simplement les yeux avant d'observer Cooper, l'air curieux. Ses traits avaient changé, mais on pouvait toujours le reconnaitre. Le serveur leva sa main et l'approcha doucement du visage du loup. Il hésita, ne voulant pas lui donner l'impression d'être un monstre, avant de baisser sa main. Léo ne voulait pas le blesser même si d'habitude, il se fichait de blesser les gens ou pas. Pourquoi ? Il ne savait pas, mais son inconscient s’en doutait. Il était différent.

Hoffman sourit amuse, penchant la tête sur le côté avant de reculer légèrement. Il s'était avancé sans s'en rendre compte quand il avait voulu toucher ses traits. Les mains derrière le dos, il remit sa tête droite avant de parler, confiant.

« Eh bé, je m’attendais pas à ça, je dois te l’avouer. Je peux te poser une question peut-être un peu personnelles ? Pas la peine de répondre à celle-là je prendrais que oui comme réponse. Comment tu es devenu comme ça ? Je veux dire un loup-garou. Tu es né comme ça ou on t’a…mordu ou je ne sais quoi ? »

Un sourire remplit de malice étirait les lèvres d'Hoffman alors que Cooper souriait aussi, amusé. Deux vieux ennemis qui se souriaient… C'était presque bien plus fou et incroyable que le fait que l'homme devant la jeune homme était un loup-garou. Mais ce n'était pas le plus important à ce moment précis, non. Léo voulait des réponses pour essayer de calmer sa soif d'explications qu'il avait comme tout bon curieux… Une soif qu'on ne pouvait sans doute pas faire disparaître et malheureusement pour Alek, le serveur n'était pas qu'une simple curieuse, mais une têtu comme une mule.

Avant de lui fournir la réponse à sa question tant convoitée, le loup-garou s'adossa contre un mur de la ruelle alors qu'il avait enlevé sa capuche. Un léger soupire venait de sortir de sa bouche, indiquant que la question d'Hoffman ne l'enchanter pas vraiment. Normal, qui aimait les curieux têtus ?

« Il y a pas de soucis. Je répondrais à toutes tes questions. Enfin, toutes, on verra. Je ne me suis pas fait mordre, je suis née comme ça. »

L'humain dut cacher sa déception. Il n'était pas déçue car Cooper était prêt à peut-être répondre à toutes ses questions, non, cela était une excellente nouvelle. Il était déçue car il était [i]né[i] comme ça. Au fond de lui, il aurait aimé qu'il se soit fait mordre après l'année au lycée où il s'était dans un sens rencontré. Il aurait aimé penser que cette transformation, de simple humain à loup-garou, l'avait changé. Mais non, il était comme cela depuis toujours.

Il se contenta de hocher la tête.

« Tu fumes ? ... Et sinon, tu as d'autres questions ? »

Cette question fit arquer un sourcil à l'étudiant. L'homme, appuyé au mur de la ruelle, le regardait dans le blanc des yeux alors qu'il lui tendait un paquet de cigarettes. Cela créa un sourire moqueur sur la bouche du jeune homme. Au moins une chose n'avait pas changé chez lui : il fumait toujours, comme au lycée.

« Non je ne fume pas. Je ne tiens pas à mourir d'un cancer des poumons à cause de stupide cigarettes. Je n'ai pas de pouvoir de guérison moi je te signale. »

Léo s'était montrée plus froide et sanglante qu'il l'aurait voulu. Mais ce n'était pas de sa faute. Après ce qui lui été arrivé, il s'était créé une coquille qui le poussait à toujours être sur la défensive sans vraiment qu'elle s'en rend compte par moment.

« Mais oui, j'ai d'autres questions » Reprit-il.

Il observa rapidement Alek. Des tonnes de questions se bousculaient dans sa tête, mais il devait trouver par laquelle commencer, ne pouvant pas les poser toutes en même temps. Il vaudrait mieux en choisir une classique, comme celle qu'il avait posé quelques instants plutôt . Après avoir finalement choisi la question qui allait sortir de sa bouche dans quelques instants, elle parla :

« Est-ce le cycle de la lune a un effet sur ta partie loup ? Je veux dire, dans les légendes on parle de loup-garou qui se transforment et deviennent incontrôlables lors des soirs de pleine lunes… Est-ce que ça t'arrive ? Ou est-ce que la lune n'a pas d'effet sur toi ou est-ce que tu as réussi à dompter le loup en toi pendant ces nuits ? »